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Marko Estrada et ses chums dominent l’année 2022 au Québec

Marko Estrada et ses chums dominent l’année 2022 au Québec

Patric Laprade

Publié 31 janvier
Mis à jour 31 janvier

Ils ont différents noms. Eux se surnomment «les grands criss de chums». D’autres disent qu’ils sont la «Kliq» de la lutte au Québec. Moi je les appelle «l’élite de la lutte québécoise». Ils ont lutté principalement à Montréal, Québec et Saguenay, trois des quatre grands marchés de la province. Leur complicité est telle qu’ils se partagent des histoires sur Instagram dans lesquelles ils se font des clins d’œil. Et ils sont partout dans le documentaire sur la lutte produit par Zone 3.  

Leurs noms?

Benjamin Tull, Kevin Blanchard, Matt Angel, Matt Falco et le leader du clan, Marko Estrada. 

Leurs accomplissements? 

Le groupe des cinq se trouve en entier dans les 10 meilleurs lutteurs de l’année, en plus d’être présent dans le top-4 des matchs de l’année, des meilleures équipes, des plus détestés, des plus populaires, des meilleurs en haute voltige, des rivalités et des meilleurs au micro. Ils font partie de deux des trois meilleurs spectacles de l’année et la principale organisation pour laquelle ils travaillent a été élue promotion de l’année. On les retrouve même dans les nouvelles de l’année. Et si ce n’était pas suffisant, ils ont tous été champions d’une promotion, pour un total de cinq organisations différentes, dont quatre des six meilleures au Québec. 

Rarement, un groupe d’individus aussi nombreux et près l’un de l’autre aura eu un impact aussi fort sur la lutte québécoise au cours d’une même année. 

En plus de cette 19e édition des prix de l’année dans la lutte québécoise, vous trouverez également dans ce texte les nouveaux intronisés du temple de la renommée de la lutte indépendante au Québec, c’est-à-dire les hommes et les femmes qui se distinguent localement sur le circuit indépendant depuis 1990. 

Ces prix de l’année sont les plus respectés et les plus crédibles au Québec. Ils existent sous cette forme depuis 2004. Un comité de 10 à 20 personnes est formé et choisi par l’auteur de ces lignes. Ce sont des personnalités liées au monde de la lutte québécoise, soit par leur implication pour une ou plusieurs promotions, soit par le nombre d’organisations et d’événements différents qu’ils voient chaque année. Les rangs sont attribués selon un système de pointage. Uniquement ce qui se déroule sur la scène indépendante au Québec et à Ottawa (historiquement, Ottawa est un territoire qui a toujours appartenu aux promotions de lutte de Montréal) est considéré et non pas ce qui se passe à la WWE, AEW ou Impact, sauf pour les nouvelles de l’année. 

Pour la première fois depuis 2019, on retrouve la totalité des catégories, alors que la pandémie n’a pas vraiment eu d’impact sur le circuit indépendant québécois en 2022. Je suis fier d’attribuer ces récompenses année après année à des hommes et des femmes pour qui, bien souvent, la seule rétribution est une reconnaissance et souhaite que les prix de l’année dans la lutte québécoise puissent exister encore longtemps. 

Prix Yvon-Robert/Top 10 des meilleurs lutteurs indépendants du Québec

1-Mike Bailey

2-PCO

3-Marko Estrada

4-Kevin Blanchard

5-Matt Falco

6-Matt Angel

7-Benjamin Tull

8-Mathieu St-Jacques

9-Thomas Dubois

10-Evil Uno

Mentions honorables: Stu Grayson; Zak Patterson; Michel Plante; Jeremy Prophet.

Pour une troisième année consécutive et pour la sixième fois en huit ans, Mike Bailey remporte le prix du lutteur de l’année au Québec. Il s’agit de la deuxième fois que Bailey remporte ce prix trois fois d’affilée, devenant le tout premier à réussir un tel exploit. Kevin Steen et El Generico l’avaient tous les deux fait à une reprise.

Âgé de 32 ans, Bailey a su tirer profit de son retour aux États-Unis après une interdiction de cinq ans, alors qu’il a eu, selon le site spécialisé Cagematch, 139 combats en 2022, plus que quiconque à la WWE. Il a lutté dans une dizaine d’états américains, en Irlande, en Allemagne, en Angleterre, a fait la finale de BOLA, le plus gros tournoi en sol nord-américain et plus localement, a été champion à la C*4 et à l’IWS. 

Même s’il a moins lutté au Québec que par les années passées, il a trouvé le moyen d’avoir deux des 10 meilleurs matchs de l’année. S’il remporte le prix l’an prochain, il deviendra le premier à le remporter quatre fois consécutives. Son année est d’ailleurs très bien commencée, alors qu’il a remporté la version 2023 de BOLA. 

Le comité a presque été unanime à son sujet, alors qu’il a reçu 19 des 21 votes de première place. Toutefois, puisque les positions 2 à 5 ont été très partagées, Bailey a terminé loin devant son plus proche compétiteur. Un écart comme je n’ai jamais vu auparavant. En effet, le comité a eu de la difficulté à déterminer sa deuxième position alors qu’un total de sept lutteurs ont reçu des votes. De plus, 10 lutteurs ont reçu des votes de troisième place et 11 lutteurs, des votes de quatrième place. L’écart est d’ailleurs très faible entre la deuxième et la sixième position. 

Au final, c’est PCO qui a terminé au second rang. Lui aussi s’est promené pas mal, luttant dans une douzaine d’états américains, deux provinces canadiennes, en plus de lutter pour la GCW. Il s’agit d’un cinquième top-4 en autant d’années pour l’athlète de 55 ans, lui qui n’en a pas manqué un depuis son retour en 2018. En troisième place on retrouve Marko Estrada. Il s’agit d’un dixième top-10 consécutif pour Estrada, qui a été champion FCL, champion par équipe de la NSPW et champion dans les Maritimes en 2022. Il a aussi participé à deux des cinq meilleurs matchs de l’année. 

C’est le premier des cinq chums, alors que les quatre autres suivent Estrada au classement. Fermant le top-4, on retrouve Kevin Blanchard avec sa plus haute position en carrière. Ce dernier a été champion NSPW, champion junior NSPW, en plus de lutter à l’IWS à Montréal et Destiny à Toronto. Trois de ses matchs se trouvent dans les 10 meilleurs cette année, une belle ascension pour celui qui était 8e l’an dernier. Les trois autres sont dans l’ordre Matt Falco, Matt Angel et Benjamin Tull. Falco a eu une année exceptionnelle. Trois de ses combats ont fait le top-10 et il a été champion des deux plus importantes organisations au Québec, l’IWS et la NSPW. Il s’agit d’une montée fulgurante pour le géant de St-Casimir, qui se place dans le top-10 pour la toute première fois. En 2018, il avait terminé 21e, il n’avait pas été considéré en 2019, il avait terminé au 22e rang en 2020 et 18e l’an dernier. De son côté, Angel a baissé quelque peu au classement, lui qui était deuxième en 2021. Un congé de paternité et une moins forte présence sur la scène auront été les raisons de cette descente. Il a tout de même été champion AWE et champion par équipe à la NSPW, tout en ayant quatre matchs dans les 15 meilleurs. Pour sa part, Tull a été champion IWS et Lutte 07, tout en étant très présent à la NSPW et à Battlewar. 

