Année après année, l’ouverture du marché des joueurs autonomes crée beaucoup d’enthousiasme chez les partisans du Canadien.
Chaque fois, on se demande si Marc Bergevin parviendra à sortir l’un des plus gros poissons du lac.
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Pourtant, le directeur général du Tricolore se tue à répéter qu’il n’est pas friand de ce marché beaucoup trop onéreux. Ce marché où la surenchère et l’appât du gain amènent les directeurs généraux à commettre des erreurs.
La seule fois où Bergevin a perdu la tête, c’était pour attirer Karl Alzner à Montréal. On a vu le résultat. Après une année de service, le Canadien lui a pratiquement versé dans le vide, pendant deux ans, un salaire annuel de 4,625 M$.
L’association entre les deux parties s’est terminée en début de semaine avec le rachat du contrat de l’arrière de 32 ans.
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas s’attendre à un coup fumant de la part du directeur général du Canadien. Les principales brèches qu’il avait à colmater l’ont été au cours du dernier mois via le marché des transactions.
Se sont amenés, en l’espace de quelques semaines, Jake Allen, un gardien substitut fiable, Joel Edmundson, un gros défenseur gaucher, et Josh Anderson, un ailier costaud capable de marquer des buts et de distribuer des mises en échec.
De plus, une fois que ce même Anderson et que Victor Mete seront mis sous contrat, il devrait rester à peine entre 3,5 M$ et 4 M$ sous le plafond salarial du Tricolore. Plafond qui a de nouveau été fixé à 81,5 M$.
En quête de profondeur
Bref, oubliez les Taylor Hall, Alex Pietrangelo, Torey Krug, Tyler Toffoli ou Mike Hoffman. Bergevin se tournera davantage vers un joueur de soutien, fort probablement un attaquant qui amènera de la profondeur à l’équipe.
Bergevin ne cesse de vanter la progression de Nick Suzuki et de Jesperi Kotkaniemi. Il semble également prêt à vivre avec les erreurs que pourrait commettre Jake Evans. N’empêche qu’embaucher un vétéran fiable en guise de soupape de sécurité dans le cercle des mises en jeu et en infériorité numérique ne serait pas une mauvaise idée.
Nate Thompson est le premier candidat qui nous vient en tête. Avoir su que son équipe participerait aux séries éliminatoires, Bergevin n’aurait jamais échangé le centre de 36 ans aux Flyers de Philadelphie.
Surnommé «Oncle Nate» par les jeunes du Canadien, Thompson a été une véritable force tranquille pour eux. Pour 1 M$ et une douzaine de minutes par match, le vétéran serait assurément prêt à revenir jouer le rôle de mentor dans la métropole.
L’an dernier, il a remporté 55,1 % de ses mises en jeu, dont 53,9 % en infériorité numérique et 52,2 % en zone défensive. Trois sommets chez les centres du Canadien.
A-t-on besoin de Kovalchuk?
Derek Grant et Tomas Nosek sont deux centres capables d’accomplir la même besogne que Thompson. Cependant, à 30 ans et 28 ans, ils visent probablement davantage un poste régulier dans la LNH.
Parlant de possible revenant, que faire avec Ilya Kovalchuk?
L’attaquant russe a émerveillé la foule du Centre Bell à plusieurs occasions pendant son court passage avec le Canadien. Bergevin lui a fait une fleur en l’envoyant à Washington avec ses compatriotes Alex Ovechkin et Evgeny Kuznetsov.
À mots couverts, le directeur général du Canadien avait indiqué qu’en accommodant l’attaquant russe, il augmentait ses chances de le ramener à Montréal.
Pas certain que le Canadien en ait vraiment besoin. Dans la capitale américaine, Kovalchuk a perdu beaucoup de son lustre. En sept rencontres de saison régulière, il a inscrit quatre points, dont un but. En séries éliminatoires, il n’a amassé qu’un point en huit matchs.
Son temps d’utilisation a été limité à moins de 12 minutes à quelques occasions. On est loin du plateau des 20 minutes qu’il a franchi 10 fois en 22 matchs avec le Tricolore.
Des Québécois disponibles
Bergevin et Trevor Timmins ont levé le nez sur les produits québécois lors du dernier repêchage. L’état-major du Canadien pourrait-il être tenté de se racheter via le marché des joueurs autonomes?
Quatre seront disponibles : Derick Brassard, Anthony Duclair, Frédérik Gauthier et Gabriel Bourque. Quatre attaquants dont le salaire oscillait entre 675 000 $ et 1,65 M$ la saison dernière.
En raison de ses 23 buts, Duclair risque de commander un salaire trop élevé. Quant aux trois autres, ils ne correspondent pas nécessairement au profil recherché par l’entreprise.