Crédit : Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

Ski et planche

Snowboard cross: le bronze pour Éliot Grondin

Richard Boutin

Publié | Mis à jour

Éliot Grondin a amorcé sa saison sur une bonne note en remportant le bronze de la première étape de la Coupe du monde de snowboard cross disputée hier à la station Les Deux Alpes en France.

Après une erreur dans le haut du parcours sur un saut, Grondin s’est retrouvé en quatième place, mais il a réussi à coiffer l’Espagnol Lucas Eguibar au fil d’arrivée pour mériter son septième podium en carrière en Coupe du monde.

Habitué de mener ses courses dans la majorité des cas, le planchiste s’est retrouvé dans un nouveau rôle. «J’avais beaucoup de vitesse au départ et j’ai pris l’avance, mais j’ai failli tomber sur un saut, a-t-il expliqué. J’ai perdu beaucoup de vitesse et je me suis retrouvé en quatrième place. Avec le plat qui suivait, je devais rester avec les autres et attendre l’opportunité de dépasser en fin de course. J’ai dépassé l’Espagnol, mais il n’y avait pas de place pour tenter un autre dépassement.»

Grondin est très heureux de son résultat. «Je suis super content d’avoir obtenu un podium à ma première course de la saison, a-t-il indiqué. C’est beaucoup mieux que l’an dernier. Ce départ en force fait du bien.»

Grondin avait terminé en neuvième place à Secret Garden sur le site olympique chinois en novembre dernier lors du coup d’envoi de la saison. L’Allemand Martin Noerl a remporté l’or suivi de l’Italien Omar Visintin.

Conditions difficiles

Initialement prévue samedi, la Coupe du monde a été repoussée à dimanche en raison des forts vents. Les conditions étaient loin d’être idéales, dimanche. «Ce n’était pas évident et pratiquement limite pour qu’on puisse prendre le départ, mais ça ne m’affecte pas, a souligné le double médaillé olympique. Nous sommes tous dans le même bateau. Il est facile de dire que c’est une journée de merde, mais il faut trouver du positif. On compétitionne sur des glaciers et on ne peut pas s’attendre toujours à des conditions ensoleillées. Il va y avoir un gagnant à la fin de la journée peu importe les conditions.»

Grande nervosité

Forte de son premier podium en carrière l’an dernier et d’une cinquième place au classement cumulatif, Audrey McManiman était rongée par la nervosité. «C’est toujours stressant de casser la glace, mais j’étais plus nerveuse qu’à l’habitude avec mon dossard parmi les favorites ce que je n’avais pas l’an dernier, a-t-elle raconté. J’espérais un meilleur résultat, mais je vais être encore plus agressive lors de la prochaine course.»

Malgré les conditions difficiles, McManiman croyait qu’elle pourrait bien se tirer d’affaires. «Malgré les forts vents et la visibilité réduite, je n’étais pas intimidée par les conditions et je pensais que ça pourrait tourner à mon avantage, a-t-elle souligné. En raison de ma masse musculaire et de mon poids, j’ai une bonne glisse dans ces conditions.»

Après de bons départs en qualification, McManiman a éprouvé des ennuis en quart de finale. «Je misais sur mon départ, mais une grosse bourrasque de vent m’a déstabilisé et surprise, a-t-elle expliqué. J’ai commis plusieurs erreurs dans la section de départ.»

À son premier départ en Coupe du monde, la Québécoise Lily Bellaar Spruyt a terminé en 33e position.

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Ski de fond: Antoine Cyr et Katherine Stewart-Jones frôlent le top-10

Sportcom

Katherine Stewart-Jones et Antoine Cyr partageaient le même plan de match avant leur départ groupé respectif, dimanche, à Lillehammer. Ils souhaitent demeurer calmes et ménager leurs forces, ce qui leur a permis de signer des records personnels en Coupe du monde.

Katherine Stewart-Jones n’avait jamais réussi à se classer parmi le top 15 d’une épreuve individuelle dans le circuit. Celle de 20 kilomètres style classique en départ groupé lui convenait particulièrement bien en Norvège, deuxième arrêt du calendrier, et elle savait qu’elle avait ce qu’il fallait pour s’illustrer.

«J’ai toujours été bonne dans les départs groupés et ça m’a avantagée par le passé. Je peux skier plus relaxe que les gens autour de moi et ça paye à la fin », a expliqué celle qui a pris le 13e rang avec un temps de 54 min 02,1 s (+10,2 s).

«Je suis quand même stressée par ce qu’il y a des choses que tu ne peux pas contrôler, mais c’est moins stressant parce que tu ne peux pas tout planifier. Il faut réagir au bon moment et ça ne sert à rien d’anticiper ce qu’il va se passer.»

La Suédoise Frida Karlsson et la Norvégienne Tiril Udnes Weng ont bataillé pour la victoire, puis Karlsson a eu le dessus sur sa rivale par six dixièmes de seconde. Sa compatriote Ebba Andersson est arrivée troisième (+1,2 s).

Classée 32e du sprint classique samedi, Olivia Bouffard-Nesbitt a chuté dans ce départ groupé et pointe quant à elle au 43e échelon.

«Ça fait du bien»

Sur la touche en raison d’un rhume, Antoine Cyr avait la mine basse et tapait du pied la semaine dernière en voyant ses rivaux commencer la saison sans lui.

Le Gatinois a repris des forces au cours des derniers jours et a entamé le calendrier avec une 12e place dimanche, à 5,1 s du vainqueur et à 4 s du podium.

«C’était une très belle course ! On savait que ça allait être chaotique et qu’on allait travailler pour chaque place. Avec le profil de la course, on allait rester ensemble longtemps, peut-être même jusqu’à l’arrivée et c’est ce qui est arrivé», a souligné Antoine Cyr, qui avait préféré faire l’impasse sur le sprint de samedi en prévision de cette épreuve.

Les Norvégiens Paal Golberg, Sjur Roethe (+0,9 s) et Martin Loewstroem (1,1 seconde) sont montés sur le podium.

Olivier Léveillé, de Sherbrooke, a été le 27e à franchir la ligne d’arrivée, 9,9 s derrière Golberg.

Le meilleur résultat d’Antoine Cyr en Coupe du monde est une 11e place signée à Ruka, en 2021, au 15 km classique, départ individuel. Son résultat de dimanche est toutefois un sommet pour lui dans un départ groupé.