Finalement, il s’agit d’une dixième présence consécutive dans le top-10 pour Mathieu « Mononc » St-Jacques et Thomas Dubois, alors qu’Evil Uno ferme le top-10 pour une deuxième année de suite. 

Gagnants antérieurs :

2000 Chakal; 2001 Franky the Mobster; 2002 Keven Martel; 2003 Excess 69; 2004 Kevin Steen; 2005 Kevin Steen; 2006 Kevin Steen; 2007 El Generico; 2008 Kevin Steen; 2009 El Generico; 2010 El Generico; 2011 El Generico; 2012 Kevin Steen; 2013 Kevin Steen; 2014 Kevin Steen; 2015 Mike Bailey; 2016 Mike Bailey; 2017 Mike Bailey; 2018 PCO; 2019 PCO; 2020 Mike Bailey; 2021 Mike Bailey.

Lutteuse de l’année

LuFisto

1ère finaliste: Loue O’Farrell

2e finaliste: Melanie Havok

3e finaliste: Jessika Black

Mentions honorables: Kristara; Azaelle; Vanessa Kraven; Mary Lee Rose.

Les prix ont cette forme depuis 2004. C’est l’année de mon premier almanach, alors que j’avais commencé à prendre les prix en charge. Avant cela, différents sites Internet au Québec produisaient leurs propres prix. C’est donc depuis 20 ans que le prix de la lutteuse de l’année est accordé et sur ces 20 années, LuFisto le remporte pour une 16e fois! Nous ne sommes pas près de voir une telle domination survenir à nouveau. C’est l’une des constances de ces prix, avec TDT dans les équipes. À l’instar de PCO et de Mike Bailey, la Soreloise a lutté dans une dizaine d’états américains, entre autres pour GCW et Beyond, en plus de faire la finale du tournoi 16-carat gold en Allemagne, le plus prestigieux en Europe. Elle était la première femme à y participer. Localement, elle a principalement lutté pour C*4, IWS et MEW. Et bien que ça n’influence pas son classement, elle a également été votée dans le Temple de la renommée de la lutte indépendante américaine, la première femme à y être intronisée. 

Pour la troisième fois en quatre ans, Loue O’Farrell termine en deuxième position. En plus d’avoir deux matchs dans le top-20, elle a eu d’excellentes rivalités avec Pee Wee, Zak Patterson et Azaelle. Considérée comme l’une des meilleures, homme ou femme, en haute voltige, O’Farrell a été championne de la FCL et championne junior à la NSPW, devenant la première femme à remporter ce titre. Pour Mélanie Havok, qui est devenue championne féminine de l’IWS en 2022, cette troisième position est son plus haut classement en carrière, elle qui avait terminé 7e l’an dernier et 8e en 2020. Finalement, Jessika Black renoue avec le top-4 pour la première en sept ans. En plus d’avoir remporté le volet féminin de Lutte Académie, elle a remporté un titre en Saskatchewan et a lutté davantage au Québec. Elle avait été classée 8e l’an dernier. 

Gagnants antérieurs:

2002 Precious Lucy; 2003 LuFisto; 2004 LuFisto; 2005 LuFisto; 2006 LuFisto; 2007 Stéfany Sinclair; 2008 LuFisto; 2009 LuFisto; 2010 LuFisto; 2011 LuFisto; 2012 LuFisto; 2013 LuFisto; 2014 LuFisto; 2015 LuFisto; 2016 Vanessa Kraven; 2017 Vanessa Kraven; 2018 Vanessa Kraven; 2019 LuFisto; 2020 LuFisto; 2021 LuFisto.

Équipe de l’année

TDT: Mathieu St-Jacques & Thomas Dubois

1er finaliste: The Untouchables (Matt Angel & Marko Estrada)

2e finaliste: Wonderboys (Dylan Donovan & Yann Pike), 

3e finaliste: Black Québécois (Jeremy Prophet & Karl Jepson)

Mentions honorables: Les Enfants de Chœur (Judas & Seth Cassidy); Casanova Productions (JT Producer, Matt Viviani & Shayne Hawke).

Les taxes, la mort et TDT comme meilleure équipe au Québec.

C’est le même gag que l’année dernière et celle d’avant. Mais la différence est que cette année marque la 10e fois consécutive que Mathieu St-Jacques et Thomas Dubois remportent cette catégorie! Une domination qui n’a pas d’égale dans l’histoire de la lutte québécoise. Ils ont été champions à C*4, à l’IWS, ils ont lutté à la NSPW et pour Destiny à Toronto, en plus d’avoir deux matchs dans les 20 meilleurs de l’année. 

Les Untouchables se classent dans le top-4 pour la 4e fois en 5 ans. Toutefois, pour la première fois, Toxic ne fait pas partie de l’équation, alors que c’est Marko Estrada et Matt Angel qui ont composé l’équipe en 2022. En plus d’être champions à la NSPW, ils ont participé à trois des 20 meilleurs matchs de l’année. De leur côté, les Wonderboys ont connu une belle progression, terminant dans le top-4 pour la toute première fois, ayant terminé 8e et 6e lors des deux dernières années. Leurs deux titres à la NSPW y sont certainement pour quelque chose. Finalement, pour une deuxième année de suite, le Black Québécois sont dans le top-4, eux qui ont été couronné d’or à l’IWS et à la XZW, en plus de lutter en Colombie-Britannique et en Saskatchewan. 

Gagnants antérieurs :

2000 Deadly Venum; 2001 Hardcore Ninjaz; 2002 Hi-5; 2003 SLI; 2004 Twin Terrors; 2005 2.0; 2006 Adrenaline Rush; 2007 Kevin Steen et El Generico; 2008 Kevin Steen et El Generico; 2009 Kevin Steen et El Generico; 2010 Super Smash Bros.; 2011 Super Smash Bros.; 2012 Super Smash Bros.; 2013 TDT; 2014 TDT; 2015 TDT; 2016 TDT; 2017 TDT; 2018 TDT; 2019 TDT; 2020 TDT; 2021 TDT.

Combat de l’année

Marko Estrada c. Matt Angel c. Matt Falco c. Kevin Blanchard, 12/03, IWS

1er finaliste: Kevin Blanchard c. Minoru Suzuki, 15/10, IWS 

2e finaliste: Zak Patterson c. Jay White, 03/12, IWS

3e finaliste: Ace Austin c. Josh Alexander, 11/11, MEW

Mentions honorables: Marko Estrada c. Jonathan Gresham, 18/06, NSPW; Mike Bailey c. Matt Falco, 25/06, IWS; Stu Grayson c. Eddie Kingston, 23/08, C*4, The Untouchables c. Alex Silva & Kevin Blanchard, 25/06, IWS; Matt Falco c. Loue O’Farrell, 09/04, NSPW.

