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Sports divers

Jackalope : la Québécoise Annie Guglia veut l’emporter

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MONTRÉAL – Après avoir terminé deux fois deuxième à l’épreuve de la Coupe du monde de skateboard du Jackalope, la Québécoise Annie Guglia tentera cette fois de monter sur la plus haute marche du podium, ce week-end.

La femme de 27 ans, qui a notamment participé aux X Games en 2017 à Minneapolis, en sera à une cinquième présence au festival tenu au Parc olympique de Montréal. Toujours heureuse de revenir à la maison, la Montréalaise tentera d’en mettre plein la vue.

«[La victoire], ce serait le meilleur scénario! a-t-elle d'abord avancé, vendredi, avant de nuancer. Le podium, c’est toujours l’objectif.»

Elle invite par ailleurs les Québécois à se déplacer en grand nombre pour visiter ce festival de sports d’action, au cours duquel les amateurs pourront notamment voir à l’œuvre les légendes Tony Hawk et Lizzie Armanto.

Préparation olympique

Au-delà du résultat, Guglia voit l’événement montréalais comme une bonne préparation pour les Jeux olympiques. La planche à roulettes fera en effet son entrée en 2020 à Tokyo à la suite d’une décision favorable du Comité international olympique (CIO), en 2016.

Dans la foulée, une fédération nationale, soit Canada Skateboard, a vu le jour. Un lancement public est d’ailleurs prévu bientôt. Le processus de sélection olympique n’est pas encore établi concrètement, mais Guglia, qui siège au conseil d’administration, parle toutefois de championnats canadiens à venir.

Après le Jackalope, qui devient le premier événement sanctionné par Canada Skateboard, elle participera au Am Getting Paid, tenu au Taz en septembre à Montréal, puis à Exposure, un événement exclusivement réservé aux femmes qui a lieu en novembre en Californie. Au fil des compétitions, elle gardera toujours en tête une possible participation olympique.

Outre des bénéfices que l’épreuve olympique pourrait apporter à son propre parcours, Guglia croit que la présence du skateboard aux JO aidera grandement la cause du skateboard féminin.

«Aux Olympiques, les médailles d’or valent toutes la même chose, donc c’est encouragé également. C’est vraiment positif», indique-t-elle.

Plongée dans le sport

Cette possibilité de représenter son pays aux Jeux olympiques, Annie la doit un peu à son frère Françis.

«J’ai commencé [la planche à roulettes] autour de 2000 ou 2001, lorsque mon frère a reçu un skateboard pour Noël. Ça m’intriguait vraiment, alors j’ai commencé à le lui emprunter. À mon anniversaire, mes parents m’en ont offert un.»

Son destin était ainsi tracé. Appréciant la créativité permise et l’esprit de communauté relié à ce sport, Guglia a ensuite axé toutes les sphères de sa vie sur le skateboard.

Effectuant son mémoire de maîtrise sur l’industrie du skateboard, elle travaille comme intervenante auprès des jeunes dans un skatepark et fait du marketing pour la compagnie Vans, puisqu’il lui est impossible de vivre uniquement de la pratique du sport.

Le chemin sera difficile, mais un podium olympique pourrait lui paver la voie pour obtenir l’appui financier suffisant qui lui permettra gagner sa vie uniquement à l’aide de sa planche.