Les Partants

Le seul recruteur qui s'était intéressé à Samuel Blais

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L’année de son repêchage, Samuel Blais ne s’attendait même pas à être sélectionné. C’est grâce au recruteur québécois Michel Picard qu’il porte aujourd’hui le chandail des Blues de St. Louis en finale de la Coupe Stanley.

Initialement, Blais n’était pas du tout sur le radar des Blues, mais Picard raconte avoir été chanceux en quelque sorte.

«Habituellement, je ne vais pas voir les matchs préparatoires, mais ce soir-là, j’avais décidé d’aller à Victoriaville et Sam jouait. Il n’avait pas eu beaucoup de temps de jeu, mais j’ai vu son talent lorsqu’il obtenait des présences. Il avait un petit gabarit», s’est rappelé l’homme de hockey en entrevue à l’émission «Les Partants».

Lors de cette saison (2013-2014), Blais a évolué tant dans le circuit midget AAA que dans la LHJMQ. L’attaquant n’a disputé que 25 matchs avec les Tigres de Victoriaville. Dans de telles conditions, il a été difficile pour lui d’obtenir de la visibilité. 

«J’ai vu cinq ou six [de ses matchs], a indiqué Picard. Chaque fois, il démontrait quelque chose qui m’attirait [...] Je peux vous dire que j’ai poussé pour qu’on le choisisse au sixième tour.»

«Un talent comme ça... Tu ne pouvais pas passer à côté», a-t-il ajouté.

Deux semaines avant le repêchage, les Blues étaient la seule équipe à avoir manifesté de l’intérêt à l'endroit de Blais. Ce dernier ne s'est même pas présenté à la séance de sélection.

«Je lui avais dit : "Coudonc, je dois être un mauvais recruteur parce que je suis le seul qui te rencontre." Il m’avait répondu : "Non, non, vous êtes un bon recruteur, je vais vous montrer que vous êtes un bon recruteur"», a raconté Picard.

Choisi au sixième tour de l’encan amateur (176e rang), Blais a tenu parole. Lors du premier match de la finale de la Coupe Stanley, il évoluait au sein du deuxième trio des Blues, à la gauche de Ryan O’Reilly et David Perron.

«Le côté défensif et la constance n’étaient peut-être pas à point chez lui, a mentionné Picard. Là, il joue physique, mais on ne voyait pas ça dans le junior. C’était à moi de le guider pour qu’il devienne un professionnel. On avait une bonne chimie ensemble.

«Les gars pros l’ont pris en charge ensuite et ont fait un bon travail avec Sam. Mais encore là, ça vient de Sam. Il est allé à St. Louis chaque été pour s’entraîner. Il a mis les bouchées doubles. Le mérite revient à lui.»

Voyez l'entrevue accordée par Michel Picard à l'émission «Les Partants» dans la vidéo ci-dessus.