À part le talent, un des éléments pour connaître un grand match est la chimie entre les gladiateurs. Par exemple, Bailey et Angel. Quand tu es ami avec ton adversaire, cette chimie est souvent décuplée, comme Owens et Zayn par exemple. Alors, imaginez quand les quatre personnes dans le combat sont amies! C’est ce qui est arrivé le 12 mars 2022, au tout premier spectacle de l’année de l’IWS au M-Telus, alors que quatre des grands chums se sont affrontés pour déterminer l’aspirant numéro un au titre de l’IWS dans un match quadruple menace par élimination. Remporté par Falco, on peut d’ailleurs voir les dessous de ce match dans le documentaire « 3 secondes » sur Historia. Ironiquement, aucun des quatre n’a commencé l’année du côté de l’IWS.

Il s’agit également du tout premier match quadruple menace à être élu match de l’année au Québec. C’est aussi la fin d’une séquence, alors que pour la première fois depuis 2012, Mike Bailey ne se trouve dans aucun des matchs du top-4. Par contre, celle qui se poursuit est celle de Matt Angel. En effet, avec sa trilogie face à Mike Bailey, il s’agit du 4e match de l’année consécutif pour le Saguenéen. Il est à un match de rejoindre Kevin Steen, qui a dominé cette catégorie de 2003 à 2007. Il s’agit du 7e match de l’année dans les huit dernières années pour Angel et à ce chapitre, il rejoint Steen au sommet. 

Ce fut une course serrée alors qu’un des quatre chums, Kevin Blanchard, a terminé au deuxième rang pour son match face à la légende Minoru Suzuki. Dans le même ordre d’idée, Zak Patterson, face à l’autre invité qui a fait parler cette année, Jay White, a terminé tout juste derrière. C’est la première fois depuis 2016 qu’une même promotion remporte les trois premières places, alors que pour l’IWS plus précisément, il s’agit de la première fois depuis 2007. De plus, l’IWS remporte cette catégorie pour la troisième année consécutive. 

Fermant la marche, un match entre deux non-Québécois, Ace Austin et Josh Alexander, tous deux d’Impact. Un pari risqué, alors que les amateurs ont souvent tendance à vouloir voir un invité affronter un lutteur local. Je salue l’initiative de la MEW qui a porté ses fruits. Par le fait même, il s’agit de la première fois qu’un match de la MEW se classe dans le top-4. 

Gagnants antérieurs:

2001 Hardcore Ninjaz c. PCP Manny et Green Phantom (IWS); 2002 Mathy 69 c. Keven Martel (ICW); 2003 PCO c. El Generico c. Kevin Steen (IWS); 2004 Kevin Steen c. Christopher Daniels (EWR); 2005 Kevin Steen c. Damian (IWS); 2006 Kevin Steen c. Viking (IWS); 2007 Kevin Steen c. Jay Briscoe (IWS); 2008 LuFisto c. Awesome Kong (ALF); 2009 LuFisto c. Cheerleader Melissa (FF); 2010 Kevin Steen c. Mathieu St-Jacques (NSPW); 2011 Kevin Steen c. Paul London (NSPW); 2012 El Generico c. Stupefied (NSPW); 2013 TDT c. Young Bucks (NSPW); 214 Young Bucks et Buxx Belmar c. Mike Bailey et Super Smash Bros. (C*4); 2015 Travis Toxic c. Matt Angel (NSPW); 2016 Matt Angel c. Cedric Alexander (NSPW); 2017 Marko Estrada c. Pete Dunne (NSPW); 2018 Matt Angel c. Pete Dunne (IWS); 2019 Matt Angel c. Mike Bailey (Total Crap); 2020 Matt Angel c. Mike Bailey (IWS); 2021 Matt Angel c. Mike Bailey (IWS).

Rivalité de l’année

Thomas Dubois c. Twiggy (Battlewar)

1er finaliste: PCP Manny c. TDT (IWS)

2e finaliste: Matt Falco c. Kevin Blanchard (NSPW)

3e finaliste: Pee Wee c. Loue O’Farrell (NSPW)

Mentions honorables: Zak Patterson c. Loue O’Farrell (NSPW); Michel Plante c. MWO (FCL); Loue O’Farrell c. Azaelle (FCL); Matt Angel c. D-Generate (AWE).

Le tout a débuté en avril, lors du retour régulier de Battlewar depuis la pandémie. Twiggy a défait le champion Battlewar Thomas Dubois par disqualification. C’était le début d’une grande rivalité entre les deux. Par la suite, Twiggy a arbitré une défense de titre de Dubois, en plus d’avoir choisi son adversaire en Matt Falco. Puis, voyant que son plan avait échoué, il y a eu Équipe Dubois contre Équipe Twiggy, un match 4 contre 4 qui s’est aussi soldé par une victoire du favori de la foule. Et finalement, six mois plus tard, le match revanche entre les deux, alors que le champion a appliqué à Twiggy un marteau-pilon à la Undertaker du deuxième câble, à travers une table, alors que Twiggy avait une citrouille sur la tête, au grand plaisir de la foule. Tous les éléments d’une bonne rivalité étaient donc réunis. 

Pour une deuxième fois en autant d’années, le propriétaire de l’IWS se trouve au cœur des histoires alors que PCP Manny termine deuxième après avoir remporté la catégorie en 2019, la dernière fois que le prix avait été accordé. Notons également la rivalité entre deux grands chums, Falco et Blanchard, rivalité autour du titre de la NSPW qui n’est pas terminée d’ailleurs. Puis, notons également la présence de Loue O’Farrell dans trois des six meilleures rivalités de l’année, un exploit en soit. 

Gagnants antérieurs :

2004 Kevin Seen c. El Generico; 2005 Kevin Steen c. Damian; 2006 Viking c. Exess; 2007 Exess c. Stéfany Sinclair; 2008 Beef Wellington c. PCP Manny; 2009 Samson c. Don Paysan; 2010 Kevin Steen c. El Generico; 2011 LuFisto c. Kalamity; 2012 LuFisto c. Mercedes Martinez; 2013 Dru Onyx c. Pat Guénette; 2014 Torture Chamber c. NCW; 2015 Salvation c. IWS; 2016 Montréal c. Québec; 2017 Montréal Elite c. NSPW; 2018 Mathieu St-Jacques c. Benjamin Tull; 2019 Matt Angel c. PCP Manny; 2020 aucun; 2021 aucun.

