Crédit : Martin Chevalier / JdeM

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LNH: des bulletins de vote qui font jaser...

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C'est inévitable: l'exercice annuel de remise des honneurs individuels de la Ligue nationale de hockey (LNH) suscitera la controverse à tout coup. 

Les critères d'évaluation sont hautement subjectifs et ils diffèrent souvent parmi les votants, qui les interprètent différement ou, tout simplement, à leur guise.   

Aux yeux du public, il y a toutefois des choix plus controversés que d'autres et certains d'entre eux peuvent même être assez difficiles à comprendre. 

Le TVASports.ca a sélectionné quelques-uns de ceux qui détonnent cette année.

Fox devant les deux prodiges    

À seulement 22 ans, Adam Fox a peut-être été le meilleur défenseur des Rangers de New York cette année. C’est une opinion qui se défend. Mais le placer devant Quinn Hughes et Cale Makar sur son bulletin de vote du trophée Calder est tiré par les cheveux. 

On parle après tout d’un arrière utilisé un peu moins de 19 minutes par match en moyenne, dont l'apport offensif ne rivalise pas avec celui des deux jeunes perles. 

Le journaliste Murat Ates, celui-là même qui a donné le premier rang à Fox sur son bulletin, a expliqué son raisonnement sur Twitter, soulignant l'impact nettement positif de la recrue sur les différentiels de tirs et de chances de marquer des Rangers. 

Lindell coiffe Heiskanen     

Esa Lindell qui apparaît au 11e rang, tout juste devant Miro Heiskanen, dans le scrutin du trophée Norris, cela a de quoi faire sourciller. 

Heiskanen a reçu trois votes : un de quatrième position et deux de cinquième place. Lindell n’en a eu qu’un, mais celui-ci lui attribuait le troisième rang, et c’est ce qui a fait la différence en vertu du système de pointage. 

Sans enlever quoi que ce soitt à Lindell, un arrière très important dans l’une des meilleures équipes défensives de la Ligue, il n’appartient simplement pas à la même classe de joueurs qu’Heiskanen, qui pourrait très bien mettre la main sur le Norris un jour.

Et si l’écart entre les deux joueurs est facilement perceptile à l’œil nu, l’argumentaire est tout aussi difficile à construire sur le plan des statistiques traditionnellement consultées dans le milieu : Heiskanen est supérieur à son coéquipier au chapitre des points, du différentiel et du temps de jeu. 

Par ailleurs, on se demande bien comment Drew Doughty, qui n’a plus la prestance des beaux jours, a pu se faufiler dans le scrutin... 

Un gentilhomme plutôt méchant    

Le Lady Byng est remis annuellement au «joueur ayant démontré le meilleur esprit sportif tout en affichant des performances remarquables sur la patinoire». 

Il faudra donc qu’on nous explique comment Erik Gudbranson a pu obtenir un vote! Le robuste défenseur a accumulé pas moins de 91 minutes de pénalité cette saison et ses performances n’étaient pas ce qu’on le peut qualifier de «remarquable».

Notons aussi que Jaccob Salvin n’a pas été retenu parmi les finalistes, et c’est là le vrai scandale, diront les partisans des Hurricanes de la Caroline. Il est naturellement beaucoup plus difficile pour un défenseur de rester discipliné, et Slavin n’a reçu que 10 minutes de punition la saison dernière, tandis que l’attaquant Nathan MacKinnon, le récipiendaire du trophée, s’en est vu décerner 13. 

Le Selke à... Bonino?    

Un attaquant qui joue en moyenne un peu plus de 16 minutes par match peut-il vraiment remporter le trophée Selke? Un journaliste a pourtant accordé son vote de première position au joueur de centre des Predators de Nashville. 

Bonino a accompli son rôle à merveille dans la ville du country. Il aurait été raisonnable de le considérer pour un vote de quatrième ou cinquième place. Mais le préférer aux Sean Couturier, Patrice Bergeron, Ryan O’Reilly, Anthony Cirelli, Mark Stone et Phillip Danault? Voilà un choix difficilement justifiable!