Torey Krug a déjà un impact important dans la finale de la Coupe Stanley. Le petit défenseur des Bruins de Boston a retenu l’attention pour son coup d’épaule contre Robert Thomas, lors du premier match, mais aussi pour sa sortie de quatre points (un but, trois aides) dans la troisième rencontre, samedi.
Dans la rencontre initiale de la série, Krug a fait bondir les partisans du TD Garden avec sa percutante mise en échec contre Thomas. Les cheveux au vent, il avait pris un élan de plus de deux zones avant de se ruer sur le jeune attaquant des Blues de St. Louis.
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Sur les médias sociaux, plusieurs internautes ont ressorti la fameuse photo du but gagnant de Bobby Orr lors de la finale de 1970 pour la comparer à celle de Krug, qui vole dans les airs en plaquant Thomas.
Orr avait imité Superman pendant quelques millièmes de seconde en s’envolant devant le filet de Glenn Hall après que le défenseur Noël Picard l’eut fait trébucher.
Aucune comparaison possible
En conférence de presse après la troisième rencontre, Krug a encore une fois entendu le mythique nom de Bobby Orr. Les Bruins venaient d’infliger une correction de 7 à 2 aux Blues lors du premier match au Enterprise Center, et Krug avait animé l’attaque des siens avec un but et trois passes. Il avait obtenu ses quatre points en supériorité numérique.
Le collègue de Boston Kevin Paul Dupont lui a rappelé une statistique intéressante. Orr n’a jamais amassé quatre points dans un match en finale de la Coupe Stanley.
En 1970 et 1972, lors de ses deux conquêtes avec les Bruins, le légendaire défenseur avait connu une soirée de trois points (deux buts, une aide) face aux
Rangers de New York. C’était le 7 mai 1972.
Questionné à savoir s’il pouvait savourer cette petite réalisation, Krug a offert une réponse très terre à terre.
«Vous me reposerez la question à l’issue de la finale, a répliqué le défenseur originaire du Michigan. À cet instant, je pourrai prendre un pas de recul. Mais Bobby Orr est probablement celui qui a le plus influencé le hockey. Tu ne peux d’aucune façon te comparer à lui.»
Muet sur Binnington
Jordan Binnington n’avait pas trop aimé la mise en échec de Krug contre Thomas lors de la rencontre initiale. Le gardien recrue s’était interrogé à savoir si le défenseur des Bruins était sous les effets d’une substance quelconque puisqu’il avait les pupilles dilatées, toujours selon lui.
«Je ne suis pas sur les réseaux sociaux durant la finale, mais nous avons une bonne équipe de relationnistes avec les Bruins et ils m’avaient informé de ses propos, a précisé Krug. Je ne me soucie pas des bruits extérieurs.»
En 20 matchs depuis le début des séries, Krug a maintenant 16 points (deux buts, 14 aides) et il présente un dossier de +6. Il partage le sommet des marqueurs chez les défenseurs avec deux joueurs des Sharks de San Jose, Brent Burns et Erik Karlsson.
Ignoré au repêchage
Pour un défenseur qui n’a jamais eu le bonheur d’être repêché, Krug s’est rapidement établi comme l’un des bons défenseurs offensifs de la Ligue nationale de hockey (LNH). À ses cinq premières saisons à Boston, il a présenté des statistiques très stables avec 40, 39, 51, 59 et 53 points. À ses trois dernières années, il a terminé parmi les 12 meilleurs marqueurs chez les défenseurs.
«Torey est reconnu pour son jeu, du moins à Boston, a lancé l’entraîneur en chef Bruce Cassidy. Il n’a jamais été sous-estimé à l’intérieur de notre vestiaire. Il est un défenseur offensif, un spécialiste de l’avantage numérique, mais les gens ne réalisent pas à quel point il peut devenir robuste quand il le souhaite. Il joue également de grosses minutes avec Brandon Carlo. Il voulait obtenir ce rôle au sein de notre top quatre en se retrouvant derrière Z (Zdeno Chara). Il a relevé le défi.»
Patrice Bergeron a également reconnu l’impact de son coéquipier.
«Torey peut fabriquer des jeux, même à partir de notre territoire, a dit le Québécois. Il sort rapidement la rondelle, il patine bien et il repère facilement ses coéquipiers. Il est un morceau important pour nous en séries, comme il l’était durant la saison.»