Personnalité la plus populaire

Marko Estrada

1er finaliste: Michel Plante

2e finaliste: Mike Bailey

3e finaliste: Loue O’Farrell

Dans l’une des courses les plus serrées de ces prix, Marko Estrada est la personnalité la plus populaire de l’année dans la lutte québécoise. Il a terminé un seul point devant Michel Plante et deux devant Mike Bailey. Estrada est non seulement populaire dans le ring, mais également avec ses réseaux sociaux, lui qui créé de plus en plus de contenu. Mais lors d’un spectacle de la NSPW ou de l’AWE, il est difficile de trouver un lutteur ayant une plus forte réaction. Même la foule de l’IWS l’avait accueilli comme il se doit en début d’année. Plante a pour sa part connu sa meilleure année sur le circuit et aurait tout aussi bien pu remporter ce prix. Il reçoit des ovations monstres chaque fois qu’il lutte, que ce soit à la NSPW, FCL ou Battlewar. Bien qu’il ne l’ait jamais remporté, Bailey n’est pas étranger à cette catégorie, lui qui fait partie du top-4 pour 6e année consécutive. De son côté, il s’agit d’une première présence pour Loue dans les quatre plus populaires. Si elle luttait davantage et dans plus de villes, elle aurait une chance de remporter le prix. 

Mentions honorables: TDT, Kevin Blanchard, Matt Angel, Stu Grayson, Junior Benito.

Gagnants antérieurs :

2002 Mathy 69; 2003 El Generico; 2004 El Generico; 2005 Damian; 2006 Viking; 2007 Franky the Mobster; 2008 El Generico; 2009 Franky the Mobster; 2010 El Generico; 2011 Franky the Mobster; 2012 Franky the Mobster; 2013 Franky the Mobster; 2014 Franky the Mobster; 2015 Franky the Mobster; 2016 TDT; 2017 Matt Angel; 2018 TDT; 2019 TDT; 2020 aucun; 2021 aucun.

Personnalité la plus détestée

Twiggy

1er finaliste: Claude Maloon

2e finaliste: Benjamin Tull

3e finaliste: Mononc St-Jacques

Mentions honorables: Zak Patterson, Pee Wee, Casanova Productions, MWO, Dave la Justice.

Un des plus détestés année après année, autant à Battlewar qu’à C*4 lorsqu’il y est, Twiggy remporte ce prix, surprenamment, pour la toute première fois, lui qui a été dans le top-4 à quatre reprises par le passé. Claude Maloon y fait une première présence, alors que le gagnant de 2018 et 2019, Ben Tull, s’y trouve pour une troisième année consécutive. Mononc St-Jacques, une version plus agressive de Mathieu St-Jacques, termine dans le top-4 pour une première fois depuis 2011, alors qu’il avait remporté la catégorie. 

Gagnants antérieurs :

2002 Serge Proulx; 2003 SLI; 2004 Franky the Mobster; 2005 Kevin Steen; 2006 PCP Manny; 2007 PCP Manny; 2008 Samson; 2009 Samson; 2010 Dru Onyx; 2011 Mathieu St-Jacques; 2012 TDT; 2013 Dru Onyx; 2014 Dru Onyx; 2015 Marko Estrada; 2016 Big Magic; 2017 Big Magic; 2018 Benjamin Tull; 2019 Benjamin Tull; 2020 aucun; 2021 aucun.

Recrue de l’année

Yayne Harrison

1er finaliste: Nathan Yarymowich

2e finaliste: Dani Leo

3e finaliste: Jonny Taco

Mentions honorables: Sunshine Léo Harvey; Robby Hennessy; Matt Sparkle.

Fort de ses 6 pieds 5 pouces, Yayne Harrison est difficile à manquer. Quand tu ajoutes un certain physique et de bonnes qualités de lutteur, à seulement 20 ans, tu obtiens la meilleure recrue au Québec. Entraîné à la Chambre des Tortures de Rodney « Dru Onyx » Kellman, Harrison a lutté pour plusieurs organisations en 2022, dont la NSPW, NCW, MEW, FML et XZW. Et son année 2023 a déjà bien commencé avec ses débuts à C*4. C’était le nom qui était sur toutes les lèvres quand des discussions sur les meilleures recrues survenaient et il a gagné par une bonne marge. À l’instar du gagnant de l’an dernier, Zak Patterson, Harrison veut également en faire une carrière. 

En deuxième place, on retrouve un produit du dojo de l’IWS, Nathan Yarymowich (qu’on doit prononcer « Yah-ree-moe-vitch »). Entraîné par Mike Bailey et Andrew Stott (Shayne Hawke), il a surtout lutté pour l’IWS, Battlewar, AWE, XZW et lui aussi, a fait ses débuts à C*4 en 2023. De son côté, la lutteuse Dani Leo a débuté avec le Torture Chamber, mais manquait encore d’expérience lorsqu’elle est arrivée au dojo de l’IWS. Depuis, elle a participé à plusieurs spectacles de l’IWS. Finalement, Taco a aussi été entraîné par Onyx et a entre autres lutté pour la MEW, FML, GEW et Victory Ring. Notons que les trois mentions honorables ont été entraînées à l’école de lutte de la NSPW. 

(Afin d’être en nomination, il faut qu’un lutteur ait commencé à lutter régulièrement pour une promotion périodique au Québec (autre que Gen NXT, IWS Dojo et Torture Chamber) en 2019, 2020 ou 2011 et qu’il n’ait pas remporté le prix en 2019 ou terminé parmi les trois finalistes. Gen NXT, IWS Dojo et Torture Chamber ne comptent pas puisque ce sont des spectacles-écoles, visant le développement des élèves.)

Gagnants antérieurs :

2000 Farmer Joe; 2001 Steve Royds; 2002 Ice; 2003 Don Paysan; 2004 Alex Price; 2005 Velvet Jones; 2006 Justin White; 2007 Antonio Corsi; 2008 Masked Soviet; 2009 Leon Saver; 2010 Thomas Dubois; 2011 Mike Gibson; 2012 Dézirée; 2013 Eddy ErDogan; 2014 Justin Turnbull; 2015 Dom Boulanger; 2016 Frank Milano; 2017 Dylan Donovan; 2018 Kevin Béru; 2019 Tyler Turris; 2020 aucun; 2021 Zak Patterson.

Personnalité de l’année

Claude Maloon

1er finaliste: Kevin Raphaël

2e finaliste: Adam Bélanger

3e finaliste: Ben Cossette

Mentions honorables: Marc Blondin; Professor H Shayne Hawke; Jean-François Kelly, Handsome JF.

