Canadiens de Montréal

Claude Julien fait le point sur son état de santé

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Treize jours après avoir été hospitalisé pour des douleurs à la poitrine, l'entraîneur-chef des Canadiens, Claude Julien, s'est adressé aux médias mardi. 

L'homme de 60 ans avait été admis à l’hôpital St. Michael’s à Toronto tout juste avant le match numéro deux de la série contre les Flyers.      

On avait alors posé à Julien une endoprothèse dans l’une de ses artères coronaires et il était ensuite retourné à Montréal pour sa convalescence. 

«Je vais extrêmement bien. Je me sens à 100%. J’ai tellement bien récupéré que si on avait gagné contre les Flyers, j’aurais regagné la bulle pour revenir derrière le banc. Je suis prêt à revenir en force à 100%.» 

Julien a cependant avoué que cet épisode fut quelque peu déstabilisant. 

«Tu ne t’attends jamais à vivre une situation comme celle-là. J’ai eu un malaise et j’ai contacté notre soigneur. On a décidé de se rendre à l’hôpital et c’est là qu’ils ont trouvé le problème. Tout s’est bien passé là-bas. Mais j’ai été pris par surprise, étant un ancien athlète.» 

Questionné sur la possibilité qu’il doive désormais modifier ses habitudes de vie, l’entraîneur s’est montré très rassurant.

«Plusieurs entraîneurs ont eu ce type de problème. Il n’y a honnêtement pas de gros ajustements à faire. C’est très mineur.

«C’est certain que ma santé et ma famille passeront toujours en premier. Mais mes proches sont très confortables vis-à-vis mon retour. Ma santé est actuellement excellente.» 

Claude Julien a également tenu à préciser qu’il n’avait pas apprécié outre mesure le fait de devoir observer son équipe via une télévision. 

«C’est sûr que je suis beaucoup plus à l’aise derrière un banc», a-t-il lancé dans un éclat de rire. 

De bons mots pour Kirk Muller   

Julien a également tenu à rendre hommage à celui qui avait pris les rennes de l’équipe en son absence : Kirk Muller. 

«Il a fait de l’excellent travail. Je n’étais pas nerveux à l’idée de laisser Kirk diriger l’équipe. C’est un gars d’expérience. Avant même mon départ de la bulle, nous avions un plan de match et Kirk le connaissait. Nous avons toujours eu la même vision des choses. 

 «Nous nous sommes parlés chaque jour. J’ai toutefois choisi de prendre un pas de recul et de laisser Kirk diriger comme il l’entendait. Je ne voulais pas lui mettre de pression.»

Emballé par son équipe    

Une chose est certaine : c’est un entraîneur-chef très fier de sa troupe qui s’est adressé aux médias en ce mercredi.  

«Il y a beaucoup plus de positif que de négatif à retenir de cette équipe. Les gars n’ont jamais abandonné. On a vu des belles choses de la part de tout le monde. Je suis très encouragé. Tranquillement, on progresse en tant qu’équipe.»

À savoir s’il a été surpris de voir le niveau de compétition affiché par ses ouailles en séries, Julien a répondu par la négative. 

«Absolument pas. Avant d’être affligée par plusieurs blessures, l’équipe jouait très bien en début de saison. J’ai toujours cru en nos vétérans. Et en séries, certains jeunes ont également commencé à faire la différence. Nous n’avons pas été chanceux. La chance fait partie du jeu. 

«Kotkaniemi patinait très bien et il a affiché une hargne exemplaire. Suzuki, lui, était reposé et nous a offert de très grandes séries.»

Lorsque relancé au sujet de Nick Suzuki, Claude Julien en a rajouté, comparant son jeune joyau à l’un des grands joueurs de l’histoire des Bruins. 

«Il me fait beaucoup penser à David Krejci. Il est calme, créatif et il peut marquer. Ils se ressemblent sur plusieurs points.»

Le pilote du CH a au passage mentionné qu’il trouvait Nick Suzuki plus performant au centre qu’à l’aile. 

Priorités   

Si les performances du CH lors des séries éliminatoires ont réjoui Julien, l’entraîneur ne cache pas que certains dossiers devront tout de même être abordés prochainement dans un objectif d’amélioration de l’équipe. 

«On doit trouver un bon deuxième gardien. C’est une priorité. Carey Price est incroyable lorsqu’il est reposé. Il faut également que les quatre trios soient constants. Nous allons peut-être tenter d’ajouter un peu de profondeur en attaque.»

À ce sujet, Jeff Petry avait, un peu plus tôt mercredi, identifié le petit gabarit des attaquants de l’équipe et le manque de «punch» offensif comme étant deux éléments qui pourraient/devraient être sur la table du directeur général Marc Bergevin. 

Qu’en pense Julien? 

«Tu dois être gros, mais efficace également. On va toujours essayer d’améliorer notre équipe, mais c’est plus facile de le dire que de le faire. On n’hésitera pas à se tourner vers de l’aide externe au besoin, mais on peut aussi donner du temps de glace à nos jeunes joueurs prometteurs. Le but est d’avoir une équipe qui compétitionne pour la coupe Stanley.»

Le cas Max Domi   

Max Domi a, pas nécessairement pour les bonnes raisons, fait beaucoup parler de lui dans les dernières semaines. 

Après avoir connu des séries éliminatoires franchement difficiles, l’attaquant a récemment retiré toute mention de son association avec les Canadiens sur les réseaux sociaux. De quoi alimenter les spéculations...

«Max est un bon patineur. Il a connu une moins bonne saison que l’an dernier, mais sa production a quand même été décente cette année. On l’encourage à décocher plus de tirs, même si on sait qu'il est davantage un fabricant de jeu. Il sera probablement appelé à jouer à l’aile avec les trois centres que nous avons présentement», a concédé Julien. 

Sincères remerciements   

L’entraîneur-chef des Canadiens a terminé son point de presse en remerciant chaleureusement toutes les personnes s’étant montrées présentes pour lui le temps de sa convalescence.

«C’est incroyable de penser à tout le support que j’ai eu. J’ai vraiment apprécié de sentir que les gens étaient là pour moi. Ça m’a aidé à récupérer. Nous avons un travail difficile, mais je constate que je suis très bien entouré. Je remercie tout le monde de m’avoir aidé. 

«Diriger une équipe de la LNH me procure de la joie. Ce n’est pas tout le monde qui a la chance d’aimer son travail. Plusieurs personnes font un travail parce qu’ils le doivent, et non pas parce qu’ils le veulent.»