Canadiens de Montréal

Gallagher en congé forcé?

Jonathan Bernier

Publié | Mis à jour

Le Canadien pourrait être privé de son coeur et de son âme dans sa deuxième tentative de repousser son expulsion de la bulle torontoise.        

Victime d’un double-échec en plein visage de Matt Niskanen, avec cinq minutes à écouler au match de mercredi, Brendan Gallagher demeure un cas incertain pour le sixième affrontement entre le Tricolore et les Flyers, prévu vendredi soir.

Même s’il avait la bouche ensanglantée, le fougueux attaquant a terminé la rencontre ne se privant pas d’invectiver quelques adversaires en cours de route.

«Vous savez à quel point il est capable d’endurer la douleur. En raison de son caractère, il ne faut jamais l’exclure. Donc, je ne peux pas dire qu’il ne sera pas de notre formation» a indiqué Kirk Muller, au lendemain des incidents.

Toutefois, Gallagher, pour qui un rendez-vous chez le dentiste a été nécessaire après le match, pourrait avoir subi une fracture de la mâchoire.

Quatre jours en isolement

Selon ce qui circulait à l’intérieur de la bulle, l’attaquant de 28 ans aurait dû se soumettre à un test de tomodensitométrie (TACO ou CT-Scan) pour connaître l’étendue des dégâts. Impossible, toutefois, de savoir si, pour se faire, il a dû quitter la bulle.

Si tel est le cas, le protocole du retour au jeu de la LNH exige que, au moment où il réintégrera la bulle, il soit placé en isolement pendant au moins quatre jours, le temps de présenter quatre tests négatifs à la COVID-19.

Il serait donc assuré de rater les deux derniers matchs de la série, l’ultime choc étant prévu dimanche. Ce qui serait une lourde perte, même s’il n’est parvenu à toucher la cible qu’une seule fois depuis le début des séries éliminatoires.

«Brendan, c’est un combattant. Il donne toujours son maximum. C’est le gars avec le plus gros coeur de l’équipe. On a vraiment besoin de lui», a mentionné Charles Hudon.

Attachez-le

Dans le cas contraire, on pourrait très bien voir Gallagher revêtir son uniforme, dès vendredi. D’abord parce le seuil de tolérance à la douleur d’un joueur est toujours plus élevé à cette période de l’année, puis parce que Gallagher étant Gallagher, il faudrait possiblement l’attacher à son lit, vêtu d’une camisole de force et surveillé par deux gardiens de sécurité balaises pour le forcer à l’inactivité.

«C’est le coeur et l’âme de cette équipe depuis plusieurs saisons. Il montre la voie à suivre par son éthique de travail et sa détermination. Quand tu vois quelqu’un jouer avec autant d’intensité, tu n’as d’autres choix que de faire comme lui», a louangé Ben Chiarot.

Les propos du défenseur faisaient échos à ceux livrés la veille par Carey Price, coéquipier de Gallagher depuis l’entrée de celui-ci dans la LNH en janvier 2013.

«C’est l’un des coéquipiers dotés du plus gros cœur avec qui j’ai joué. Tu sais ce que tu obtiens de sa part. Il travaille toujours à 100%», avait indiqué le gardien du Canadien.

Une suspension pour Niskanen?

Maintenant, qu’adviendra-t-il de Matt Niskanen, impuni au moment des faits? Muller a révélé que le Canadien avait envoyé une vidéo de la séquence à la LNH.

«J’ai confiance que la vidéo parlera d’elle-même», a laissé tomber l’entraîneur du Canadien, espérant voir le défenseur des Flyers être sanctionné pour son geste.

D’ailleurs, sur le coup de midi, la LNH a fait savoir que Niskanen aurait une audience avec le département de la sécurité du circuit dans les heures suivantes.

«Je ne pense pas que la gravité de ce geste vaille une suspension. C’est du hockey de séries éliminatoires. Nous nous battons pour le moindre pouce sur la patinoire», a estimé Joel Farabee, coéquipier de Niskanen.

Quelle bonne raison...

Voyez le point de presse de Kirk Muller dans la vidéo ci-dessus!