Le directeur général des Canadiens de Montréal, Kent Hughes, croit qu'il est possible d’échanger le monstrueux contrat de Carey Price.
C’est ce qu’il a indiqué au journaliste de The Athletic Pierre LeBrun.
- À lire aussi: Les confidences de l'ex-entraîneur d'Alex Newhook
«Je crois qu’il y a toujours une possibilité de conclure quelque chose, a dit Hughes. Je ne sais pas à quoi un tel échange ressemblerait et je ne sais pas ultimement si cela va arriver, mais je ne décrirais certainement pas un tel scénario comme quelque chose d’impossible.»
Hughes a tout de même réussi à larguer à Las Vegas le contrat de Shea Weber qui était d’une valeur annuelle moyenne de 7,86 millions $ jusqu’en 2026. À noter que le contrat de Weber a été échangé aux Coyotes de l’Arizona par la suite.
Or, le contrat de Price, valide également jusqu’en 2026, est un peu plus imposant, avec une valeur annuelle moyenne de 10,5 milllions $.
S’ils ne réussissent pas à échanger le contrat de leur gardien officieusement retraité, il y a fort à parier que les Canadiens inscriront le nom de Price sur la liste des blessés à long terme au début de la saison.
L'objectif derrière la gestion serrée des finances
Depuis son arrivée en poste, Hughes s’est démarqué par une gestion astucieuse et serrée de la masse salariale.
Il n’a embauché aucun joueur de pointe sur le marché des joueurs autonomes et il est parvenu à se départir de plusieurs contrats indésirables, notamment ceux de Weber, Jeff Petry et Mike Hoffman.
«Oui, nous sommes dans une situation où on aimerait se défaire de certains engagements contractuels avec des joueurs qui ne font pas partie de l’avenir de l’organisation», a concédé Hughes à LeBrun.
Avec l’augmentation éventuelle du plafond salarial combinée à l’échéance de certains contrats, les Canadiens pourraient avoir une énorme somme d’argent sous la main l’été prochain s’ils désirent se lancer dans des dépenses plus ambitieuses.
Mais la stratégie de Hughes n’est pas articulée pour autant autour de l’été 2024.
«Si tu me demandes spécifiquement si on remplit un coffre-fort pour dépenser l’été prochain, alors non, je crois qu’on réévalue chaque année où on en est. Dans ce processus que je n’appelle pas reconstruction, mais que tu peux décrire comme tu l’entends, nous tentons de redevenir une équipe compétitive année après année. Pour ce faire, nous devons nous assurer que nous offrons des occasions de se faire valoir à nos jeunes joueurs.
«Alors si nous dépensons pour améliorer notre équipe pendant un an ou deux tout en bloquant le développement des joueurs qui font partie de notre avenir, je crois que c'est mal avisé.»
Les Canadiens ont terminé au 28e rang du classement général de la LNH en 2022-2023 avec une fiche de 31-45-6. Ils ont toutefois dû composer avec un nombre anormalement élevé de blessures.
Parmi les joueurs qui pourraient devenir libres comme l'air le 1er juillet 2024, on retient surtout le nom de William Nylander, talentueux attaquant des Maple Leafs de Toronto.