Il y a eu Eddy Creatchman. Il y a eu Candyman. Il y a eu Joey Soprano. Il y a maintenant Claude Maloon. L’ancien arbitre a trouvé sa vocation en devenant gérant et après quatre ans à osciller entre la deuxième et la quatrième position, il a enfin remporté cette catégorie. Ce fut l’un des votes sans équivoque de cette édition des prix de l’année. Maloon a été à la tête de l’Union du côté de la NSPW, un clan composé de Matt Falco, Stephen et Ivan Sullivan, alors qu’à la FCL, il a créé la MWO, la Maloon World Order, un clin d'œil à la fameuse nWo, avec Dave la Justice, Spike, les South Shore Wrecking Crew et Razor Revolution. Dans les deux cas, ce sont deux clans qui se sont attiré les foudres des spectateurs et qui ont permis à Maloon de connaître l’année qu’il a eue. 

Kevin Raphaël a tout de même reçu son meilleur support de la part du comité et termine dans le top-4 pour une deuxième année de suite, son plus haut rang en carrière avec sa deuxième position. Les commentateurs ont encore une fois eu la cote dans cette catégorie pelle-mêle qui inclut tous les non-lutteurs, c’est-à-dire gérants, commentateurs, commissaires, annonceurs et arbitres. En effet, cinq des huit premiers sont des commentateurs. Adam Bélanger, qui est la voix de plusieurs promotions dont la NSPW, IWS et C*4, fait son entrée dans le top-4, alors que Ben Cossette, qui a animé AEW Dynamite en direct de main de maître cet automne, y fait un retour après avoir terminé 4e en 2020. Fait à noter, JF Kelly est exclu du top-4 pour seulement la deuxième fois en 14 ans. 

Gagnants antérieurs :

2000 Candyman; 2001 Mr. Internet; 2002 Prof. Adib-Mansour; 2003 Prof. Adib-Mansour; 2004 Joey Soprano; 2005 Joey Soprano; 2006 Joey Soprano, 2007 Joey Soprano; 2008 Mr. Tolo; 2009 Richter Oz McGoth; 2010 JF Kelly; 2011 JF Kelly; 2012 JF Kelly; 2013 JF Kelly; 2014 Joey Soprano; 2015 JF Kelly; 2016 Buxx Belmar; 2017 Big Magic Security; 2018 JF Kelly; 2019 D. Destro; 2020 Pat Laprade; 2021 Pat Laprade.

Invité de l’année

Minoru Suzuki

1er finaliste: Jay White

2e finaliste: Eddie Kingston

3e finaliste: Jonathan Gresham

Mentions honorables: Josh Alexander; Alex Shelley; Ace Austin; Joey Janela.

Les deux invités qui ont fait le plus parler cette année sont sans l’ombre d’un doute la légende japonaise Minoru Suzuki et celui qui était champion IWJP de New Japan au moment de fouler le sol québécois, le Néo-Zélandais Jay White. Ils ont dominé cette catégorie comme jamais deux invités ne l’avaient fait auparavant, alors qu’à eux deux, ils ont eu 20 des 21 votes de première place, Suzuki l’emportant par seulement deux points. L’IWS a misé gros en les faisant venir, mais le pari a porté ses fruits, du moins en reconnaissance, alors que les deux ont eu deux des meilleurs matchs de l’année. Et c’est exactement l’idée derrière cette catégorie. Reconnaitre ceux qui ne sont pas Québécois et qui ont marqué la scène. Eddie Kingston a été le clou du spectacle-bénéfice de C*4 pour amasser des fonds pour la recherche sur le cancer, alors que l’ancien champion ROH Jonathan Gresham a participé à deux des 20 meilleurs matchs de l’année, avec ses présences à la NSPW et à C*4. 

Gagnants antérieurs :

2005 AJ Styles; 2006 Sabu; 2007 Team 3-D; 2008 Awesome Kong; 2009 Kevin Nash; 2010 Tommy Dreamer; 2011 Paul London; 2012 Billy Gunn et X-Pac; 2013 Young Bucks; 2014 Tommy Dreamer; 2015 Johnny Gargano; 2016; Rey Mysterio; 2017 Pete Dunne; 2018 Pete Dunne; 2019 Cody Rhodes; 2020 Priscilla Kelly; 2021 Daniel Garcia.

Promotion de l’année

NSPW

1er finaliste: IWS

2e finaliste: C*4

3e finaliste: Battlewar

Mentions honorables: AWE; FCL; FML; MEW; NCW.

Pour la 12e année consécutive, la NSPW de Québec remporte le prix de la promotion de l’année. Et cette année, elle sera seule assise sur le trône, elle qui l’avait partagée avec l’IWS l’an dernier. Bien établie à Québec, la NSPW continue d’attirer les foules, que ce soit au Centre Horizon, au Diamant où elle se produit à guichets fermés, ou au stade Canac, son domicile du mois de juin. Même son club-école Gen NeXt attire des foules de plus de 400 personnes. Mais ce qui est le plus remarquable, c’est le nombre de spectacles que l’organisation produit : un total de 51 événements, sans compter Gen NeXt. C’est 31% de plus que son plus proche rival. La moyenne au Québec est de 10 spectacles par année. Le nombre est une chose, mais ce n’est pas comme si la qualité n’y était pas, alors que la promotion a produit 3 des 10 meilleurs événements en 2022. C’est aidant lorsque plus de la moitié des 15 meilleurs lutteurs au Québec font partie régulièrement de tes spectacles. 

L’IWS n’est tout de même pas en reste. Elle n’a produit que six événements en 2022 et a trouvé le moyen d’en placer 3 dans les 10 meilleurs de l’année. De plus, 5 des 10 meilleurs matchs ont aussi eu lieu dans une arène de l’IWS. Suzuki et White ont fait énormément jaser et les foules ont été au rendez-vous. Par contre, l’une des critiques les plus communes sur l’IWS, soit la constance dans les scénarios, de même que le nombre total de spectacles, auront probablement été les raisons pour cette deuxième place. De son côté, C*4 a continué à attirer les foules et à présenter un produit de qualité, alors que Battlewar revient dans le top-4, avec sa première année complète depuis la pandémie. Sauf pour l’an dernier, ce sont les quatre mêmes promotions qui dominent cette catégorie depuis 10 ans. Fait à noter, l’AWE est la promotion saguenéenne à obtenir le plus haut classement dans cette catégorie avec une cinquième position. Elle avait terminé au 6e rang l’an dernier, tout comme la JCW en 2015.

Gagnants antérieurs :

2001 ICW; 2002 IWS; 2003 IWS; 2004 CWA; 2005 EWR; 2006 IWS; 2007 IWS; 2008 IWS; 2009 NCW; 2010 NCW; 2011 NSPW; 2012 NSPW; 2013 NSPW; 2014 NSPW; 2015 NSPW; 2016 NSPW; 2017 NSPW; 2018 NSPW; 2019 NSPW; 2020 NSPW; 2021 NSPW & IWS.

Prix Édouard-Carpentier (meilleur lutteur de haute voltige)

Mike Bailey

1er finaliste: Travis Toxic

2e finaliste: Matt Angel

3e finaliste: Stu Grayson

Mentions honorables: Junior Benito; Surfer Mitch; Kevin Blanchard; Dylan Donovan; Loue O’Farrell.

