Vingt-cinq matchs en 43 jours. Cinq séquences de quatre matchs en une semaine. Voilà la lourde tâche qui attend le Canadien de Montréal à compter de mardi soir.
«C’est du jamais vu, a lancé Phillip Danault. Autant mentalement que physiquement, c’est là qu’on va voir ceux qui vont casser et ceux qui vont continuer de pousser.»
Voyez les propos de Phillip Danault dans la vidéo, ci-dessus.
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«C’est là que notre système va entrer en jeu. Bien s’acquitter de ses tâches chaque soir pourrait nous permettre de voler quelques matchs.»
Danault et ses coéquipiers ont sauté sur la glace du complexe sportif de Brossard, hier soir, pour la première fois en une semaine. Lorsqu’ils croiseront le fer avec le Oilers, ce soir, il se sera passé 10 jours depuis leur dernière rencontre.
«Physiquement les gars sont en forme, a confirmé Dominique Ducharme. C’est plus au niveau de l’exécution sur la glace, sentir la rondelle... C’est pour ça qu’on tenait vraiment à aller sur la glace aujourd’hui. En commençant le match, il va falloir garder les choses simples.»
Pas de temps à perdre
Malgré la quarantaine qui l’a même incité à s’isoler de sa famille, Ducharme s’est assuré que ces ouailles ne sombrent pas dans l’oisiveté. Programme d’entraînement et séances de vidéo étaient à l’horaire pour minimiser les conséquences de cette semaine loin de l’action.
«C’était comme le bye week qu’on a chaque année, mais dans le soleil», a lancé Danault, sourire en coin.
«Il n’y a pas de temps à perdre. On va devoir se battre jusqu’à la fin. On a peu de marge de manoeuvre. Chaque match est important. On ne peut pas se servir de cette semaine de pause comme excuse», a-t-il ajouté, plus sérieusement.
La bonne nouvelle, c’est que même s’il n’a disputé aucun match depuis le 20 mars, le Canadien occupe toujours la quatrième place de la division Nord.
On regarde devant
Avant les matchs d’hier, les Flames n’avaient remporté qu’un seul de leurs six matchs (1-3-2) pendant la période d’inactivité du Canadien. Et les Canucks, aucun (0-2-0).
«Personnellement, je me fous des équipes qui sont derrière. Quand on joue bien, on est de calibre avec les équipes devant nous. À nous d’en faire la preuve», a rétorqué Brendan Gallagher
Le Canadien n’est pas la première équipe à passer à travers une semaine de quarantaine. Chez nos voisins du Sud, elles ont été nombreuses. La majorité en a arraché au retour. Différence marquante toutefois: quelques-unes ont dû se plier à deux semaines de repos forcés.
Autre différence: plusieurs joueurs ont été affaiblis par le virus alors que chez le Canadien, Joel Armia est le seul à avoir remis un test positif à la covid.
Frolik: enfin
Apparemment, le Finlandais n’est pas trop mal en point. Ducharme estime qu’on pourrait le revoir dans la formation la semaine prochaine. Idem pour Tyler Toffoli qui devrait reprendre l’entraînement ce matin.
Pendant ce temps, Michael Frolik disputera son premier match dans l’uniforme du Canadien. Depuis le début de la campagne, le vétéran de 12 saisons avait été confiné à l’escouade de réserve.
«Un gars comme lui, qui travaille avec acharnement, mérite d’avoir sa place dans la formation. Il a joué plusieurs matchs dans la ligue (850), il devrait être capable de s’adapter rapidement», a indiqué l’entraîneur du Canadien.
Le Tchèque croyait bien effectuer ses débuts la semaine dernière, mais le match auquel il devait prendre part a été remis.
Staal, un atout de taille
La semaine d’action qui s’amorce pourrait toutefois être sa seule. En plus de Toffoli et Armia, Eric Staal intégrera bientôt sa nouvelle formation. Celui que Marc Bergevin a acquis vendredi sera libéré de sa quarantaine samedi, à temps pour la visite des Sénateurs.
Le centre de 36 ans est un ajout que les joueurs du Canadien voient d’un très bon oeil.
«Il va amener beaucoup de profondeur à notre ligne de centre. On a quand même trois jeunes qui ont peu d’expérience, a rappelé Danault. Ça va être énorme pour nous. Il est solide sur les mises en jeu, alors on va pouvoir se diviser la tâche.»
«Acquérir un joueur avec un CV aussi bien garni va nous aider dans toutes les facettes, a convenu Gallagher. Il a encore beaucoup de hockey en lui. Quand un joueur de cette trempe s’amène, simplement de regarder comment il agit, c’est bon pour les jeunes.»