Dimanche, un journaliste a demandé au défenseur des Bruins de Boston, Torey Krug, de décrire en un seul mot son coéquipier Patrice Bergeron.
Krug a répondu : «Perfection.»
Et il n’y pas seulement ses coéquipiers qui pensent ainsi, mais plusieurs autres joueurs et entraîneurs à travers la Ligue nationale.
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Originaire de L’Ancienne-Lorette, Patrice Bergeron représente un idéal absolu tant sur la patinoire qu’à l’extérieur de celle-ci. Il a un comportement exemplaire et une attitude irréprochable. Il est un athlète accompli et un joueur complet.
Défensivement, son effort constant, ses replis défensifs, son efficacité sur les mises en jeu et son approche consciencieuse font de lui un joueur dont tous les entraîneurs rêvent. D’ailleurs, Bergeron pourrait gagner, cette année, le trophée Frank-Selke (meilleur attaquant défensif) pour une cinquième fois. Il devancerait ainsi Bob Gainey et il établirait un record de la LNH.
Offensivement, son intelligence, sa vision du jeu, sa créativité et ses habiletés le placent parmi les meilleurs. D’ailleurs, cette saison, n’eût été d’une blessure, Bergeron aurait amassé 100 points. Avec Brad Marchand et David Pastrnak, il forme le meilleur trio de la LNH.
Bergeron est aussi un joueur courageux. Je me souviendrai toujours qu’en 2013 il avait joué le match no 6 de la finale de la Coupe Stanley en dépit de côtes fracturées et d’une épaule disloquée. Aussi, lors de la saison 2016-17, il a joué toute l’année avec une hernie.
Et lorsqu’on le côtoie dans le vestiaire des Bruins ou lorsqu’il répond à nos questions en entrevue, Bergeron est toujours courtois, poli, humble, respectueux et intéressé. C’est remarquable.
Âgé de 33 ans, Bergeron pourrait maintenant ajouter une autre Coupe Stanley à une carrière déjà très impressionnante.
Coupe Stanley (2011)
Or Jeux olympiques (2010-2014)
Or Championnat du monde Junior (2005)
Or Championnat du monde (2004)
Coupe du monde (2016)
Trophée Frank-Selke (2012-2014-2015-2017)
Deux autres honneurs attendront Patrice Bergeron au terme de sa carrière. Il sera élu au Temple de la renommée du hockey et les Bruins retireront son numéro 37. Du moins, c’est mon souhait.
Bref, une carrière parfaite pour un joueur et un homme parfait.