Le jeune gardien de l’organisation des Canadiens Cayden Primeau a vécu une première année pour le moins mouvementée dans le hockey professionnel.
Sorti des rangs universitaires, l’Américain a vécu un premier camp d’entraînement très positif en septembre avec le CH, avant de suffisamment bien jouer dans la Ligue américaine avec le Rocket de Laval pour obtenir deux départs avec «le grand club» en décembre.
- À lire aussi: Beaucoup de coups d’épée dans l’eau!
- À lire aussi: Reprise dans la LNH : un scénario circule
Dans une entrevue accordée au réseau Sportsnet en compagnie de son père Keith, un ancien attaquant qui a disputé plus de 900 matchs dans LNH, l’athlète de 20 ans a admis que commencer la saison à Laval était déjà un bon baptême de feu.
«Les partisans de Laval se mêlent à ceux de Montréal et ils sont tout aussi passionnés, a-t-il observé. Ils veulent que l'équipe ait du succès et demandent beaucoup.»
Mais la pression, le jeune homme aime ça. À l’Université Northeastern, un coéquipier lui avait rappelé que «sans pression, il n’y a pas de diamants».
«Je crois que c'est devenu ma devise, a-t-il observé. J'aime les situations où il y a de la pression, quand les matchs ont beaucoup d'enjeu, donc ça me décrit bien.»
Et la pression, il l’a ressentie à ses débuts avec les Canadiens, le 5 décembre, contre l’Avalanche au Centre Bell. À vrai dire, son père l’a ressentie aussi, à sa façon.
«En tant que joueur d'avant, je connais le genre de pression avec laquelle on compose, mais je n'ai aucune idée de celle que subit un gardien, a admis le paternel. Cette inconnue, pour moi, rend le tout très difficile.»
Primeau père avait invité son fils à tout absorber de l’expérience dans les cinq premières minutes du match et ensuite, de faire comme d’habitude.
«J'étais vraiment nerveux et je pense que ça a paru au début du match, mais je suis devenu confortable après avoir pris ces cinq premières minutes, a raconté Cayden. Malheureusement on a perdu de peu à la fin.»
Ce n’était que partie remise, puisque quelques jours plus tard, le jeune homme remportait son premier match dans la LNH, encore à Montréal, alors que le Tricolore avait vaincu les Sénateurs en prolongation. Primeau avait très bien joué.
«C'était spécial, il y avait tellement eu d'émotions dans les dernières minutes avant de rentrer au vestiaire, s’est-il souvenu. D'obtenir la victoire en prolongation, c'était quelque chose en soi, et puis d'être la première étoile, c'était autre chose. Tout le monde dans le vestiaire était emballé pour moi, on a pris une photo d'équipe et je garderai la rondelle pour toujours.»
Et il y a un autre élément de l’expérience que Primeau a beaucoup apprécié : la présence de Carey Price.
«Il n'y a pas de mot pour décrire ça: j'ai grandi en le regardant jouer, a-t-il avoué. Juste être autour de lui, pas seulement lors des matchs, mais dans le vestiaire, et durant le camp d'entraînement, c'était fou. C'était la première fois que je le rencontrais, au camp, donc c'était spécial.»
En pause forcée comme tout le monde depuis la mi-mars, Primeau a admis qu’il commençait à avoir pas mal de fourmis dans les jambes.
«Au début, c'était bien d'avoir quelques semaines d'arrêt sans patiner, mais là je suis en train de devenir fou, a-t-il admis. Je n'ai pas patiné depuis deux mois!»