Peu nombreux sont ceux qui auraient parié sur les Blues de St. Louis pour gagner la coupe Stanley, il y a six mois. Même à l’intérieur de leur propre vestiaire, les troupiers de Craig Berube ne devaient pas trop se bercer d’illusions.
«Les derniers seront les premiers», «Rien ne sert de courir; il faut partir à point». Les clichés sont nombreux pour décrire le chemin parcouru par les Blues. Toujours est-il qu’ils sont devenus la première équipe à remporter la coupe Stanley après avoir croupi au dernier rang du classement général après 30 matchs de saison.
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Ce dernier match d’un éreintant calendrier éliminatoire aura été à l’image des séries des champions. Menés par Ryan O’Reilly, Alex Pietrangelo et Jordan Binnington, leurs trois principaux candidats au titre de joueur par excellence des séries, les Blues ont eu le dessus sur les Bruins au compte de 4 à 1, mercredi au TD Garden.
Les Blues auront donc mis 26 matchs éliminatoires, dont sept en grande finale, pour procurer à leurs partisans un premier sacre en près de 52 ans d’histoire.
O’Reilly récompensé
C’est O’Reilly qui a reçu le trophée Conn-Smythe. Acquis dans une transaction le 1er juillet, l’attaquant a connu des séries du tonnerre, récoltant 8 buts et 15 passes, tout en neutralisant les marqueurs adverses grâce à son flair défensif et son efficacité dans le cercle des mises en jeu.
«La coupe, c’est le but ultime. Je tentais simplement d’être une étincelle et de faire une différence. Regarder les noms sur ce trophée et faire partie de ce groupe, c’est difficile à décrire comme sentiment. Plusieurs de ces joueurs sont ceux pour qui je me prenais lorsque j’étais enfant», a-t-il expliqué.
En ouvrant le pointage pour les Blues, O’Reilly est devenu seulement le troisième joueur, le premier en 53 ans, à inscrire le premier but de son équipe lors de quatre matchs consécutifs en finale.
L’Ontarien de 28 ans est également devenu le 14e joueur à marquer dans quatre matchs de suite en grande finale. Wayne Gretzky avait été le dernier à réaliser l’exploit au printemps de 1985.
Binnington impérial
Le début de match donnait plutôt l’impression que les Bruins parviendraient à réussir le même tour de force que lors de conquête de 2011: résister deux fois à l’élimination.
Ils ont bombardé le filet des Blues à 12 reprises. À plusieurs occasions, Binnington a dû faire des acrobaties devant le filet. En fait, la recrue de 25 ans a été fidèle à ses statistiques. Avant la rencontre de mercredi, il présentait un dossier de 7-2, un taux d’efficacité de ,933 et une moyenne de buts alloués de 1,86 lors de matchs suivant une défaite.
En matinée, malgré l’enjeu d’un septième match de la finale de la Coupe Stanley, il avait osé se présenter devant les médias. Avec son calme habituel, il a lancé: «C’est un match comme les autres.»
Deux buts en quatre tirs
La tempête était si forte que les Blues ont passé un peu plus de 16 minutes sans obtenir un seul tir au but.
Une fois le vent calmé, O’Reilly et Pietrangelo ont offert une priorité de deux buts à leur formation. Deux buts réussis en seulement quatre tirs. À la défense de Tuukka Rask, disons que les Blues ont frappé dans le mille chaque fois.
«On n’a pas connu une bonne première période, mais on a trouvé le moyen de prendre les devants 2 à 0. À partir de là, on s’est ressaisi et on a mieux joué en deuxième et en troisième», a mentionné David Perron.
Le reste du match a été l’affaire des Blues. Berube et ses adjoints ont apporté les ajustements nécessaires. À compter de la deuxième période, les hommes de Bruce Cassidy se sont rarement approchés du filet ennemi. La très grande majorité de leurs tirs provenaient de l’extérieur des cercles de mises en jeu. Il n’y a que Joakim Nordstrom qui est parvenu à se faufiler, mais Binnington a étiré la jambière.
Les Blues explosent de joie à la fin de la rencontre.
Célébrations avec la coupe Stanley.
Sommaire
Blues 4 - Bruins 1 | Matt Grzelcyk réduit l'écart avec un peu plus de deux minutes à faire.
Blues 4 - Bruins 0 | Zach Sanford accepte la passe de David Perron pour clouer le cercueil des Bruins!
Blues 3 - Bruins 0 | Brayden Schenn se fait oublier dans l'enclave et tire sur réception!
Blues 2 - Bruins 0 | Alex Pietrangelo appuie l'attaque et déjoue Rask du revers en fin de 1re période!
Blues 1 - Bruins 0 | Ryan O'Reilly fait dévier un tir de Jay Bouwmeester pour ouvrir la marque.