Les Golden Knights de Vegas ont beau n’avoir perdu que deux de leurs neuf parties disputées à domicile depuis le début des séries éliminatoires, ils auront besoin de beaucoup plus que du simple appui de la foule et de l’ambiance survoltée créé par le spectacle d’avant-match pour empêcher les Capitals de Washington de soulever la coupe Stanley au centre du T-Mobile Arena, jeudi soir.
Au lendemain du revers de 6-2 acculant son équipe au mur, Gerard Gallant a spécifié, sans surprise, que ses troupiers devraient resserrer leur jeu défensif.
«Il y a beaucoup trop de joueurs qui sont hypnotisés par le porteur de la rondelle et nous laissons le côté opposé beaucoup trop ouvert», a déclaré l’entraîneur-chef des Golden Knights, avant de monter à bord de l’avion ramenant sa troupe à Las Vegas.
Par conséquent, Marc-André Fleury, à court de miracles, se fait déjouer plus souvent qu’à son tour. Il y avait un bail que Fleury n’avait pas présenté un taux d’efficacité inférieur à ,900 durant quatre matchs consécutifs. En fait, avant les quatre confrontations de cette finale, il fallait remonter à février 2013 pour voir pareille déroute.
Problème défensif
Sauf qu’à sa défense, il faut dire que ses défenseurs ont totalement perdu leurs repères. Les passes transversales sont légion et personne chez les Golden Knights ne semble prêt à dégager le devant du filet.
«Il faut s’assurer de porter attention à ceux qui se trouvent loin de la rondelle. Marc effectuera l’arrêt sur le tireur. Nous devons simplement nous assurer de couper les lignes de passes», a expliqué Gallant.
À l’exception de ce resserrement souhaité, Gallant aimerait voir ses joueurs connaître un match à l’image des 10 premières minutes de la dernière rencontre. En espérant que dame Chance sera, cette fois, de leur côté.
Le succès à domicile des Golden Knights n’a d’égal que celui que connaissent les Capitals sur la route. Leur fiche de 9-3 loin de Washington n’augure rien de bon pour les représentants de la capitale du jeu.
Ces succès sur les patinoires adverses sont grandement attribuables au fait que les gros canons des Capitals sont en mesure de produire avec autant de régularité loin de Washington.
Dix-sept (neuf buts, huit aides) des 26 points récoltés par Alex Ovechkin l’ont été à l’étranger. Evgeny Kuznetsov n’est pas en reste lui qui a accumulé près de la moitié de ses 31 points (quatre buts, 11 aides) loin de ses partisans.
Un nom à graver
D’ailleurs, Kuznetsov semble profiter de ces séries pour sortir de l’ombre et se dévoiler au grand jour. Si plusieurs avaient sous-estimé son ascendant sur les succès de son équipe, ce n’est pas le cas de Barry Trotz.
«Il a flirté avec le statut de supervedette toute la saison. Il s’est maintenu au sein des 15 meilleurs pointeurs presque tout l’hiver. Dans pareil cas, vous êtes pas mal près du statut de supervedette», a fait valoir l’entraîneur des Caps.
«Évidemment, l’éblouissement que crée "Ovi" a porté ombrage à "Kuzy", a ajouté Trotz. En séries, "Kuzy" a élevé son jeu. Or, je pense qu’un joueur peut se faire un nom en séries éliminatoires. C’est exactement ce qu’il fait.»
Maintenant que son nom est fait, Kuznetsov, ainsi que la majorité de ses coéquipiers, aura une première chance de le graver sur la coupe Stanley jeudi soir.