Canadiens de Montréal

Et si Marc Bergevin avait eu raison?

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L’actuelle épopée en séries des Panthers de la Floride, notamment menés par Sergei Bobrovsky (un gardien payé 10M$ par saison jusqu’en 2026), a motivé Jean-Charles Lajoie et Tony Marinaro, jeudi, à ramener sur la table l’une des plus grosses (et controversées) décisions du règne de Marc Bergevin en tant que directeur général des Canadiens. 

Le 2 juillet 2017, l’ancien DG du club annonçait la signature du gardien Carey Price pour huit saisons, à raison d’un salaire annuel de 10,5M$. 

Était-ce trop d’argent pour un gardien de but? La question a, un peu partout, été lancée des milliers de fois entre cette fameuse journée et le moment où le no 31 a été placé sur la liste des blessés à long terme, plusieurs n’hésitant pas à critiquer très sèchement Bergevin pour cette entente. Pourtant, l'histoire a souvent démontré que Price avait su performer à la hauteur du montant qui lui était versé.

«Si tu regardes aujourd’hui, en 2023, les Panthers nous prouvent qu’il est toujours possible de se rendre en finale de la coupe Stanley même si ton gardien de but est ton plus haut salarié... comme le CH l’a fait en 2021», a d’abord avancé Marinaro. 

«Et Montréal avait été battu par un gardien (Vasilevskiy) qui était lui aussi le mieux payé de son club», a immédiatement et avec justesse précisé Lajoie. 

L’importance du repêchage

Mais les Panthers de 2023 et le Tricolore de 2021 sont différents à plusieurs points de vue et c’est peut-être, ultimement, ce qui a empêché Marc Bergevin de goûter à un championnat.  

Marinaro a notamment tracé un comparatif à la fois douloureux et pertinent concernant les performances au repêchage des deux équipes. 

«Les Panthers, en plus de Bobrovsky, comptent sur Barkov et Tkachuk en attaque et sur Ekblad et Montour en défense. Mais le CH, lui, n’avait ni Tkachuk, ni Barkov. Barkov est un deuxième choix au total. Montréal a sélectionné à deux reprises au troisième rang, lors des 15 dernières années. Ils ont opté pour Galchenyuk et Koktaniemi.»

«Si tu sais comment travailler...»

Jean-Charles Lajoie et son acolyte ont ensuite encensé le directeur général des Panthers Bill Zito, rappelant à quel point l’homme, en à peine quelques mois, avait su mettre le club floridien à sa main. 

«Seulement cinq gars (Lundell, Barkov, Ekblad, Bobrovsky, Luostarinen) de son groupe appartiennent à l’ancien régime. Et Zito n’est là que depuis 32 mois!», a lancé JiC. 

«Il a complété quatre transactions canon, dont celle de Matthew Tkachuk, a poursuivi l’animateur. Brandon Montour a coûté un choix de troisième ronde. Il est aussi allé cherché Sam Reinhart et Sam Bennett. 

«Sur le marché des joueurs autonomes, Zito a embauché Anthony Duclair et Carter Verhaeghe. Il a aussi ramassé Forsling qui avait été placé au ballottage.»

Lajoie a conclu le segment sur cette déclaration. 

«Si tu sais comment travailler, ça ne prend pas cinq ans revirer un club de bord. Et un coup en séries, tout, mais vraiment tout peut arriver. Arrêtez avec la pertinence de finir dans la cave! Les Canadiens ont terminé au 24e rang il y a deux ans et se sont rendus en finale de la coupe. Les Panthers ont pris le 17e échelon cette année. Les Blues, en 2019, avaient conclu la saison en 18e position...»

Voyez le segment complet en vidéo principale.