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Crédit : AFP

LNH

Des champions qu’on n’attendait pas

Publié | Mis à jour

La conquête de la coupe Stanley par les Blues de St. Louis, mercredi soir, a mis le point final à un retour en force des plus renversants réalisés au cours des dernières décennies, eux qui étaient dans la cave du classement général le 3 janvier dernier. La troupe de l’entraîneur-chef Craig Berube peut facilement s’inscrire dans la catégorie des équipes Cendrillon, c’est-à-dire ces formations ayant enlevé les grands honneurs au moment où personne n’anticipait réellement leur consécration.

Voici une brève présentation de quelques clubs qui ont stupéfait les observateurs et partisans de la Ligue nationale de hockey (LNH) en soulevant la coupe après avoir assumé le rôle de négligés des parieurs.

- Canadien de Montréal, 1986

De nombreux partisans du Tricolore âgés de 40 ans et plus se souviennent encore des exploits de la recrue Patrick Roy devant la cage de son équipe. Arborant un masque tout blanc, le célèbre numéro 33 a établi une marque pour un gardien de première année en savourant 15 triomphes en séries éliminatoires, record ayant d’ailleurs été fracassé par Jordan Binnington, mercredi.

Après que le Canadien eut pris le deuxième rang de la section Adams avec une modeste récolte de 87 points, il a successivement vaincu les Bruins de Boston, les Whalers de Hartford (sur un but de Claude Lemieux en prolongation du match 7 de la série de deuxième tour), les Rangers de New York et les Flames de Calgary.

Certains disent encore aujourd’hui que le club dirigé par Jean Perron en 1985-1986 a joué de chance en évitant certaines puissances de l’époque durant son parcours éliminatoire, dont les redoutables Oilers d’Edmonton. Ceux-ci avaient été éliminés par les Flames, sur la fameuse bourde du défenseur Steve Smith qui avait projeté la rondelle sur son gardien Grant Fuhr et, par le fait même, dans son filet.

- Canadien de Montréal, 1993

Cette année-là, les hommes de Jacques Demers n’avaient pas connu une vilaine saison du tout, amassant 102 points. Cependant, quelques rivaux semblaient plus dangereux, à commencer par les Nordiques de Québec, que le Canadien a battus en effaçant un retard de 2 à 0 dans une série de premier tour.

Grâce encore une fois à Roy, qui s’est montré solide tout au long des séries, le Bleu-Blanc-Rouge a filé vers le 24e titre de son histoire en remportant notamment 11 parties consécutives. «Casseau» a mis la main sur le Conn-Smythe en disposant de Wayne Gretzky et des Kings de Los Angeles au tour ultime.

Parmi les équipes favorites en lice dans l’Association de l’Est, les Bruins de Boston avaient subi le balayage d’entrée de jeu aux mains des Sabres de Buffalo, tandis que les champions du calendrier régulier et doubles gagnants de la coupe Stanley en titre, les Penguins de Pittsburgh, avaient plié l’échine en prolongation de la septième partie de la finale de section contre les Islanders de New York.

- Devils du New Jersey, 1995

Au terme d’une campagne ayant commencé en retard à cause d’un conflit de travail, les Devils de l’entraîneur-chef Jacques Lemaire s’étaient contentés du cinquième échelon de l’Est, terminant à 13 points des Nordiques et du sommet. Menés par Martin Brodeur et Claude Lemieux, ils ont surpris le monde du hockey en remportant leur première coupe, balayant les puissants Red Wings de Detroit en finale.

Lemieux a empoché le Conn-Smythe avec un total de 16 points en 20 matchs d’après-saison. Brodeur, qui avait eu raison de Dominik Hasek et des Sabres dans un duel de première ronde âprement disputé, a conclu le printemps avec une moyenne de buts alloués de 1,67 et un taux d’efficacité de ,927.

- Kings de Los Angeles, 2012

La formation californienne avait vécu un scénario similaire à celui des Blues cette année, car elle avait congédié son instructeur-chef Terry Murray en cours de saison. Son remplaçant Darryl Sutter a permis aux Kings d’accéder de peine et de misère aux séries, Los Angeles prenant le huitième rang de l’Ouest.

Toutefois, ses troupiers ont dominé une fois les éliminatoires entamées. Ils ont maté les Canucks de Vancouver, détenteurs du trophée des Présidents, en cinq petites parties en ronde initiale pour éventuellement obtenir la première coupe de l’histoire de l’équipe. Les champions n’ont encaissé que quatre revers en séries grâce notamment au travail du gardien Jonathan Quick, récipiendaire du Conn-Smythe.

- Kings de Los Angeles, 2014

Deux ans plus tard, les Kings ont repris leur trône à la grande surprise de plusieurs. Avec le troisième rang de la section Pacifique et 100 points, ils ne détenaient même pas l’avantage de la glace au début des duels éliminatoires et après trois matchs, ils se trouvaient déjà dans les câbles.

Cependant, Los Angeles a comblé un retard de 3 à 0 dans sa série face aux Sharks de San Jose, devenant le quatrième club de l’histoire du circuit à réaliser un tel exploit. Par la suite, il a eu besoin de sept rencontres pour triompher des Ducks d’Anaheim et autant pour battre les Blackhawks de Chicago en finale de l’Ouest.

En finale, les Rangers se sont avérés une proie facile pour les Kings et Justin Williams. Ce dernier a totalisé 25 points pour mettre la main sur le Conn-Smythe.