Crédit : Photo Agence QMI, Mario Beauregard

Ski et planche

Maxence Parrot, une inspiration pour la prochaine génération

Publié | Mis à jour

Quelques jours après son retour au Québec, avec deux médailles des Jeux olympiques de Pékin autour du cou, dont une d’or, le planchiste Maxence Parrot n’est toujours pas descendu de son nuage. Et il compte bien y rester.

Samedi, l’athlète originaire de l’Estrie était de passage dans sa ville natale, Bromont, où la station de ski qui s’y trouve l’a proprement honoré en renommant l’une des pistes de sa montagne en son nom.

«Je ne pense pas descendre tout de suite de mon nuage et j’espère ne jamais en descendre, a clamé Parrot. Ramener une médaille d’or, c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire pour moi.»

Plusieurs centaines de passionnés de sports de glisse, aussi amateurs de l’athlète de 27 ans, se sont réunis au pied du mont Brome pour acclamer Parrot. Ce dernier avait amené sa médaille dorée, obtenue en slopestyle, ainsi que celle de bronze, récoltée au Big Air. Ces décorations étaient d’autant plus spéciales pour le planchiste qui, trois ans auparavant, luttait au meilleur de sa vie contre le cancer.

Parrot a ainsi passé près de deux heures à signer des autographes et prendre des photos avec les jeunes et moins jeunes qui faisaient la file. Il espère ainsi être en mesure d’inspirer la prochaine génération de planchistes qui, tout comme lui l’a fait, pourrait un jour revenir des Jeux olympiques d’hiver avec une breloque en or autour du cou.

«Je me rappelle quand j’étais jeune et que j’allais aux compétitions régionales. C’était moi qui allais voir les autres pour demander des signatures, a raconté Parrot. D’être la personne qui fait les signatures et qu’on me dit que j’inspire le monde, ça me fait chaud au cœur.»

«La seule affaire que je veux, c’est que le monde s’amuse sur leurs skis et leur snowboard, parce que c’est une passion. Je trouve ça cool qu’il y ait autant de jeunes. Ça va être une super bonne relève.»

Attristé par la guerre

Contrairement à plusieurs sports, le sentiment de fraternité est très fort dans le monde des sports de glisse hivernaux. Peu importe la nationalité des adversaires, les athlètes se montrent généralement heureux de voir un opposant réussir des manœuvres difficiles.

La finale du Big Air chez les femmes, à Pékin, en a été le parfait exemple, alors que les participantes se sont toutes jetées sur l’Autrichienne Anna Gasser, après son dernier saut, afin de l’enlacer et la féliciter.

Dans cette optique, Parrot s’est montré très triste des événements qui ont présentement lieu en Ukraine.

«Je trouve ça fou qu’en 2022 il y ait encore des guerres, de dire le représentant de la Belle Province. Ça devrait être des histoires du passé et je pense qu’il y a des façons autres pour régler ce genre de conflit là. Je trouve ça triste.»

«Ce serait le fun que les pays du monde entier soient comme le snowboard et se tiennent main dans la main au lieu de s’envoyer des missiles.»