Séries LNH 2019

Les Blues à une victoire d’un premier sacre

Jonathan Bernier / Le Journal de Montréal

Publié | Mis à jour

La présence de Zdeno Chara a eu beau inspirer ses coéquipiers, elle ne fut pas suffisante pour permettre aux Bruins de s’approcher à une victoire de la coupe Stanley.

Deux buts du trio de Ryan O’Reilly, dont celui de la victoire inscrit par David Perron, ont offert une courte victoire de 2 à 1 des Blues, hier soir, au TD Garden de Boston.

Grâce à ce deuxième gain de suite, Perron et ses coéquipiers auront l’occasion de remporter la première coupe Stanley de leur histoire, dimanche soir, devant leurs partisans.

En passant, 18 des 25 équipes ayant brisé une égalité de 2 à 2 dans la série ultime (72 %) ont remporté le précieux trophée.

Cette victoire des Blues n’a pas fini de faire jaser. Dans les secondes précédant le but de Perron, Tyler Bozak a fait trébucher Noel Acciari dans ce qui ressemblait étrangement à un croque en jambe. Toutefois, les arbitres Steve Kozari et Kelly Sutherland n’ont pas appelé l’infraction.

Les Blues ont alors repris possession de la rondelle, ce qui a mené au septième but des séries du Québécois.

Il ne s’en fallait pas plus pour jeter l’ire dans les gradins du TD Garden. En furie, Cam Neely, le président des Bruins, a même lancé une bouteille d’eau au bout de ses bras. Une triste façon de célébrer son 54e anniversaire de naissance.

Au terme de la rencontre, les partisans ont jeté nombre de détritus sur la patinoire. À l’extérieur de l’amphithéâtre, c’était également la cohue.

Dans un groupe sélect

Les locaux avaient pourtant amorcé le match sur les chapeaux de roue. Au cours du premier tiers seulement, ils ont dirigé 17 tirs sur Jordan Binnington. Toutefois, pour la première fois depuis le début de cette finale, la recrue a paru au sommet de sa forme.

Conscient de sa générosité sur les retours de lancers, les attaquants des Bruins ont dirigé des tirs de loin, cherchant justement à provoquer une erreur de sa part. La stratégie n’était pas mauvaise. Le seul hic, c’est que les défenseurs des Blues ont joué de façon tellement hermétique que personne dans le camp des Bruins n’était en mesure de s’emparer de ces rondelles libres.

De plus, Binnington semblait beaucoup plus dans son élément. Ses retours étaient beaucoup mieux dirigés. Finalement, sur les 39 lancers des Bruins, il n’y a que celui de Jake DeBrusk, qui n’avait pas touché la cible depuis le deuxième match face aux Hurricanes, qui l’a déjoué.

En remportant une 15e victoire, l’Ontarien est devenu le cinquième gardien recrue de l’histoire à réussir ce fait d’armes. Il s’agit d’un record détenu conjointement par Patrick Roy, Ron Hextall, Cam Ward et Matt Murray. De ce quatuor, seul Hextall n’a pas gravé son nom sur la coupe Stanley à la fin de ce parcours.

De plus, il s’agissait de sa neuvième victoire sur une patinoire adverse. C’est une nouvelle marque pour une recrue. Seulement quatre cerbères avant lui (recrues et vétérans confondus) avaient été aussi efficaces loin de leur domicile.

O’Reilly dominant

Encore une fois, le trio de Patrice Bergeron n’a pas été en mesure de se faire justice. Brad Marchand et lui ont totalisé sept tirs au filet, mais bien peu ont été menaçants. Comme c’est le cas depuis le début de cette confrontation, cette unité a été embouteillée par les Blues.

Comble de malheur, cette fois, ils ont été incapables de menacer en supériorité numérique.

Il faut dire que Bergeron a souvent été opposé au trio de Ryan O’Reilly. Ce dernier a offert une leçon au maître en termes de travail défensif. À commencer par les mises en jeu lors desquelles il a remporté 68 % de ses duels (19-9). À un certain moment de la rencontre, son pourcentage de succès pointait même à 81 % (13-3).

Cette domination a permis aux Blues d’avoir la possession de la rondelle empêchant ainsi les trios adverses, dont celui de Bergeron, de manoeuvrer avec le disque. Repousser constamment la meilleure unité adverse dans le fond de son territoire la rend beaucoup moins menaçante.

Le travail de Perron est venu compléter cette belle soirée de travail. Son contrôle de la rondelle a souvent permis aux attaques de se poursuivre.

16 minutes pour Chara

Disputant ce match malgré une mâchoire fracturée, Chara a foulé la glace pendant 16 mins 42 s. L’annonce de sa présence au sein de la formation de départ des Bruins a rendu l’ambiance du TD Garden électrique.

À forces égales, il a été le troisième défenseur le plus utilisé par Bruce Cassidy. Il ne paraissait pas aussi solide sur ses patins qu’à l’habitude, ce qui ne l’a pas empêché de distribuer quatre mises en échec. Il était sur la patinoire pour le premier but du match, celui d’O’Reilly.


TROISIÈME PÉRIODE: 

20:00 - Fin de la partie. 

