Juraj Slafkovsky a beau être un grand bonhomme, il n’a que 19 ans. Il faut donc être patient et c’est le message que Martin St-Louis a lancé lundi matin.
«C’est un premier choix au total, il s’impose beaucoup de pression et pour moi, il faut qu’il y ait un équilibre entre la pression et le plaisir. Il doit s’amuser sur la glace. Il ne peut pas se prendre trop au sérieux même si je sais qu’il y a beaucoup d’attentes.
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«Nous voulons l’aider, mais nous devons faire attention de ne pas tuer sa passion parce qu’il adore ce sport. Si on lui en demande trop et trop tôt, ça va tuer sa passion et quand ça arrive, les joueurs commencent à devenir amers parce qu’ils n’aiment pas ça et ils ne s’améliorent plus.»
L’entraîneur-chef du Canadien a du même souffle indiqué qu’il serait «très surpris qu’il ne soit pas à Montréal» pour commencer la saison dans la LNH.
Pression
Le Slovaque a admis qu’on devait le rappeler à l’ordre parfois afin qu’il ne soit pas trop dur envers lui-même.
«Les entraîneurs doivent me rappeler d’être patient, que c’est un processus, parce que des fois je deviens frustré. Mais je suis comme ça.»
Le jeune homme est exigeant envers lui-même, mais relativise le tout avec maturité.
«Je ne pense pas que je me suis imposé trop de pression. Je sais que je peux jouer au hockey. Bien sûr que je m’impose de la pression, mais j’ai des attentes envers moi-même et ce n’est pas de la pression.»
Plus léger
L’ailier gauche est toujours aussi costaud, mais il a perdu un peu de son gras de bébé.
«Je pèse 102 à 103 kilos [225 livres] alors je suis plus léger que la saison dernière. Je me sens bien dans mon corps et je ne veux pas trop y penser. Je veux juste jouer», soutient-il.
Il est en effet plus mince puisqu’on affiche 238 livres à côté de son nom sur le site de la LNH.
«J’ai passé du temps avec ma famille et mes amis à la maison cet été, j’ai pu déguster les plats de ma mère. Ma mère ne faisait que des salades», lance-t-il à la blague.
Signe que la perte de poids a été bénéfique, Mike Matheson a fait remarquer que son jeune coéquipier était plus rapide sur la glace.
«Si Mike le dit, alors je suis probablement plus rapide et c’est une bonne chose», a observé Slafkovsky avec un sourire.
Hâte de jouer
À sa première saison dans la LNH, Slafkovsky a été limité à 39 matchs en raison d’une blessure au genou survenue au début du mois de janvier. Il piaffe d’impatience.
«Ça fait quelque chose comme neuf mois que je n’ai pas joué, alors j’ai du mal à contenir mon impatience», admet-il.
Signe qu’il n’en peut plus d’attendre, Slafkovksy est revenu à Montréal le 1er août dernier.
Il entend travailler sur sa confiance, qui lui permettra de jouer plus librement. Il a aussi reconnu que le temps passé sur la galerie de presse alors qu’il était blessé lui a permis de voir les choses sous un autre angle.
«Tu vois des choses différentes de là-haut. C’est différent sur la glace, c’est plus rapide, mais c’est bien d’avoir un point de vue différent.»