Personne d’autre que Mike Bailey et Matt Angel n’a remporté ce prix depuis 2014. Par contre, Travis Toxic a bien failli créer une surprise, alors qu’il a reçu beaucoup de support de la part du comité, si bien que pour la première fois en neuf ans, quelqu’un d’autre que Bailey et Angel a terminé au deuxième rang. Très acrobatique, Toxic a pu, entre autres, montrer tout son talent à la NSPW, à Battlewar, à la FCL et à l’AWE en 2022. Bailey a pour sa part été fidèle à lui-même à chacune de ses présences, tout comme Angel, qui a moins lutté qu’à l’habitude cette année, expliquant aussi en partie sa troisième position. Tout de même, Toxic et Stu Grayson sont des habitués de cette catégorie, alors qu’ils se placent dans le top-4 pour une 7e année chacun. 

Gagnants antérieurs :

2011 El Generico; 2012 El Generico; 2013 Surfer Mitch; 2014 Mike Bailey; 2015 Mike Bailey; 2016 Matt Angel; 2017 Matt Angel; 2018 Mike Bailey; 2019 Matt Angel; 2020 aucun; 2021 aucun.

Prix Eddy-Creatchman (meilleur au micro)

Claude Maloon

1er finaliste: Marko Estrada

2e finaliste: Twiggy

3e finaliste: Benjamin Tull

Mentions honorables: Mathieu St-Jacques, Brad Alekxis; Shayne Hawke; Mike Paterson.

Pour la première fois depuis sa création en 2017, un gérant se mérite le prix du meilleur au micro. Claude Maloon a vraiment connu une grosse année sur le circuit et ses prouesses au micro ont été reconnues à juste titre. Il a réussi à soulever les passions et à faire réagir la foule avec ses paroles et ce n’est pas pour rien qu’il a été l’un des plus détestés de l’année. De leur côté, Estrada, Twiggy et Tull sont tous des habitués de cette catégorie. L’Acadien fait partie du top-4 pour une 3e année consécutive. Twiggy, qui a remporté le prix en 2018, n’a toujours pas manqué un top-4, alors que Tull, qui a remporté la palme en 2019, y est pour une deuxième fois. 

Gagnants antérieurs :

2017 Big Magic; 2018 Twiggy; 2019 Benjamin Tull; 2020 aucun; 2021 aucun.

Événement de l’année

Golden Opportunity XII (NSPW)

1er finaliste: Fighting Back 11 (C*4)

2e finaliste: UnFNSanctioned part 2.0 (IWS)

3e finaliste: Season’s Beatings (IWS)

Mentions honorables: Standing 30 (NSPW); Battlewar 80 (Battlewar); Juste pour Rire 2022 (FLQ); Scarred 4 Life (IWS); Show Mystère (NSPW).   

Même si la température n’a pas été au rendez-vous et lui a fait perdre plusieurs spectateurs, la NSPW a tout de même attiré 1 354 personnes au stade Canac, nouveau domicile régulier de son plus gros événement de l’année, Golden Opportunity. Entre l’entrée spectaculaire de Marko Estrada avec son ami, l’humoriste Jo Cormier, son combat face au champion de ROH Jonathan Gresham, l’excellent match quadruple menace par équipe, la fin de la rivalité entre Loue et Pee Wee, la victoire de Michel Plante pour le titre junior et celle de Matt Falco face à Matt Angel pour devenir le nouveau champion de la NSPW, le spectacle avait tous les ingrédients pour connaître du succès. Il s’agit d’ailleurs de la sixième fois que Golden Opportunity remporte cette catégorie, événement qui est quelque peu devenu le WrestleMania du Québec avec les années. 

Fighting Back est un autre spectacle qui, année après année, fait partie des meilleurs présentés sur le territoire. Le spectacle-bénéfice a remporté le prix à deux reprises et se retrouve dans le top-4 pour une 5e année. En plus de sa noble vocation, Eddie Kingston contre Stu Grayson a été l’un des meilleurs combats de l’année. De son côté, l’IWS a commencé et terminé l’année en force, alors que son premier spectacle après la pandémie en mars, ainsi que son dernier en décembre, se sont tous les deux placés dans le top-4. En mars, on y trouvait entre autres le match de l’année entre Estrada, Blanchard, Angel et Falco, alors qu’en décembre, c’était Jay White contre Zak Patterson. Une situation similaire à l’an dernier, alors que l’événement au stade Canac avait terminé premier, Fighting Back deuxième et l’IWS avait fermé le top-4 avec deux spectacles. 

Gagnants antérieurs :

2011 Femmes Fatales VII (FF); 2012 Golden Opportunity IV (NSPW); 2013 Golden Opportunity V (NSPW); 2014 Golden Opportunity VI (NSPW); 2015 Fighting Back 5 (C*4); 2016 Golden Opportunity VIII (NSPW); 2017 Golden Opportunity IX (NSPW); 2018 Hard Target (C*4); 2019 Fighting Back 9 (C*4); 2020 Snowpiercer (C*4); 2021 Play Ball (NSPW).

Scripteur de l’année

Michael Bisson (NSPW)

1er finaliste: James McGee (Battlewar)

2e finaliste: Manny Eleftheriou & Andrew Stott (IWS)

3e finaliste: Claude Malouin (FCL)

Mentions honorables: Mark Polessel (C*4); Mathieu Villeneuve (AWE).

À l’instar de Bailey et Angel dans la catégorie des meilleurs lutteurs de haute voltige, Michael Bisson et James McGee se partagent la première place de cette catégorie depuis 2013. Si McGee l’a remporté à 3 reprises, c’est pour une 5e année et une 3e consécutive que Bisson remporte le prix. On reconnait un bon scripteur principalement par ses rivalités et à ce niveau, Bisson a frappé fort avec trois des cinq meilleures. Il est le seul scripteur à avoir fait partie du top-4 chaque année depuis la création de la catégorie en 2011, soit un total de 10 ans étant donné que le prix n’a pas été accordé durant la pandémie. Cela démontre l’excellence, mais aussi la longévité de Bisson sur la scène. 

McGee n’est pas en reste, alors qu’il a à sa fiche la meilleure rivalité de l’année, deux dans les 10 meilleures et se classe dans cette catégorie pour la 9e fois consécutive. Le duo Eleftheriou et Stott a pour sa part eu le flair de jumeler des lutteurs qui étaient pour donner des combats spectaculaires, comme en font foi leurs 5 matchs dans les 10 meilleurs. De son côté, Claude Malouin fait son entrée dans le top-4. La FCL a connu de bons moments en 2022, avec deux des 10 meilleures rivalités et une foule qui a plus que doublé depuis l’arrivée de Malouin. Il sera à surveiller pour les années à venir. 

Gagnants antérieurs :

2011 Stéphane Bruyère; 2012 Stéphane Bruyère; 2013 Michael Bisson; 2014 Michael Bisson; 2015 James McGee; 2016 James McGee; 2017 James McGee; 2018 Michael Bisson; 2019 Michael Bisson; 2020 aucun; 2021 aucun.