14:32 - BUT! Jake Debrusk redonne espoir aux partisans des Bruins. Il marque à l'aide d'un lancer sur réception.  

 

11:10 - BUT! Tyler Bozak semble faire trébucher Noel Acciari, mais les arbitres laissent le jeu se poursuivre. David Perron hérite de la rondelle quelques instants plus tard et marque un but controversé. 2-0 Blues!

 

10:00 - Ivan Barbashev obtient une belle occasion de marquer, mais se bute à Rask. 

08:20 - Colton Parayko décoche un tir de la ligne bleue, mais frappe la tige.

03:10 - Alex Steen est chassé 2 minutes pour un geste d'obstruction sur David Krejci.

01:20 - Steven Kampfer décoche un tir de la pointe, mais voit la rondelle frapper le poteau. 

00:00 - Début de la période.

DEUXIÈME PÉRIODE: 

19:57 - Alex Pietrangelo se retrouve devant un filet désert. Il lance, mais David Krejci y va d'un plogeon désespéré et prive le défenseur d'un but.

09:40 - David Perron écope d'une pénalité aux dépens de David Pastrnak.

06:17 - Zach Sanford frappe violemment Torey Krug. Le défenseur allègue qu'il a été frappé à la tête, mais les officiels ne bronchent pas. 

01:02 - BUT! Zach Sanford repère Ryan O'Reilly de brillante façon devant le filet. Ce dernier complète habilement du revers et ouvre la marque. 

 

00:00 - Début de la période.

PREMIÈRE PÉRIODE:

17:35 - Tuukka Rask frustre David Perron à bout portant, ce dernier ayant tenté un tir sur réception. 

17:00 - Brad Marchand prend le chemin du banc des pénalités pour un coup de bâton sur Jordan Binnington. 

13:00 - Torey Krug sert une percutante mise en échec à Alex Steen derrière la cage des Bruins. 

11:00 - Patrick Maroon repère Tyler Bozak complètement seul dans l'enclave, mais Tuukka Rask réalise un bel arrêt. 

08:00 - Vince Dunn envoie la rondelle directement chez les spectateurs. Les Bruins profiteront d'un avantage numérique! 

00:20 - Zdeno Chara, dès le départ, tente une mise en échec sur Brayden Schenn, mais tombe à la renverse. 

00:00 - Début de la période.


À Boston, les deux clans opposés dans le cinquième acte de l’ultime finale se préparent différemment en vue du duel de ce soir alors qu'une question est sur toutes les lèvres : Zdeno Chara y sera-t-il?

D’un côté, les Bruins, favoris de la foule, se rendent à l’évidence et anticipent l’absence de leur capitaine, qui a été atteint d’un violent tir au visage dans le Missouri trois jours plus tôt.

Mais dans le camp des Blues de St. Louis, qui ont triomphé 4 à 2 au match no 4, l’entraîneur-chef Craig Berube n’entend pas préparer sa troupe autrement : pas question d’écarter pas la possibilité d’affronter le géant slovaque.

Rappelons que Chara était au banc des siens avec une visière complète, en troisième période du quatrième épisode, mais il n’a pas été utilisé. Bref, ce n’était rien de moins qu’un acte de présence pour motiver ses frères d’armes. Cependant, il y a de l'espoir, puisqu'il était à l'entraînement des siens en matinée. Le capitaine ne peut cependant ni parler ni ouvrir la bouche. 

L’instructeur en chef Bruce Cassidy se prononcera sur la présence de son vétéran tout juste avant la rencontre, lui qui doit avoir le feu vert des médecins.

La veille, le défenseur Steven Kampfer, qui a été préféré au Québécois Jérémy Lauzon, était celui qui prenait sa place.

Le défenseur géant, qui peinait à parler après le match de lundi, a répondu par écrit aux questions transmises par des relationnistes de la LNH. 

«À cette période des éliminatoires, tout le monde a des blessures et tout le monde doit surmonter des défis pour jouer. Je ne suis pas différent des autres joueurs dans cette équipe», a soutenu le vétéran. 

Interrogé à savoir s'il craignait d'aggraver sa blessure en jouant jeudi soir, Chara a dt ne pas y penser. «Je pense uniquement à jouer. Tu ne sautes pas sur la glace avec la crainte de te blesser.»

Grezlcyk progresse

Par ailleurs, Matt Grezlcyk prend du mieux, lui qui évoluait au sein de la deuxième unité de l’avantage numérique lors l’entraînement de mercredi. Cependant, il portait un chandail interdisant les contacts et faisait partie du cinquième duo d’arrières avec Urho Vaakanainen.

Grezlcyk est aux prises avec une commotion cérébrale, résultat d’une mise en échec d’Oskar Sundqvist lui ayant fait manquer deux matchs. La finale est égale 2 à 2.

Le retour de Bortuzzo?

À la ligne bleue des visiteurs, Robert Bortuzzo pourrait remplacer Joel Edmundson dans la formation contre les Bruins.

Laissé de côté lors de la quatrième rencontre, l’arrière ontarien revendique deux buts en 15 matchs depuis le début des éliminatoires.

Il a été jumelé à Vince Dunn lors de la séance d'entraînement mercredi et Edmundson a patiné en tant que joueur supplémentaire avec Michael Del Zotto.