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Canadiens de Montréal

Un début de saison à Laval pour Juraj Slafkovsky?

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Rencontré plus tôt cette semaine lors d’une activité promotionnelle de la compagnie Upper Deck, Owen Beck a signifié qu’il souhaitait se tailler un poste dès cette année, à 19 ans, chez le Canadien. Cette ambition l’honore, sauf que l’Ontarien devra possiblement faire preuve de patience.

Le Canadien compte déjà 12 attaquants avec des contrats de la LNH. Un groupe auquel il faut ajouter le nom de Juraj Slafkovsky. Si tout le monde est en santé, au terme du camp d’entraînement, il n’y aura pas de place pour un petit nouveau dans la formation.

Une affirmation qui sera encore plus solide si Kent Hughes choisit d’amorcer la saison avec trois gardiens.

Toutefois, un début de saison à Laval pour Slafkovsky n’est pas impossible. La tenue du grand slovaque au camp d’entraînement risque de dicter sa destination initiale. Le tout premier choix de la séance de sélection de 2022 a raté la totalité de la deuxième moitié de saison en raison d’une blessure au genou gauche. 

Il sera intéressant de voir, pendant le calendrier préparatoire, si sa progression a souffert de cette absence prolongée. En 39 matchs, il a été limité à quatre buts et six passes. Malgré son gabarit imposant, il a parfois éprouvé certains ennuis à s’imposer face aux grands garçons de la LNH.

De plus, Martin St-Louis l’a utilisé en moyenne que 12 mins 13 s par rencontre. C’était moins que Rem Pitlick et à peine plus qu’Alex Belzile. Bref, c’était définitivement insuffisant pour permettre de gagner adéquatement en expérience. 

Si le plan est similaire en début de saison, il vaudra peut-être mieux lui donner des minutes importantes avec le Rocket.

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Un poste à maintenir pour Harvey-Pinard

Cela dit, il est toujours possible d’enterrer un contrat dans la Ligue américaine sans que son empreinte soit apparente sur la masse salariale de l’équipe. Pour ce faire, le joueur ciblé doit gagner un salaire moyen inférieur à 1,15 M$. 

Chez les attaquants du Canadien possédant un contrat à un seul volet, ils ne sont que deux à répondre à ce critère: Rafaël Harvey-Pinard (1,1 M$) et Michael Pezzetta (812 500$). Et parmi les deux, il n’y a qu’Harvey-Pinard qui peut être envoyé à Laval sans d’abord passer par le ballottage.

L’hiver dernier, à compter de son rappel du 17 janvier, il a démontré à St-Louis qu’il pouvait lui être très utile. Au cours des trois derniers mois de la saison, il est celui qui a touché la cible le plus souvent (14 fois) dans le camp montréalais.

Tout ça en étant responsable défensivement et en affichant une éthique de travail irréprochable.

Néanmoins, puisque le hockey est maintenant une business de comptable, la fierté d’Arvida devra faire ce qu’elle a toujours fait: lutter pour maintenir son poste.

Crédit photo : Photo Martin Chevalier

Le lourd contrat de Gallagher

Parlant de comptable, celui du Canadien risque de trouver que Brendan Gallagher n’est plus vraiment un bon retour sur investissement. Le vétéran de 31 ans entre dans ses deux saisons les plus fructueuses monétairement.  

Il touchera 8 M$ cet hiver et 9 M$ lors du prochain. Même si on dit que son empreinte sur la masse salariale demeure à 6,5 M$ pour chacune des quatre prochaines campagnes, c’est cher payé pour un joueur qui risque de se retrouver sur le quatrième trio.

Oubliez le rachat de contrat. Du moins, avant la fin de la saison 2024-2025. Si Hughes choisissait de le faire avant, il devrait verser à l’Albertain 2,17M$ à chacune des six saisons suivantes.

L’état-major du Canadien devra donc espérer que Gallagher saura démontrer qu’il lui reste suffisamment d’essence dans le réservoir pour s’acquitter d’un rôle à la hauteur de sa rémunération.

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Une chance à saisir pour Newhook

Pris au sein d’une formation très bien nantie en attaque au Colorado, Alex Newhook attendait une occasion d’éclore. C’est exactement ce que le Canadien est prêt à lui offrir.

Celui que Kent Hughes a acquis à la veille du dernier repêchage aura toutes les occasions de se faire valoir dans son nouvel uniforme. Il obtiendra sa part de temps de jeu en supériorité numérique et assurément un poste au sein des deux premiers trios.

Dans son cas, le camp servira à déterminer qui développera les plus grandes affinités à ses côtés. Josh Anderson? Sean Monahan? Joel Armia? Peut-être Christian Dvorak, mais puisqu’il ratera le camp, on ne le saura que plus tard. 

L’an dernier, il a joué le plus clair de son temps, sur un troisième trio, avec Andrew Cogliano et Logan O’Connor. Pas le genre d’unité où un jeune de 22 ans peut exploiter sa touche offensive.

Pourrait-il obtenir une audition avec Cole Caufield et Nick Suzuki? À forces égales, probablement pas puisqu’il évolue à l’aile gauche ou au centre. Sur l’attaque massive, en qualité de quatrième attaquant, possible. Encore une fois, le camp permettra à St-Louis de tenter quelques expériences.

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Le partenaire idéal pour Caufield et Suzuki

On peut présumer que c’est encore à Kirby Dach que reviendra le mandat de compléter le duo dynamique du Tricolore. De tous les ailiers droits qui ont obtenu ce rôle, l’an dernier, il est celui qui a permis au trio de connaître le plus de régularité.

St-Louis lui offrira certainement des répétitions au centre. Après tout, c’est à cette position qu’il finira par jouer un jour. Sauf que, présentement, il est la meilleure option pour l’entraîneur sur le flanc droit de la première unité. En même temps, cela lui permettra de gagner du galon et de l’expérience à son rythme.

Dach pourra profiter du camp d’entraînement et des matchs préparatoires pour peaufiner le rôle qu’il occupera une fois de plus en supériorité numérique. L’an dernier, il a été le deuxième attaquant le plus prolifique sur l’attaque massive du Canadien avec 16 points (un de moins que Suzuki).

On dit qu’il a travaillé sur son tir au cours de l’été. Ce sera une arme de plus dans l’arsenal d’Alex Burrows. Et ce ne sera pas de trop, considérant que l’attaque massive du Tricolore s’est classée au 29e rang avec un faible pourcentage d’efficacité de 16,1%.

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De la profondeur au centre

L’arrivée de Newhook de même que le retour Sean Monahan amènent une profondeur qu’on n’a pas vue depuis belle lurette au poste de centre chez le Canadien. 

Suzuki, Monahan, Christian Dvorak (qui ratera quelques semaines d’activité) et Jake Evans devraient être les hommes de confiance de St-Louis au centre, avec Dach et Newhook comme possible option de remplacement. Trois droitiers, trois gauchers: une parité qui n’a rien à envier à celle du cabinet des ministres de Justin Trudeau.

Le camp sera une belle occasion pour voir si l’Ontarien de 28 ans est complètement rétabli de la fracture à un pied qui l’a forcé à mettre un terme à sa saison après 25 matchs et qui lui a apporté des complications menant à une opération au niveau des muscles abdominaux.

Hughes a fait un bon coup en parvenant à le ramener pour une saison à 1, 985 M$ (plus 15 000$ s’il joue au moins 26 matchs). Un investissement peu risqué.

D’ailleurs, il n’est pas impossible que Monahan soit l’élu pour jouer à la droite de Caufield et de Suzuki.

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