Balado de l’année

Les Anti-Pods de la Lutte (Pat Laprade & Kevin Raphaël)

1er finaliste: C’est juste de la lutte (David Lavague, Gabriel & Guillaume Vallière)

2e finaliste: Soyez-y Mesdames Messieurs (Marc Blondin)

3e finaliste: La Prise de l’Ours (Matt Angel, David Lapointe & Pascal Gagnon)

Mentions honorables: Entre deux chaises de métal (Mark Charron et TJ Holiday); Le Petit Paquet (Stéphane Morneau, Mathieu Poulin & François Côté); Jofo in the ring (Frank Jofo).

Le seul choix unanime des prix de 2022, les Anti-Pods remportent ce prix pour la troisième fois en autant d’années. Une offre hebdomadaire, l’énergie de Kevin Raphaël, les thèmes de Fred Poirier, une brochette d’invités incluant les Kevin Owens, Sami Zayn, Mike Bailey, LuFisto, 2poin0, Evil Uno, Marko Estrada et Loue O’Farrell et un collaborateur comme Bertrand Hébert sont toutes des raisons qui ont permis au balado d’être le seul du Québec à faire partie du top-10 des podcasts de lutte les plus écoutés au Canada par Apple Podcast, en plus de faire partie des plus écoutés en France et en Belgique. 

L’équipe de C’est juste de la lutte continue à offrir un excellent contenu, et ce, de façon régulière. Marc Blondin et son SYMM, où l’animateur y raconte ses expériences dans le monde de la lutte, mais où il offre également des sujets thématiques et des entrevues avec des personnalités d’Impact, percent le top-4 pour la première fois. La Prise de l’Ours, avec les Anti-Pods et C’est juste de la lutte, sont les trois seuls balados à avoir fait partie du top-4 chaque année depuis la création de la catégorie en 2020. 

Gagnants antérieurs :

2020 Les Anti-Pods de la Lutte; 2021 Les Anti-Pods de la Lutte.

Top 10 Nouvelles de l’année 2022

1-Kevin Owens fait la finale de WrestleMania contre Steve Austin

Comment cela ne pouvait-il pas être la nouvelle de l’année? Un Québécois qui fait une finale de WrestleMania c’est rare, sortir « Stone Cold » Steve Austin de la retraite, ce l’est encore plus. Un match parfait! 

2-L’incroyable année de Sami Zayn

Entre son match face à Johnny Knoxville à WrestleMania et sa présence dans le Bloodline, l’histoire de l’année à la WWE, Zayn a sans aucun doute eu sa meilleure année dans la compagnie!

3-Mike Bailey, une année exceptionnelle à son retour aux États-Unis

Champion X-Division à Impact, des matchs dont tout le monde parle un peu partout en Amérique du Nord et en Europe, ce fut tout une année pour Bailey!

4-2point0 : de nouveaux noms et un match 5 étoiles

Leur histoire invraisemblable s’est continuée en 2022. De nouveaux noms (Matt Menard et Angelo Parker), un nouveau clan (JAS) et les premiers Québécois à obtenir un match 5 étoiles. Que demander de plus? 

5-18 Québécois.es dans les PWI 500, PWI 150 et PWI 100

Un total impressionnant entre le classement des meilleurs lutteurs, des meilleures lutteuses et des meilleures équipes. Les Québécois sont reconnus dans le monde et ça fait plaisir à lire dans le seul magazine de lutte en Amérique du Nord! 

6-AEW Dynamite arrive et quitte RDS en l’espace de quatre mois

Un coït interrompu qu’auront été les quatre mois d’antenne de Dynamite à RDS. Une offre de moins en français pour la lutte, causée par les coupures budgétaires, ce qui est toujours dommage. 

7-La WWE vient trois fois au Québec, dans trois villes différentes

Laval, Montréal et Québec, les amateurs ont retrouvé la WWE à trois reprises dans cette première année postpandémie. Pour sa part, Québec a eu son premier spectacle de la WWE en huit ans. 

8-L’éclosion de Marko Estrada dans le Hollywood PQ

Que ce soit avec Jo Cormier, Mariana Mazza, Juste pour Rire, Mike Ward Sous Écoute et j’en passe, Marko Estrada est passé à un autre niveau en 2022. Il représente très bien la scène locale. Il vend très bien sa marque. 

9-Les grandes salles de spectacles québécoises accueillent la lutte professionnelle

Un constat intéressant : M-Telus, l’Olympia, le Club Soda, le Studio TD, les Foufounes Électriques, le Diamant, de grandes salles de spectacles qui ont toutes accueilli de la lutte professionnelle en 2022. 

10-La fausse campagne électorale de Claude Maloon fait jaser dans les médias

Quand tu fais une fausse campagne électorale et que TVA, Infoman, Urbania et Radio-X en parlent, c’est que tu as réussi ton coup. Une autre raison qui justifie la place qu'a eue Maloon dans les prix de l'année cette année. 

Mentions honorables: Plusieurs Québécois comme extras à la WWE et AEW; Une année de premières pour LuFisto; PCO signe un nouveau contrat avec Impact; La FLQ attire près de 10 000 spectateurs à Juste Pour Rire; Kevin Owens fait courir les foules au Comiccon de Montréal; La WWE Raw à TVA Sports célèbre ses cinq ans; Marc Blondin publie ses mémoires et produit SymMania.   

Gagnants antérieurs :

2004 Invasion américaine et canadienne; 2005 Année remarquable pour Kevin Steen; 2006 ALF première promotion féminine au Québec; 2007 Kevin Steen et El Generico signent avec ROH; 2008 Kevin Steen et El Generico remportent les titres par équipe de ROH; 2009 Mad Dog Vachon intronisé au Panthéon des Sports du Québec; Le décès d’Édouard Carpentier; 2011 Kevin Steen fait un retour controversé à ROH; 2012 WWE Raw revient à Montréal après six ans; 2013 El Generico (Sami Zayn) signe avec la WWE et fait ses débuts pour la WWE à Montréal; 2014 Kevin Steen (Owens) signe avec la WWE; 2015 Kevin Owens fait des débuts fracassants à la WWE; 2016 Kevin Owens gagne le titre Universel pour conclure toute une année; 2017 La lutte de retour à la télévision en français au Québec; 2018 PCO ressuscite sa carrière et signe un contrat avec Ring of Honor; 2019 PCO couronné d’or; 2020 Pat Patterson et plusieurs autres Québécois décèdent; 2021 L’incroyable année de 2point0.

