Non, il n’y a pas eu de grandes promesses ou d’élan d’optimisme exagéré au tournoi de golf du Canadien. Toutefois, une nouvelle attendait les journalistes à leur arrivée au club de golf Laval-sur-le-Lac. À l’aube de sa deuxième saison dans l’uniforme du Canadien, Mike Matheson a été nommé adjoint au capitaine.
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Le vétéran de 29 ans rejoindra Brendan Gallagher dans ce rôle. Il succède du même coup à Joel Edmundson, échangé aux Capitals de Washington au cours de l’été.
«C’est un grand honneur pour ma famille et moi, a lancé le défenseur originaire de Pointe-Claire. Le Canadien, c’était l’équipe de mon enfance. Avoir l’occasion de jouer pour cette équipe était déjà spécial. Alors, quand j’ai reçu cet appel, j’ai dû me pincer encore une fois.»
Cet appel, c’est celui de Martin St-Louis. L’entraîneur-chef du Canadien a annoncé la nouvelle au vétéran après avoir consulté Kent Hughes, Brendan Gallagher et le capitaine Nick Suzuki.
«C’est un processus qui s’est étiré sur quelques mois. C’est une décision qu’on a prise au sérieux, mais c’était une décision facile, a raconté St-Louis. J’ai eu des conversations avec plusieurs joueurs. C’est un leader qui remplit tous les critères. Il se présente tous les jours, il aide les jeunes, c’est celui qui joue le plus.»
Le même homme
Ayant grandi en chérissant le Tricolore, Matheson est conscient de ce qu’une lettre comme celle-ci représente. Néanmoins, il n’est pas question pour lui de s’imposer une pression supplémentaire.
«Plusieurs joueurs dans ce vestiaire auraient mérité cet honneur. Donc, ce n’est pas un rôle que je vais prendre à la légère, a déclaré Matheson. Oui, ça signifie un peu plus de responsabilités, mais ça ne changera pas la personne que je suis. Ni sur la patinoire ni à l’extérieur.
«Je ne veux pas être la personne qui est toujours en train de reprendre les jeunes. Ça ne va pas les aider, a-t-il poursuivi. Mais quand tu peux être là pour eux quand les choses vont mal, c’est important.»
Le temps de deux saisons, il y a quelques années, Matheson a eu la chance de partager le même vestiaire que Sidney Crosby. Possiblement le summum du leader. Il reconnaît que le capitaine des Penguins peut servir d’inspiration.
«C’était vraiment spécial de le côtoyer tous les jours. La façon dont il se comporte, le niveau de travail qu’il met dans sa game, c’est à un autre niveau.»
Enfin sa chance
L’autre niveau, c’est sur le plan des statistiques que Matheson l’a atteint l’hiver dernier. Même s’il a raté pratiquement la moitié de la saison en raison d’une blessure à un muscle abdominal, l’ancien choix de premier tour des Panthers de la Floride a connu la saison la plus productive de sa carrière (34 points). Il faut dire qu’il a obtenu plus de 24 minutes de temps de jeu, en moyenne, par match et qu’il occupait un rôle important sur la première vague d’attaque massive du Canadien.
«C’était la première fois qu’on me donnait la chance de démontrer ce que je pouvais faire dans plusieurs aspects du jeu, a-t-il rappelé pour expliquer cette progression sur la feuille de pointage. Cette année, je serai un peu plus habitué à tout ça. J’espère pouvoir faire un pas de plus.»
S’il poursuit dans cette veine et qu’il peut demeurer en santé tout l’hiver, il pourra espérer s’approcher du plateau des 60 points.