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Crédit : KEVIN HILL - AGENCE QMI

Hockey

Nick Suzuki et le Storm passent en finale

Publié | Mis à jour

Si le Storm de Guelph a atteint la finale de la Ligue de hockey junior de l’Ontario, c’est bien grâce au brio du spectaculaire attaquant Nick Suzuki.

L’espoir des Canadiens de Montréal est l’un des principaux artisans des succès du Storm dans la série qui l’opposait au puissant Spirit de Saginaw en demi-finale. L’équipe tirait de l’arrière 1 à 3 dans cette série chaudement disputée.

Mais le vent a tourné et la tempête s’est levée au cinquième duel. Elle a complété la remontée en remportant l’affrontement ultime, lundi soir à Saginaw.

Spectaculaire

Dans le sixième match de cette série dimanche, Suzuki en avait mis plein la vue dans un spin-o-rama de toute beauté, un genou sur la glace l’instant d’une seconde, logeant en prime la rondelle dans le haut du filet d’un tir du revers.

Lundi, le petit attaquant aux mains d’or a poursuivi son travail de démolition en représentant une menace constante en zone ennemie.

Avec ses complices Mackenzie Entwistle et Isaac Ratcliffe, ils ont bourdonné autour du filet du jeune Tristan Lennox, 16 ans, en dirigeant 10 des 33 tirs de l’équipe. Une omniprésence offensive qui a valu bon nombre de coups et taloches devant le filet lors de cette demi-finale.

En mettant la cerise sur le gâteau en fin de match, avec moins de 90 secondes à écouler, Suzuki a marqué dans une cage abandonnée. Ce qui s’est avéré le but victorieux, car le Spirit a répliqué avant de baisser pavillon dans le premier match ultime de son histoire. Le joueur de centre, solide aux cercles des mises en jeu en séries, était à son poste à la remise finale avec trois secondes à égrainer au cadran.

L’attaquant de 19 ans a ainsi remporté le second match numéro sept de sa carrière junior et participera enfin à la grande finale du circuit ontarien. En 2017, alors qu’il portait les couleurs de l’Attack d’Owen Sound, il était arrivé à court en subissant l’élimination en six matchs contre les Otters d’Erie.

Il affrontera les intraitables 67’s d’Ottawa pilotés par André Tourigny dès jeudi soir dans la capitale fédérale. Ceux-ci ont tout balayé sur leur passage jusqu’à la finale.

En tête

Suzuki connaît un printemps phénoménal. Il mène le circuit avec ses 13 buts, 18 aides et 31 points.

Dans cet affrontement face au Spirit, il a amassé pas moins de 10 points. Il a embêté la brigade défensive adverse qui a joué avec nervosité plus la série avançait. Lors des trois derniers rendez-vous, cette brigade peinait à sortir la rondelle de sa zone tant la pression était intense en échec avant. Ce qui a profité au Storm.

Sept vies

Acculé au pied du mur une septième fois depuis le début des séries éliminatoires, le Storm a encore résisté. Comme un chat, l’équipe avait sept vies!

On se souvient que la bande de Guelph avait effacé un déficit de trois matchs en remportant quatre victoires de suite face aux puissants Knights de London au second tour. C’était la cinquième fois de l’histoire qu’une équipe réussissait cet exploit.

Le Storm a puisé dans ses réserves en défaisant une formation qui l’avait devancé au classement en saison régulière. Il a gagné le quatrième match ultime de suite de son histoire, lui qui en était à son sixième.

«Nous avons rencontré beaucoup d’adversité dans ce parcours éliminatoire, a signalé l’entraîneur George Burnett. Nous avons une tonne de caractère dans ce vestiaire. Ces séries dans la conférence de l’ouest étaient difficiles avec la parité qui régnait. Nous sommes heureux de passer en finale. C’est excitant, mais les célébrations seront de courte durée, car jeudi cogne rapidement à la porte.»

La dernière fois qu’une équipe en a remporté deux de suite pour se rendre à la finale et être couronnée championne, c’était en 2004. C’était le Storm.