La triple médaillée olympique Isabelle Charest a été nommée ministre déléguée à l’Éducation, jeudi, tout en étant responsable des Loisirs et du Sport. Elle sera en terrain connu pour ce mandat, qui lui tient à coeur.
La députée caquiste de Brome-Missisquoi, qui a été élue avec 44,44% des voix dans la région de Brome-Missisquoi, transportera avec elle son bagage de chef de mission des Jeux de Pyeongchang.
En entrevue à l’émission «Les Partants» à TVA Sports au lendemain de son assermentation au Conseil des ministres, Mme Charest dit avoir fait le saut en politique avant tout pour aider les jeunes à réussir tant sur le plan académique, que sur le plan sportif.
«Je suis comblée. J’ai eu le meilleur mandat que j’aurais pu avoir», a-t-elle fait savoir lors d’un entretien téléphonique depuis Québec.
Mme Charest avait à son agenda chargé une première rencontre avec Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation, en journée. Elle saura alors quels seront les premiers dossiers à mener dans sa double fonction.
Chose certaine, elle tentera de faire le pont entre le sport et l’éducation.
«Il n’y a aucun doute qu’ils sont interliés, a-t-elle rappelé. Je pense que le sport peut aider à développer les passions des élèves pour qu’ils s’accrochent à l’école et poursuivent leur parcours scolaire.»
«Je suis très optimiste et très heureuse de pouvoir travailler dans ce sens-là!»
Trop de jeunes inactifs
Sous les libéraux, le Québec était la province ayant le plus investi dans le sport d’élite au Canada. Parfois, cela signifie que le sport récréatif écope. Où l’ancienne patineuse de vitesse se positionne-t-elle par rapport aux deux pôles?
«Il y a une statistique alarmante à mes yeux, tant pour mon passé d’athlète que mon passé de nutritionniste, alors que neuf femmes sur dix ne rencontrent pas les recommandations d’activités physiques quotidiennes.
«Elles représentent la prochaine génération de patientes qui auront des maladies chroniques et qui vont engorger les urgences.»
«Ce sont des choses sur lesquelles je veux travailler.»
C’est donc une priorité pour Mme Charest de soulever l’importance d’entreprendre des activités physiques auprès des jeunes.
«Je sais qu’il y a un plus grand clivage entre les athlètes du sport d’élite et ceux qui ne font pas d’activité physique. C’est évidemment important pour moi de récupérer ce bassin de jeunes pour qu’ils aient de bonnes habitudes.»
Par ailleurs, Mme Charest, dont le fils de 12 ans joue au hockey, se dit ouverte d'explorer des stratégies qui permettront aux jeunes de concilier études et sport avec des calendriers stratégiques entre les différentes ligues sportives.
Écoutez l'entrevue avec Isabelle Charest à l'émission «Les Partants» dans la vidéo, ci-dessus.