HKN-HKO-SPO-2019-NHL-STANLEY-CUP-FINAL---GAME-SEVEN

Crédit : AFP

Séries LNH 2019

«Je savais que c'était dans la poche» - Steve Ott

Publié | Mis à jour

BOSTON – Steve Ott a terminé sa carrière comme joueur dans la LNH au printemps 2017 dans l’uniforme du Canadien. Les Rangers de New York avaient montré la sortie au CH en six matchs.

Deux ans plus tard, Ott soulevait la coupe Stanley. Mais dans sa nouvelle vie. Celle d’entraîneur adjoint avec les Blues de St. Louis. Il a accepté ce rôle peu de temps après l’annonce de sa retraite.

Ott avait son plus beau sourire au centre de la glace du TD Garden. Après une chaleureuse accolade avec Ryan O’Reilly, le gagnant du trophée Conn-Smythe, le natif de Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard, a interrompu ses célébrations pour une petite conversation avec Le Journal.

«J’ai commencé à sentir des larmes sur mes joues à partir de la troisième période, quand le match devenait hors de portée pour les Bruins, a raconté Ott. À 4 à 0, après le but de Zach Sanford, je savais que c’était dans la poche.

«Je suis tellement fier de nos joueurs ! Ils ont fait des tonnes de sacrifices pour atteindre la finale et la gagner. Au mois de janvier, il n’y a personne qui croyait en nous. Mais nous n’avons pas abandonné. Nous avons refusé de baisser les bras. Ça prend du caractère.»

Ott n’avait pas de pincement au cœur à l’idée de vivre ce jour de gloire avec un veston et une cravate à la place d’un chandail de joueur.

«C’est ma destinée. J’aurais aimé gagner la coupe Stanley comme joueur. J’ai tout donné sur la glace quand je jouais. Mais je n’ai pas réussi. C’était à mon tour de gagner, mais je le fais comme adjoint à Chief [Craig Berube]. Je donnerai aussi tout mon cœur et mon amour dans ma deuxième carrière, celle de coach. Mon nom sera maintenant sur ce gros trophée.»

«Je suis chanceux de compter sur un bon personnel d’entraîneurs, a renchéri Berube. Ce qui me fascine le plus, c’est de constater à quel point mes adjoints sont jeunes. Mais ils ont déjà de grandes connaissances du métier. Ott (36) et Mike van Ryn (40), mes deux adjoints, sont encore tout jeunes dans ce milieu. Ils ont un bel avenir devant eux.»

Un objectif en tête

À sa deuxième saison derrière le banc des Blues, Ott aura atteint la terre promise, ce qu’il n’avait pu faire en 14 saisons comme joueur avec les Stars, les Sabres, les Blues, les Red Wings et le Tricolore.

«J’ai appris énormément de Chief cette année, a-t-il dit. Il a un parfait mélange d’amour, mais aussi de fermeté avec ses joueurs. Il traite tout le monde avec énormément de respect. Craig n’est pas juste un très bon coach, il est un très bon être humain. J’ai du plaisir à le côtoyer depuis deux ans avec les Blues.»

À voir son visage illuminé quand il parle de son rôle d’adjoint avec les Blues, on devine rapidement qu’il a attrapé la piqûre pour ce métier. Et il ne cache pas ses ambitions.

«C’est mon objectif, j’aimerais devenir un entraîneur en chef dans la LNH. Mais je veux y aller une étape à la fois. Je suis tombé en amour avec cette vie d’entraîneur.»

Le meilleur de Pietrangelo

Ott, qui était une petite peste à ses beaux jours comme joueur, a décrit en quelques lignes les principaux acteurs de ce triomphe des Blues.

«Pietrangelo a joué son meilleur match des séries lors d’un septième match d’une finale de la Coupe Stanley. C’est le signe d’un grand capitaine. Les grands ont le don d’être à leur sommet quand ça importe le plus. Binnington a aussi été merveilleux. Les Bruins ont eu des chances de grande qualité en première période, mais Binner était un mur.

«O’Reilly a aussi poussé cette équipe dans la bonne direction. Je peux dire les mêmes choses de Parayko, Steen, Bouwmeester. Vraiment, tous les joueurs ont eu leur mot à dire.»