Pascal Vincent mérite pleinement de devenir entraîneur-chef dans la Ligue nationale de hockey. Le Québécois de 51 ans, bientôt 52, roule sa bosse comme entraîneur depuis le milieu des années 90.
Il a été entraîneur-chef dans la Ligue Midget AAA (Laval-Laurentides-Lanaudière), dans la LHJMQ (Cape Breton, Montréal) et dans la Ligue américaine (Manitoba) ainsi qu’entraîneur adjoint avec les Jets de Winnipeg et les Blue Jackets de Columbus.
Vincent est un cartésien. Il est méthodique, structuré et minutieux. Il ne laisse rien au hasard. Tout est calculé et planifié dans son cas. De plus, il a toujours été reconnu pour bien communiquer avec les joueurs. Vincent cadre parfaitement dans cette nouvelle génération d’entraîneurs qui misent sur la communication et sur un dialogue sain pour soutirer le meilleur des joueurs.
Selon moi, il aurait mérité, il y a bien longtemps déjà, d’être entraîneur-chef dans la LNH, mais mieux vaut tard que jamais. Je suis convaincu que Vincent a vécu de grands moments de découragement.
Depuis 20 ans, de nouveaux entraîneurs-chef faisaient leur arrivée dans la LNH année après année. Mais pas lui. Il a vu des entraîneurs-chef de la LHJMQ de sa génération atteindre la LNH avant lui. Je pense à Guy Boucher, Patrick Roy, André Tourigny, Gerard Gallant et son bon ami Dominique Ducharme. Mais pas lui.
Là, c’est son tour et il est prêt, avec toute son expérience et sa maturité acquises au cours de sa carrière, à relever ce défi.
Je me souviens très bien. Lorsqu’il était l’entraîneur-chef du Junior de Montréal, j’allais le voir dans son bureau et j’étais toujours fasciné par sa façon d’analyser et de décortiquer un match de hockey.
Vincent n’est pas un extroverti. Ce n’est pas lui qui va briser un bâton durant une pratique ou qui va vivement critiquer ses joueurs durant un point de presse. Il est posé, poli, courtois et il s’assure qu’il n’y ait pas de zones grises.
À Columbus, il arrive dans une position délicate avec la controverse entourant Mike Babcock. L’équipe compte sur beaucoup de jeunes. Je suis convaincu que l’approche de Vincent permettra à des jeunes notamment comme Adam Fantilli, David Jiricek, Kent Johnson et Cole Sillinger de se développer et de progresser.