La base du développement d'une équipe de la LNH passe souvent par les succès de son équipe dans la LNH. Pour pouvoir aspirer aux grands honneurs dans la grande ligne, il faut avoir appris à le faire au niveau inférieur. Voilà pourquoi les objectifs du Canadien et celui du Rocket seront quelque peu différents cette saison.
« Dans la Ligue américaine, tu veux toujours faire les séries éliminatoires. Apprendre à gagner, c'est très important », a déclaré Jean-François Houle, rencontré en mage de l'ouverture du camp des recrues.
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« On sait qu'on aura une équipe jeune, mais je pense qu'on les a entourés de bons vétérans », a-t-il ajouté.
Si on fait exception de la saison 2020-2021, chamboulée par la COVID-19, et de sa présence en finale de l'Est en 2022, il y a un bail que l'équipe-école du Canadien n'a pas été compétitive. Il faut remonter au printemps de 2007, avec Carey Price venu en renfort devant le filet, pour retrouver le dernier championnat. La formation, les Bulldogs, évoluait alors à Hamilton.
Cela dit, Houle et ses adjoints, Martin Laperrière et Kelly Buchberger, ne perdront pas de vu l'objectif général de l'organisation.
« On espère voir une progression chez tous les joueurs. Surtout après Noël. On veut qu'ils soient dans la bonne chaise, a expliqué Houle. On travaille en collaboration avec les entraîneurs à Montréal pour faire en sorte que les jeunes soient prêts lorsqu'ils seront rappelés par le Canadien. »
L'an passé, en raison de l'hécatombe qui a secoué l'infirmerie du Canadien, pratiquement tous ceux qui avaient un volet LNH à leur contrat ont disputé au moins un match avec le Tricolore.

Les meilleurs en plus de 30 ans
On souhaite que ce ne soit pas le cas cette fois. Cependant, il est vrai que l'avenir semble prometteur dans les filiales du Tricolore.
« Je ne veux pas manquer de respect à ceux du passé, mais je pense qu'on a le meilleur groupe d'espoirs chez le Canadien depuis les années 1980 », a estimé Laperrière.
L'avenir le dira, mais avec les Filip Mesar, Sean Farrell. Emil Heineman, Joshua Roy, Logan Mailloux, Jayden Struble, William Trudeau et Jakub Dobes à Laval, l'adjoint de Houle n’est probablement pas loin de la vérité.
D'ailleurs, avec autant d'espoirs de qualité, la hiérarchie des rappels risque d'être intéressante.
« La compétition à l'interne, c'est important. Dans ces temps-là, le niveau de jeu monte d'un cran. Je pense que c’est ce qui va arriver ici, parce que plusieurs joueurs frappent à la porte. »
L’exemple d’Arber Xhekaj
Cette compétition s'amorcera dès ce week-end, alors que les recrues du Canadien se rendront à Buffalo pour affronter celles des Sabres, des Bruins et des Sénateurs. Puisque plusieurs d'entre elles enfileront le chandail du Tricolore pour la première fois, Houle compte ne pas trop les maintenir dans un cadre trop serré.
« Ils seront nerveux. Ce n'est pas un tournoi facile au niveau mental parce que les gars veulent bien faire. Ils seront nerveux, a reconnu Houle. On veut que les gars jouent la tête libre. On veut voir ce qu'ils peuvent nous donner, ce qu’ils peuvent faire. »
Selon Houle, c'est en abordant le camp de cette façon qu'Arber Xhekaj est parvenu à créer une surprise l'an passé.
« Il a joué librement sans s'inquiéter de rien. Il a sauté sur la glace et s'est assuré de jouer du bon hockey. Il est demeuré lui-même en distribuant des mises en échec et en effectuant de bonnes passes », a rappelé Houle.
Évidemment, la situation de cet automne est bien différente. Il n'y a pratiquement aucun poste de disponible pour une recrue au sein de la formation montréalaise. Mais ne sait-on jamais.
« Des surprises, il y en a chaque année », a soutenu Houle.
À suivre...