Séries LNH 2019

David Perron donnerait le Conn-Smythe à... Craig Berube!

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Les Blues ont toujours priorisé le concept d’équipe depuis le premier jour des séries. Il n’y a pas eu un seul héros. Jordan Binnington, Ryan O’Reilly, Alex Pietrangelo, Colton Parayko, Vladimir Tarasenko, Jaden Schwartz ou même Oskar Sundqvist ont tous transporté le flambeau.

Pour une première fois en près de 52 ans d’existence, les Blues auront l’occasion de remporter la coupe Stanley. Ils pourraient écrire cette page d’histoire devant leurs propres partisans au Enterprise Center lors du sixième match contre les Bruins.

Advenant une victoire face aux Bruins, le capitaine Alex Pietrangelo recevra la coupe Stanley en premier des mains de Gary Bettman. Ça fait partie de la tradition, comme d’entendre des huées lors du discours de félicitations du commissaire.

Le plus grand suspense consiste à savoir qui écrira son nom sur le trophée Conn-Smythe, décerné au joueur le plus utile en séries. Il n’y a pas de consensus du côté des Blues.

«C’est un travail d’équipe pour nous, a résumé l’ailier David Perron. Et quand nous faisons référence au concept d’équipe, moi ça me sonne un nom et c’est Craig Berube. Il réussit à soutirer le meilleur de plusieurs joueurs à différents moments. Quand j’ai de bons matchs, ça passe souvent par Craig. J’ai joué de bons et de mauvais matchs, mais il me fait toujours confiance. C’est la même chose avec les autres joueurs.»

«À mes yeux, il est le dénominateur commun pour expliquer nos succès.»

Le scénario évoqué par Perron ne se matérialisera pas. Berube ne recevra aucun vote puisque ce trophée est réservé uniquement à ceux qui foulent la glace.

O’Reilly : un bon choix

Wayne Gretzky, qui a brièvement porté les couleurs des Blues lors de la saison 1985-1986, a partagé son choix pour le Conn-Smythe avec le collègue Pierre Lebrun du site The Athletic. Le numéro 99 opterait pour Jordan Binnington s’il avait le droit de voter, un privilège accordé à 18 membres de l’Association des chroniqueurs de hockey professionnel d’Amérique.

À sa sortie d’un court entraînement à la veille du sixième match, Perron a alimenté ce débat lors d’une généreuse conversation avec les journalistes québécois.

«Il y a plusieurs joueurs dans la conversation, a résumé l’ailier des Blues. Mais je joue avec O’Reilly depuis le début de la saison et je vois ce qu’il fait sur la glace. Il joue de la bonne façon. Il y a d’autres bons choix. Binnington est incroyable depuis le début des séries, Schwartz a marqué de gros buts, Tarasenko aussi. À la ligne bleue, Parayko joue aussi du gros hockey contre les meilleurs trios de l’équipe adverse.»

Au sommet des marqueurs chez les Blues avec 20 points (6 buts, 14 passes), O’Reilly recevra sa part de votes. Surtout que son impact au sein de l’équipe ne se lit pas uniquement sur une feuille de pointage. L’ancien des Sabres de Buffalo a réalisé un travail colossal dans des missions défensives depuis le début des séries, se retrouvant souvent confronté au meilleur trio de l’équipe adverse.

Des vidéos de pêche

Dans le vestiaire des Blues, les Pietrangelo, Jay Bouwmeester et Brayden Schenn ont tous rappelé l’importance de la prochaine rencontre, disant qu’ils utiliseront la nervosité comme motivation surtout avec la présence de la coupe Stanley dans l’édifice. C’était pour les discours plus clichés.

Perron y est allé d’un son de cloche différent.

«Aujourd’hui, c’est important de ne pas y penser, a-t-il raconté. Ce sera la même chose demain. Je resterai le plus calme possible. Tu veux garder cette pensée-là en dehors de ton esprit, sinon tu fais juste aller ton cœur pour rien et tu gruges de l’énergie. Je regarderai plusieurs vidéos de pêche pour relaxer. J’ai acheté un bateau dernièrement et c’est une nouvelle passion. William Carrier, mon ancien coéquipier avec les Golden Knights, m’a donné cette piqûre pour la pêche.»

Perron, qui a une maison sur le bord du lac Memphrémagog, pourrait dans quelques semaines taquiner l’achigan avec la coupe Stanley comme voisine dans son nouveau bateau. Il est à une seule victoire de ce rêve.