L’inactivité dans le monde du hockey ne fait pas seulement mal aux joueurs de la Ligue nationale (LNH), mais aussi à ceux évoluant dans les rangs inférieurs, notamment la Ligue américaine (LAH).
Les athlètes ne sont pas payés durant la saison morte, ni les séries éliminatoires. Ils ont droit à leur rémunération au cours du calendrier régulier et actuellement, le tout reste sur pause en raison de la pandémie de coronavirus.
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D’ailleurs, le gardien de l’organisation des Flyers de Philadelphie Alex Lyon a eu une pensée pour plusieurs jouant aux niveaux inférieurs, particulièrement ses coéquipiers du club-école de Lehigh Valley. Les patineurs de la LNH ont évidemment des réserves financières plus importantes, de sorte qu’ils peuvent traverser la crise plus facilement. Cependant, la réalité est différente pour les joueurs de la LAH.
«Des gars comme moi sont très chanceux, puisqu’ils n’ont pas à s’inquiéter, a affirmé cette semaine Lyon, signataire d’un contrat d’un an et de 700 000 $ en septembre, au quotidien "Philadelphia Inquirer". Je n’aime jamais parler de l’argent des autres, mais beaucoup de gens ne comprennent pas que plusieurs joueurs sortent de l’université ou gagnent seulement un montant minimal.»
«C’est surtout vrai dans la LAH et l’ECHL. Ce ne sont pas juste les gars de la LNH qui doivent faire leur chemin pendant cette crise. Ceux des ligues inférieures aussi et ce n’est pas évident pour eux. Mon cœur est avec eux», a-t-il poursuivi.
Incertitude
Lyon a d’ailleurs rappelé que la paie minimale dans la LAH est de 51 000 $ annuellement. Pour ce qui est de l’ECHL, le salaire hebdomadaire à son plus bas varie entre 490 $ et 530 $ selon l’expérience du hockeyeur.
La vie dans la principale ligue de développement en Amérique du Nord n’est pas aisée ces temps-ci, d’autant plus que la prochaine saison ne commencera pas avant le 5 février 2021.
Heureusement pour Lyon, il se retrouve dans un contexte plus favorable. L’homme de 27 ans possède un diplôme de l’université Yale et s’est acheté une maison à New York avec son amie de cœur qui travaille comme dentiste. Néanmoins, ses pensées restent avec ses amis et collègues du hockey.
«C’est facile [pour le public en général] de dire qu’ils sont payés des millions de dollars. Mais pour chaque vedette, il y a cinq joueurs qui doivent bien gérer leur argent. Il y a beaucoup de gars nerveux présentement», a estimé le gardien.