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Crédit : Getty Images via AFP

Canadiens de Montréal

Une rare lutte devant le filet des Canadiens

Publié | Mis à jour

Il y a une éternité que cela ne s’est pas vu à Montréal, mais on risque d’avoir droit à une lutte pour le poste de gardien de but numéro un. 

Jake Allen a connu quelques ennuis l’an dernier. Pour la première fois de sa carrière, il a affiché un taux d’efficacité inférieur à ,900 (,891) en plus maintenir une moyenne de buts alloués de 3,55, sa pire depuis son arrivée dans la LNH, en 2012-2013.

De plus, à 33 ans, il entre dans la période où le corps des hommes masqués commence à être un peu hypothéqué. Les genoux et les hanches ont du vécu. 

L’an dernier, c’est surtout une blessure à la main droite qui l’a tenu à l’écart de l’action (huit matchs en janvier). Cependant, lors de l’hiver précédent, il a raté plus d’une trentaine de rencontres en raison de blessures au bas du corps. Ça pourrait revenir le hanter.

Pendant ce temps, Samuel Montembeault a profité de toutes les occasions qui lui ont été données pour progresser. L’hiver dernier, le Bécancourois de 26 ans a établi des marques personnelles pour le nombre de présences devant le filet (40), affichant un dossier tout juste en deçà de ,500 (16-19-0). 

Ce faisant, il a franchi le plateau des 10 victoires et maintenu un taux d’efficacité supérieur à ,900 (,901) pour la première fois de sa carrière. S’il poursuit cette tangente, Montembeault pourra certainement ajouter quelques millions supplémentaires, à compter de l’an prochain, à celui qu’il touchera cette année.

Reste à voir s’il serait capable de soutenir la pression qui vient avec l’insigne officiel de numéro un.

Crédit photo : Photos d'archives, Martin Chevalier

Un avenir pour Primeau?

On en a récemment parlé, mais l’acquisition de Casey DeSmith pourrait devoir forcer Kent Hughes à sortir ses talents de jongleur. Si Hughes est incapable de transférer les services de l’Américain à une autre formation, il choisira possiblement d’amorcer la saison avec trois gardiens.

Une fois la saison en branle, il parviendra à trouver preneur lorsqu’une équipe se retrouvera dans le pétrin en raison d’une blessure ou en se rendant compte que l’un de ses gardiens est incapable de faire le travail.

Sauf que d’ici là, le directeur général du Canadien devra envoyer un attaquant ou un défenseur de plus à Laval pour se conformer à la limite de 23 joueurs.

Ce qui nous amène à Cayden Primeau. À moins d’une catastrophe ou d’un imprévu majeur, il amorcera une cinquième saison dans la Ligue américaine.

À 24 ans, il a encore du temps pour se développer. Cependant, même dans l’uniforme du Rocket, il a fait montre d’une instabilité inquiétante. Sa fin de saison solide a permis au Rocket de se qualifier de justesse pour les séries éliminatoires. Toutefois, il lui a fallu les premiers mois de la saison pour trouver ses repères.

Crédit photo : Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI

D’ailleurs, avant longtemps tant le Canadien que Primeau devront se demander s’il y a un avenir pour lui à Montréal. Jakub Dobes, le Tchèque de 6 pieds, 4 pouces, fera ses débuts chez les professionnels après avoir été fumant à ses deux saisons dans l’uniforme des Buckeyes d’Ohio State, dans la NCAA. 

Choix de 5e tour du Canadien en 2020, il pourrait grimper rapidement dans la hiérarchie des gardiens de l’organisation, laissant Primeau sur son appétit.

Raison de plus pour Primeau de sortir des blocs de départ en force. Et ça commencera au camp d’entraînement.