GEN - CAMP DES RECRUES DU CANADIENS 2023

Crédit : MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL

Canadiens de Montréal

Beck s’imagine avec le CH dès cet automne

Publié | Mis à jour

WASHINGTON | Il y avait trois espoirs du Canadien parmi les 34 joueurs invités par la compagnie de cartes Upper Deck pour une tournée promotionnelle et une multitude de photos au centre d’entraînement des Capitals à Arlington, en banlieue de la capitale américaine. 

Owen Beck, Sean Farrell et Filip Mesar ont endossé l’uniforme du CH aux côtés des autres gros noms de la prochaine génération de la LNH comme Connor Bedard (Blackhawks), Leo Carlsson (Ducks), Logan Cooley (Coyotes) et Matthew Knies (Maple Leafs). 

«C’est cool de participer à cet événement, a dit Beck, tout sourire. J’aurai bientôt ma carte recrue. Je n’aurais pas nécessairement pensé à cela. C’est une sorte de rêve. Je me verrai sur une carte de hockey.» 

Mais Beck a déjà eu la chance de tomber sur sa propre carte. Un héritage de son unique match avec le Tricolore du 28 janvier dernier contre les Sénateurs à Ottawa. 

«Lundi soir, nous déballions des paquets de hockey lors d’un souper. Je suis tombé sur ma propre carte après trois ou quatre paquets à ouvrir. Mon cœur s’est arrêté un peu. Je trouvais ça spécial. Mais il y aura aussi d’autres cartes de moi dans le futur.» 

Le même discours

Alors que Beck, Farrell et Mesar attireront l’attention au prochain camp des recrues et réel camp de l’équipe, ils passaient plus incognito dans l’enceinte des Capitals. Mis à part les trois scribes de Montréal, il n’y avait pas foule autour d’eux lors de leur mêlée de presse respective.  

Beck n’a pas changé son discours. Il s’imagine avec le CH dès cet automne. 

Le choix de deuxième tour du CH au repêchage de 2022 l’avait dit après la conquête de la médaille d’or avec l’équipe canadienne au Championnat du monde junior à Halifax. Il avait réitéré le même souhait lors d’un entretien au Journal à Peterborough, au mois de février. 

Il a frappé sur le même clou à Washington. 

«Oui, j’y crois toujours, a-t-il mentionné. Il n’y a rien d’impossible. Je sais que c’est très difficile d’atteindre la LNH à l’âge de 19 ans. Il y a peu de joueurs qui le font. Je me donne toutes les chances. J’ai connu un bon été à m’entraîner. Je souhaiterai connaître un autre bon camp. J’écouterai toutefois les recommandations des dirigeants du Canadien, je sais qu’ils prendront la meilleure décision pour mon développement.»

Sur papier, il n’y a pas réellement de place pour Beck. Le Tricolore misera sur Nick Suzuki, Sean Monahan, Christian Dvorak et Jake Evans au centre. Même si Dvorak s’absentera pour les premières semaines de la saison, Martin St-Louis pourra également se tourner vers Kirby Dach et Alex Newhook comme autres options au centre. 

Une année folle

Dans le cas de Beck, il y aura deux destinations possibles pour lui cet automne: Montréal ou Peterborough. Il est plus logique de croire à un retour dans la Ligue junior de l’Ontario, mais le choix de deuxième tour en 2022 avait réussi à mêler les cartes à son premier camp l’an dernier. 

Crédit photo : Joël Lemay / Agence QMI

Il a gagné en expérience la saison dernière avec une conquête de l’or avec Équipe Canada, un premier match dans la LNH, un championnat dans la OHL avec Peterborough et une participation à la Coupe Memorial à Kamloops.  

Mais contrairement à l’automne dernier, Beck aura à naviguer avec une plus grande pression au prochain camp du Canadien. 

«C’est vrai qu’il y aura plus d’attentes, a-t-il reconnu. Pour cette année, je découvrirai une autre réalité. Je voudrai jouer comme l’an dernier sans trop me poser de questions, mais j’aurai quand même à l’esprit le but que je désire accomplir [jouer dans la LNH à 19 ans].» 

Farrell: le diplômé de Harvard

Sean Farrell a déjà un plan B dans sa petite poche si jamais sa carrière de hockeyeur devait dérailler. Une roue de secours qui ferait rêver le commun des mortels. 

À 21 ans, il est diplômé en économie de la prestigieuse Université Harvard. À 21 ans, il jouera également une première saison complète chez les professionnels avec le Rocket de Laval ou le Canadien de Montréal. 

Crédit photo : Jean-François Chaumont - Journal de Montréal

Farrell, un choix de quatrième tour du Canadien en 2020, en avait parlé au collègue Anthony Martineau, de TVA Sports. Il a terminé son baccalauréat en seulement trois ans à Harvard. 

Dans un corridor du centre d’entraînement des Capitals, à Arlington, il est revenu sur le même sujet. 

«Oui, c’est un bon sentiment, je devrais recevoir mon diplôme au mois de novembre, a-t-il souligné. Quand j’ai choisi de m’inscrire à cette université, je voulais terminer mes études. J’ai réussi cet objectif. Maintenant, je peux seulement me soucier du hockey pour la prochaine année. C’est énorme pour moi.»

Une intelligence rare

Doué sur une patinoire, Farrell a un talent tout aussi naturel sur les bancs d’école. Il a terminé ses études en trois ans, soit une année de moins qu’un cycle régulier. 

«Des gars l’ont fait dans le passé, ils m’ont donné leur horaire, ils m’ont montré ce qu’ils ont fait l’été, de quelle façon ils sont restés sur les rails, a-t-il expliqué. C’était mon but en arrivant à Harvard, de le finir le plus vite possible. J’ai eu beaucoup d’aide, surtout de mes coéquipiers qui étaient dans mes cours.»

Parmi les coéquipiers, il y avait Matthew Coronato, un choix de premier tour (13e) des Flames de Calgary en 2021. 

«Sean est encore meilleur au hockey qu’à l’école, mais il est un jeune hyperintelligent, a noté Coranato, aussi présent à cet événement organisé par Upper Deck. C’est fou de penser qu’il a fini son baccalauréat en trois ans.»

Six matchs d’expérience

Sur le plan du hockey, Farrell s’est trempé le gros orteil dans la LNH en participant à six rencontres en fin de saison, l’an dernier, avec le CH. Il a retiré un constat important de ce passage au sein de l’équipe de Martin St-Louis à sa sortie de Harvard, à la fin du mois de mars. 

«Le printemps dernier, je n’étais pas assez fort pour exécuter les jeux comme je le voulais, j’espère qu’après cet été, je serai plus fort, a-t-il noté. Ce sont les meilleurs joueurs du monde dans la LNH. J’étais impressionné aussi par la rapidité des joueurs.»

En six rencontres, l’ailier originaire du Massachusetts avait marqué un but.