Canadiens de Montréal

Le CH atteint le fond du baril

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Le Canadien jouait ce que l’on appelle un bon «match de route». Rien de compliqué, jeu simple et hermétique. Le plan idéal pour une équipe en perdition face à un adversaire pratiquement invincible à domicile.

La stratégie a fonctionné... jusqu’à la 47e minute du match. À compter de ce moment, les Bruins ont inscrit trois buts sans riposte, en route vers un gain de 3 à 1, dimanche au TD Garden. Les Bruins affichent maintenant un dossier de 11-0-4 à domicile.

Quant au Canadien, il a porté à huit sa séquence de matchs sans victoire. Une sécheresse que les Montréalais n’ont pas vécue depuis leur série de neuf rencontres sans gain survenu du 18 février au 8 mars 2003. Du jamais-vu, donc, en près de 17 ans.

Il y a parfois des moments clés au cours d’un match qui font tourner le vent. Pratiquement invisible jusque-là, David Pastrňák a semblé fouetter par la mêlée dans laquelle il a été impliqué avec Shea Weber en fin de deuxième période. Sur la séquence précédente, il avait eu maille à partir avec Brendan Gallagher. Le Tchèque allait plus tard niveler la marque.

La faute de l’arbitre ?

Puis, une punition décernée à Nick Cousins, à 200 de son filet, a mené au but gagnant de David Backes. Dans pareilles circonstances, on se serait attendu à ce que Julien fulmine contre son attaquant dans son point de presse d’après-match. Or, il est plutôt venu à sa défense.

«Tu dois être certain de ton coup quand tu appelles ce genre de décision. Je suis en furie de la façon dont l’arbitre a géré cette situation. Il n’était pas dans une bonne position pour voir la séquence. Il nous a enlevé l’occasion de gagner un match», a-t-il lancé dans la portion anglophone de son point de presse.

Quoi qu’en dise l’entraîneur du Canadien, et même si le bâton de Torey Krug était coincé sous l’aisselle de Brandon Carlo, Cousins avait bel et bien retenu le bras droit du défenseur des Bruins.

Ce qu’on a remarqué...

Pastrnak se faufile

Pour augmenter ses chances de vaincre les Bruins, il faut veiller à ce que David Pastrňák et Brad Marchand ne puissent s’approcher du filet. Pas évident d’attribuer cette tâche à un seul trio lorsqu’on se trouve sur une patinoire adverse. L’unité de Phillip Danault a principalement été appelée à confronter les deux vedettes des Bruins. Celles de Jesperi Kotkaniemi et de Nick Suzuki ont également mis l’épaule à la roue. Limité à deux tirs après 40 minutes de jeu, Pastrňák a finalement trouvé le moyen de marquer sur son seul autre tir.

Les bouchées doubles

L’absence de Victor Mete a forcé Claude Julien à utiliser principalement cinq défenseurs. Ben Chiarot a dû prendre les bouchées doubles. Considérant qu’il avait été envoyé dans la mêlée pendant plus de 27 minutes la veille face aux Flyers, le fait qu’il ait réussi à tenir son bout pendant 29 min 26 s dimanche soir relève de l’exploit. D’ailleurs, Carey Price lui en doit une pour avoir stoppé un tir de David Pastrňák alors qu’il s’était compromis à l’autre extrémité de son filet.

Période à oublier

En plus d’écoper de la punition qui allait permettre à David Backes d’inscrire le but gagnant, Nick Cousin a raté sa couverture lors du troisième but des Bruins. Jake DeBrusk est passé près de lui sans jamais être importuné avant de diriger la passe de Charlie Coyle derrière Price. Une troisième période à oublier pour l’attaquant ontarien.

Sommaire 

3e période (13:27) | BOS 3 - MTL 1 - Jake DeBrusk (Coyle)

 

3e période (10:29) | BOS 2 - MTL 1 - David Backes (Krejci, Grzelcyk)

3e période (06:26) | BOS 1 - MTL 1 - David Pastrnak (Bjork, Carlo) 

1re période (1:58) | BOS 0 - MTL 1 - Joel Armia