Les doutes sont-ils finalement derrière Bianca Andreescu? C’est ce que laisse croire son étincelante performance face à l’Allemande Greet Minen qu’elle a écrasée samedi 6-1 et 6-2 au troisième tour des Internationaux des États-Unis.
Certes, Andreescu, sixième favorite à New York, s’était présentée au stade Louis-Armstrong dans les souliers de la grande favorite, face à une rivale qui se pointe aussi loin qu’au 104e rang mondial.
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Mais chez la Canadienne, les certitudes sont rares cette année.
Blessée aux orteils, à la cheville, aux muscles abdominaux au cours des derniers mois, Andreescu s’est présentée à Flushing Meadows dans la peau de la championne 2019, certes, mais sans savoir quel tennis elle pourrait présenter.
«C’est comme si je retrouvais ma confiance, a expliqué l’Ontarienne de 21 ans après la rencontre, samedi. J’ai l’impression que je peux m’en tenir à un plan de match simple auquel je peux m’ajuster à mesure que le match ou que le tournoi progresse.»
Mieux qu’en 2019
Samedi, le plan de match a fonctionné à la perfection. Aucune double faute, 78 % de premiers services en jeu, 75% de points remportés sur sa première balle. Aucun bris encaissé, quatre obtenus en sept occasions, 21 coups gagnants contre 11 fautes directes, et une victoire en seulement 1 h 7 min
Du beau tennis, comme dans les livres.
Ces statistiques ont de quoi rappeler sa belle saison 2019, dont l’apothéose a justement été cette victoire aux Internationaux des États-Unis.
Et même mieux, puisque depuis le début de sa carrière, la jeune championne a pris l’habitude d’étirer ses matchs en trois manches.
«C’est incroyable [comme performance], surtout après mes deux premiers matchs qui ont été plus difficiles. Être capable de conclure cette rencontre en deux manches, c’était super. Probablement l’un de mes meilleurs.»
Fiche de 10-0
Cette victoire face à Minen était la 10e de la Canadienne à Flushing Meadows. Elle est toujours invaincue à New York. Grâce à ses 10 gains et à cette fiche immaculée, elle rejoint de grandes championnes comme Evonne Goolagong et Monica Seles.
«Je ne savais pas ça! a reconnu Andreescu. Je savais que j’avais maintenant une fiche de 10-0, mais je n’étais pas courant du fait que seulement quelques personnes avaient réussi cela. En entendant ça, je trouve ça encore plus incroyable. Surtout d’être aux côtés de ces athlètes exceptionnelles.»
La Grecque Maria Sakkari, 17e tête de série, tentera maintenant de stopper la lancée d’Andreescu demain (lundi). Une adversaire que la Canadienne décrit comme «puissante» et comme «une guerrière».
Les deux filles se sont affrontées en demi-finale à Miami, plus tôt cette année. C’est Andreescu qui avait prévalu, mais très, très difficilement : 7-6 (7), 3-6 et 7-6 (4).
La sixième favorite s’attend à une autre dure bagarre. «Je suis vraiment fébrile de l’affronter, a reconnu la Canadienne. Ç’a été un match difficile et je m’attends à la même chose. Mais toutes ses forces, je les possède aussi.»