Crédit : Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI

Alouettes de Montréal

Danny Maciocia se sort de la grande noirceur

Publié | Mis à jour

Il n’y a probablement personne plus heureux et excité de la venue de Pierre Karl Péladeau comme propriétaire des Alouettes de Montréal que Danny Maciocia.

Mercredi, le directeur général affichait son plus beau sourire et ce n’était pas en raison de sa participation au traditionnel dîner avec les représentants des médias. Le dirigeant de 55 ans voit enfin la lumière au bout du tunnel, après avoir été dans la grande noirceur pendant des semaines, voire même des mois.

Sous la gouverne des anciens propriétaires, Maciocia n’avait pas les coudées franches. Rappelons que la Ligue canadienne de football (LCF) a dû mettre son organisation sous tutelle le 14 février, la journée où le marché des joueurs autonomes s’ouvrait. Sans cette intervention du circuit, le DG n’aurait pu embaucher des joueurs, puisque l’ancien régime lui a interdit de dépenser.

Le contraste entre le Maciocia des dernières semaines et celui qui s’est présenté aux médias cette semaine est flagrant. L’homme exténué et découragé s’est métamorphosé en la personne enthousiaste que les amateurs ont découverte – où redécouverte – à son embauche en 2020.

«Nous sommes vraiment motivés et je pense que nous pouvons bâtir quelque chose de très intéressant avec un tel individu à la tête de notre organisation, a souligné Maciocia. Sa façon de s'exprimer a inspiré beaucoup de monde dans notre bureau.»

«Dans nos échanges, j’ai découvert une personne qui veut le meilleur pour l’organisation. Pour moi et pour tout le monde ayant vécu les dernières années [dans l'équipe], c’est un soulagement et ça nous inspire énormément. C’est gros, c’est vraiment très gros!»

Stabilité et fierté

Maciocia n’a pas hésité une seconde quand il a été questionné sur la signification de l’arrivée de M. Péladeau.

«La stabilité! C’est tellement important, a-t-il indiqué. Je ne peux pas vous dire que nous avons eu beaucoup de stabilité dans les dernières années. C’est ce qui se passait à l’extérieur du terrain qui retenait l’attention, plutôt que les performances de l’équipe...»

Le directeur général s’est également dit très heureux que son nouveau propriétaire soit quelqu’un d'ici.

«Ça fait toute la différence au monde. Que ce soit un propriétaire, un DG ou un joueur, il y a une fierté qui vient avec ça.»

«J’ai travaillé à Edmonton pendant neuf ans, a-t-il ensuite rappelé. Je ne veux pas dire que je n’étais pas fier de faire partie des Eskimos [NDLR : l’ancien nom des Elks], mais ce n’est pas la même fierté qu’avec les Alouettes de Montréal. Si moi, je me sens comme ça, je crois que ça s’applique aussi aux joueurs, à un président ou à un propriétaire.»

Maciocia n’a pas encore eu la chance de rencontrer M. Péladeau en personne, mais les deux hommes ont déjà eu plusieurs échanges. Ils ont d’ailleurs eu une brève discussion téléphonique avant l’annonce de la semaine dernière, puisque le DG était à l’étranger en vacances avec son épouse.

«La communication n’était pas très bonne. Je ne sais pas quel téléphone il a, mais probablement pas un Vidéotron», avait lancé à la blague M. Péladeau pendant sa conférence de presse d’introduction.

Maciocia a répondu à la boutade avec légèreté.

«Je vais devoir faire le saut chez Vidéotron», a-t-il lancé avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles.

C’est banal, mais il s’agit d’une autre preuve que la bonhomie est de retour dans les bureaux des Moineaux.

«Je veux le rendre fier» - Jason Maas

Comme dans le cas de Danny Maciocia, l’entraîneur-chef Jason Maas a bien hâte de converser en personne avec son nouveau propriétaire.

«J’ai été ravi de ce que j’ai entendu pendant sa conférence de presse. Comment peux-tu ne pas avoir hâte de serrer la main de cet homme?», a-t-il dit mercredi.

L’Américain de 47 ans a été embauché par les «Als» en décembre dernier. Il a accepté le poste malgré l’incertitude entourant les propriétaires de l’équipe. Ses premières semaines n’ont pas été de tout repos, puisque sa nouvelle organisation tentait de s’améliorer sans en avoir réellement les moyens.

«C’était très difficile, parce que nous avions des objectifs et qu’il y avait une barrière. Nous ne pouvions rien n’y faire.»

Maas a donc lâché un long soupir de soulagement après avoir entendu le discours de Pierre Karl Péladeau, lors de la conférence de presse qui annonçait son acquisition.

«C’est énorme que ce soit un Montréalais et un Québécois, a-t-il affirmé. C’est quelque chose que j’espérais qui se produise. Il semble fier d’être le propriétaire des Alouettes et nous sommes tous excités de faire partie de cette aventure.»

«Je veux le rendre fier et faire le boulot», a ajouté Maas.

Les Alouettes pleurent le décès de Glen Weir

L’ancien joueur-vedette des Alouettes Glen Weir est décédé à l’âge de 71 ans, lundi.

L’ancien plaqueur défensif a porté les couleurs des «Moineaux» entre 1972 et 1984. Il a soulevé la coupe Grey à deux occasions (1974 et 1977), en plus d’être sélectionné à six reprises sur l’équipe d’étoiles de la section Est.

Les amateurs se souviendront de sa fantastique saison 1977. Le natif de London, en Ontario, avait été choisi à titre de joueur défensif par excellence de la coupe Grey, joueur défensif par excellence dans l’Est et joueur canadien par excellence de la formation montréalaise.