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Canadiens de Montréal

Julien a pris sa décision dans le cas de Suzuki

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Nick Suzuki avait seulement neuf ans quand Sidney Crosby et Evgeni Malkin ont brandi la Coupe Stanley pour une première fois au-dessus de leurs bras. Onze ans plus tard, l’Ontarien aura la mission d’affronter l’un des deux phénomènes des Penguins lors du tour des qualifications.  

Suzuki a gagné la confiance de Claude Julien depuis déjà plusieurs mois. Utilisé principalement à l’aile droite, parfois même au sein du quatrième trio pour les premiers mois de la saison, le numéro 14 a fini par obtenir sa place au centre.   

Avant l’interruption de la saison, il a joué plusieurs matchs dans le rôle de deuxième centre, repoussant Max Domi au sein d’une troisième unité. Face aux Penguins, Suzuki devrait encore une fois recevoir cette responsabilité de pivoter le deuxième trio avec Jonathan Drouin à sa gauche et Joel Armia à sa droite. 

Pour un jeune centre de 20 ans, il a parcouru un bon bout de chemin en quelques mois seulement. 

« Je n’y pense pas trop, a répondu Suzuki avec le sourire. J’ai toujours été un centre, j’ai toujours voulu affronter et bien jouer contre les meilleurs centres des autres équipes. Je veux passer à un niveau supérieur et je dois prouver que je peux tenir mon bout contre des joueurs de leur trempe. »

Un exemple avec Marchand

Julien a puisé dans ses souvenirs pour décrire la progression de Suzuki depuis le camp au mois de septembre. 

« Honnêtement, je ne me souviens pas du moment dans l’année où je me suis dit qu’il était plus un centre, a noté l’entraîneur en chef. On a choisi de s’ajuster avec lui au fur et à mesure. Pour Nick, ça faisait partie de l’évolution d’un jeune joueur de jouer à l’aile droite d’un quatrième trio. On a vu ça souvent. Brad Marchand se retrouvait à l’aile droite de notre quatrième trio en début de saison l’année quand les Bruins ont gagné la Coupe Stanley. À la fin, Brad jouait avec Patrice Bergeron et Mark Recchi. »

« Ça rentre dans l’évolution d’un joueur. Si un joueur démontre une belle progression, on fera des ajustements pour l’aider et l’utiliser au sein d’un meilleur trio, a-t-il poursuivi. Au départ, on savait que Nick pouvait jouer au centre ou à l’aile. Même si on lui faisait confiance à l’aile, ça ne voulait pas dire qu’on ne croyait pas en son potentiel comme centre. En octobre, nous avions Danault, Domi, Kotkaniemi et Thompson au centre. Il a joué ses premiers matchs à l’aile pour plus tard se retrouver au centre. Maintenant, c’est à cette position qu’on le voit et il devrait rester là. »

Une expérience de trois matchs

Dans un monde idéal, Julien fera confiance à Phillip Danault pour contrer Crosby. Mais sans obtenir le dernier changement pour les deux premiers matchs de cette série, Julien pourrait ne pas avoir le choix de compter sur Suzuki contre le 87. 

Et si Suzuki ne saute pas sur la glace face à Crosby, il aura probablement Malkin devant lui. Dans les deux cas, il s’agira d’un immense défi. 

« Crosby et Malkin sont des joueurs élites de la LNH depuis longtemps, a rappelé Suzuki. J’ai toujours regardé leurs matchs. Je sais que ce sera une série difficile. À mon premier match contre les Penguins, je les suivais sur la glace quand j’étais au banc. Mais une fois sur la patinoire, je voulais oublier ça et je me concentrais sur mon match. »

Cette saison, Suzuki a affronté les Penguins à trois reprises. Selon le site natural stat trick, l’ancien choix de premier tour des Golden Knights de Vegas a passé seulement 3 min 06 s sur la glace contre Crosby et 9 min 42 s contre Malkin. Juste avec ces deux statistiques, on comprend mieux l’étendu du défi qui attendra Suzuki.