Canadiens de Montréal

Logan Mailloux souhaite maintenant pouvoir se concentrer sur le hockey

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Le dossier Logan Mailloux a fait couler beaucoup d'encre depuis que le Canadien en a fait son choix de premier tour en 2021. La saga judiciaire, le tollé provoqué par sa sélection et sa « réadaptation » ont fini par faire passer au second rang ce qu'il est à la base: un jeune homme désireux de jouer dans la LNH.

Mailloux a franchi une étape de plus en ce sens au cours des dernières semaines, alors qu'il a rencontré les dirigeants de la LNH. Une « rencontre positive », a-t-il lui-même qualifié, jeudi matin, sans vouloir toutefois entrer dans les détails.

Selon le collègue Renaud Lavoie, de TVA Sports, Mailloux aurait obtenu l'absolution de Gary Bettman pour amorcer sa carrière chez les professionnels. Toutefois, rien d'officiel n'a encore été émis en ce sens. Du côté du bureau du commissaire, on attend possiblement de connaître la prochaine destination du défenseur avant de sortir publiquement.

L'Ontarien avait donc toutes les raisons de sourire avant de monter à bord de l'autobus menant les espoirs du Canadien à Buffalo pour le tournoi des recrues qui se tiendra ce week-end.

«J'ai fait du chemin, donc je suis vraiment heureux, a-t-il lancé. D'ailleurs, c’est la première fois que je porterai le chandail du Canadien, alors, c’est très excitant, a-t-il lancé. Je suis très motivé. Je vais être franc avec vous. Mon objectif est de faire l’équipe.» Voyez son point de presse ci-dessus.

Crédit photo : MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL

Sous l'oeil de Ramage

Effectivement, l'ancien joueur des Knights de London revient de loin. Depuis le début de son association avec le Canadien, il a suivi une thérapie, participé à des séminaires et fait des heures de bénévolat. Tout ça en ayant toujours cette ombre planant au-dessus de sa tête: celle provoquée par certaines personnes le dépeignant toujours comme un prédateur sexuel.

«J’ai vécu plusieurs choses au cours des dernières années. J’ai appris à vivre avec ça. Il faut avoir une tête dure et se concentrer sur mon but. Et mon objectif, c’est de jouer dans la LNH. Peu importe ce que le monde dit, j’ai maintenant une occasion de le faire», a-t-il mentionné, sous l'oeil attentif de Rob Ramage.

Directeur du développement des joueurs, Ramage est celui qui a été désigné par l'organisation pour prendre Mailloux sous son aile. Ramage a dû lui-même suivre un programme de réadaptation après avoir été à l'origine de l'accident de voiture qui a coûté la vie à son coéquipier Keith Magnuson. Ramage était alors sous l'effet de l'alcool.

Crédit photo : Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI

Un mois chez Paul Byron

Motivé comme jamais, Mailloux est l'un de ceux qui se sont pointés dans la métropole rapidement au cours de l'été. Au-delà d'être aperçu dans différents événements et de se soumettre aux entraînements, le natif de Belle River a passé un mois chez Paul Byron. Une autre belle occasion d'apprendre la vie d'un athlète professionnel.

«Les Byron m'ont ouvert leur porte. Ils ont été fantastiques. Habiter chez un gars qui a joué près de 600 matchs avant d’amorcer ma carrière professionnelle, c’est bénéfique, a raconté Mailloux. Paul a commencé sa carrière dans les mineurs et a bûché pour se rendre à la LNH. Il m'a dit qu’il fallait se battre tous les jours pour garderr son poste. C’est une business féroce. Si tu ne joues pas bien une journée, tu peux te retrouver ailleurs le lendemain.»

Le chemin de Mailloux vers le grand circuit devrait être plus rapide que celui de Byron. Sa fiabilité dictera la suite.

«On entend souvent dire que les attaquants veulent jouer sur 200 pieds. C'est la même chose pour les défenseurs. C’est de cette façon que je vais tenter d’obtenir la confiance des entraîneurs : en jouant d’abord bien défensivement. L'attaque va venir par la suite.»

Voilà des paroles sages pour un arrière dont le point faible est actuellement son jeu défensif.