Prix-Hommage

Vivian Vachon

Gagnants antérieurs :

2006 Paul Leduc; 2007 Gino Brito; 2008 Rick Martel; 2009 Maurice et Paul Vachon; 2010 Jacques Rougeau Sr.; 2011 Pat Patterson; 2012 Raymond Rougeau; 2013 Ronnie Garvin; 2014 Jacques Rougeau Jr.; 2015 Frenchy Martin; 2016 Yvon Robert; 2017 Eddy Creatchman; 2018 Stan Stasiak; 2019 Dino Bravo; 2020 Johnny Rougeau; 2021 Jos Leduc.

Temple de la renommée de la lutte indépendante au Québec

Comme vous le savez, il est très difficile de comparer les époques. Qui a eu une meilleure carrière entre un lutteur qui faisait les préliminaires à la télévision dans les années 1980 et au Forum devant 15 000 personnes et un lutteur qui a dominé le circuit indépendant québécois depuis 20 ans devant des foules de 300 personnes. 

Pour remédier à cette réalité, j’ai décidé d’ajouter en 2021 une aile au temple de la renommée que j’ai créé initialement en 2005. Cette aile est celle de la lutte indépendante au Québec, ce circuit qui a débuté dans sa forme actuelle il y a 30 ans, soit en décembre 1990 avec la création de l’ICW. Il est important d’honorer les différents artisans d’une scène qui regagne en popularité. C’est donc en prenant en compte leurs accomplissements de 1990 à aujourd’hui que les personnalités ont été sélectionnées. 

Classe de 2023

Manny Eleftheriou

Bien qu’il ait lutté pendant une vingtaine d’années, c’est davantage comme fondateur et promoteur de l’IWS qu’on se souviendra de Manny. Eleftheriou a réussi à bâtir une promotion qui fait encore partie aujourd’hui des meilleures sur le circuit indépendant et qui jouit d’une bonne réputation à l’extérieur. À Montréal, c’est l’organisation qui a fait le plus parlé d’elle depuis deux décennies. Créé en 1999, elle a accueilli les Québécois Kevin Owens, Sami Zayn, 2point0, PCO et Mike Bailey, tout comme des lutteurs étrangers tels que Minoru Suzuki, Kevin Nash, les Dudleys et les Young Bucks. Mais le plus haut fait d’armes d’Eleftheriou aura été de sortir l’IWS des bars et de l’amener dans les grandes salles de spectacles de la métropole, telles que le M-Telus, le Club Soda, l’Olympia et le Théâtre Corona. 

Carl Leduc

Fils du légendaire Paul Leduc, Carl a eu la chance de participer au tout premier combat de lutte présenté au Centre Molson en août 1996. Après avoir passé une année complète sur la route avec la WWF, il est parti à Calgary afin de peaufiner son art. Mais une blessure l’a contraint à revenir au Québec et mettre une croix sur une carrière internationale. C’est donc dans sa province natale qu’il s’est le plus démarqué. Incarnant un personnage intense, surnommé « la grandeur qui fait mal » et le « terroriste de la lutte au Québec », Carl « XL » Leduc s’est bâti une réputation d’un lutteur avec qui tout pouvait arriver. De ce fait, il a attiré les foules peu importe où il travaillait. Son implication avec la promotion créée par son père, la FLQ, date de 20 ans, alors qu’il en est devenu le promoteur dans les dernières années avec sa conjointe Dina Marneris, connaissant un certain succès et devenant l’organisation de lutte de prédilection pour Juste pour Rire. 

Sexxxy Eddy

L’importance de Sexxxy Eddy, de son vrai nom Eddy Dorozowsky, est quelque peu méconnue. À l’été 2004, il participe au « Tournament of Death » de la CZW dans l’état du Delaware. Dans un de ses combats, il se coupe au bras et le sang se met à gicler. Eddy, dans un état second et propulser par l’adrénaline et le sens du spectacle, décide de faire jaillir le sang directement dans sa bouche. Une scène qui avait été virale à l’époque. De cette action, la CZW souhaite ramener Eddy, mais veut également amener d’autres lutteurs de l’IWS, la promotion qui avait vu naître le personnage de Sexxxy Eddy en 1999. C’est à ce moment que Kevin Steen, El Generico et Exess ont accompagné Eddy à Philadelphie et ont obtenu ce qui deviendrait le match de l’année à la CZW. Ce fut les débuts de Steen et Generico aux États-Unis. Le reste fait partie de l’histoire. Je ne dis pas Steen et Generico ne seraient pas où ils sont en ce moment sans ce combat. Ils avaient trop de talent pour ne pas réussir. Mais force est d’admettre qu’il a eu un rôle à jouer dans l’histoire telle qu’elle doit être racontée. Son thème, « Lapdance » de N.E.R.D., est parmi les plus connus au Québec, son personnage de danseur nu aussi. Il a inventé le « dick flip » et a été une légende de la lutte extrême. 

Henri Dostie

Originalement promoteur de boxe, c’est avec la lutte que Henri Dostie connaîtra le plus de succès comme promoteur, dans son patelin de Drummondville. Il a ouvert le club de Lutte Drummond, sous la bannière de la Super Pro Wrestling (SPW) en 1989. Un des plus importants promoteurs du circuit indépendant des années 1990, scène qui ne ressemblait en rien à ce qu’on connait aujourd’hui, il a accueilli une pléiade de lutteurs dans la capitale du Centre-du-Québec tels que Richard « Dick » Tessier, Sunny War Cloud, Brick Crawford, Rick Martel, Édouard Carpentier, Jacques Rougeau Jr., PCP, Richard Charland, les Prisonniers, Eddy Creatchman, Raymond Coutu, Dave le Justicier, Keven Martel, Steve Rush, les frères Lefebvre, Serge Jodoin et Eric Shelley. Promoteur respecté de tous, il a fermé son organisation en 1997, avant de décéder en novembre 2000. 

Voici la liste de ceux et celles qui ont été admis jusqu’à présent :

  • Sami Zayn (2021)
  • Sunny War Cloud (2021)
  • Ludger Proulx (2021)
  • Franky the Mobster (2021)
  • Serge Proulx (2021)
  • Chakal (2021)
  • Bertrand Hébert (2021)
  • Marc Blondin (2021)
  • Marc le Grizzly (2021)
  • Jake Matthews (2021)
  • Dru Onyx (2021)
  • Kevin Owens (2021)
  • PCO (2021)
  • Jacques Rougeau Jr. (2021)
  • Paul Leduc (2021)
  • LuFisto (2021)
  • Gino Brito (2021)
  • Eddy Creatchman (2021)
  • Richard Charland (2021)
  • Brick Crawford (2022)
  • Réjean Désaulniers (2022)
  • Frank Blues (2022)
  • Tiger Jackson (2022)

Qu’est-ce que 2024 nous réserve?

Plusieurs personnalités ont terminé à quelques votes près d’être intronisées et seront donc considérées comme les favorites pour 2024. 

Il s’agit des promoteurs et lutteurs Steve Boutet, Éric Picard, Phil Bélanger et Steve Charette, de même que les Prisonniers, Martin et Serge Rolland.