VGK-WAS

Gerard Gallant, à l’image de son mentor

Publié | Mis à jour

Il y a des modèles qui marquent de façon tellement positive lorsqu’ils croisent nos vies qu’on essaie de recréer leur façon de faire une fois rendu à leur place.

Il y a quelques jours, Gerard Gallant confiait à Marc de Foy à quel point Jacques Demers avait été un entraîneur qu’il avait apprécié. Un «players’ coach» qui l’a dirigé pendant quatre saisons avec les Red Wings de Detroit et de qui il a admis s’inspirer depuis qu’il est lui-même passé derrière le banc.

Avant même que l’entraîneur-chef des Golden Knights de Vegas n’ait eu le temps de discuter avec l’estimé collègue du «Journal de Montréal», quelques-uns de ses joueurs ont fait de Gallant une description similaire à celle que le Prince-Édouardien de 54 ans a faite de Demers.

«Dans un vestiaire de hockey, il y a toujours un groupe d’insatisfaits. Pourtant, on ne les a pas entendus cette année. Tout le monde l’aime », a soutenu David Perron avant le début de la finale.

Reilly Smith, qui a joué une saison et quart sous ses ordres avant de le voir se faire cavalièrement congédier par les Panthers de la Floride, ne pouvait espérer mieux que de retrouver Gallant lorsque les Golden Knights ont fait son acquisition.

«Chaque entraîneur a ses propres habitudes et sa propre philosophie. Turk, c’est un entraîneur pour qui j’adore jouer et pour qui il est facile de jouer», a déclaré le Torontois.

Pas de mal à faire une erreur

Ils sont certainement moins nombreux qu’à l’époque où Demers dirigeait les Blues de St. Louis, les Red Wings ou le Canadien de Montréal, mais les entraîneurs qui ont la mèche courte sont encore présents dans les différents vestiaires de la Ligue nationale de hockey (LNH). À l’image de son mentor, Gallant préfère prôner une approche plus douce.

«Chez les professionnels, on est conscients de notre jeu. On le sait quand on rentre au banc et qu’on a fait une erreur. On n’est pas toujours obligés de l’entendre de la part de l’entraîneur», a indiqué Perron.

«Dans la victoire comme dans la défaite, il [Gallant] ne panique pas. Il tourne la page. C’est ce qui fait que, mentalement, on est frais», a-t-il ajouté.

Pour illustrer son propos, le Sherbrookois a raconté une séquence survenue lors du quatrième match de la série face aux Jets de Winnipeg.

«Tomas Nosek a écopé d’une punition et les Jets ont marqué. Au lieu de le clouer au banc, il l’a renvoyé sur la patinoire. Il a marqué dès la présence suivante. C’est rassurant quand tu sais que, malgré ton erreur, tu peux encore faire une différence.»

Amusez-vous

Que ce soit Nosek, Smith, Perron, Jonathan Marchessault ou William Karlsson, ils sont plusieurs à avoir compilé les meilleures statistiques de leur carrière au cours de la dernière campagne. Des réussites attribuables, selon eux, à la façon de travailler de Gallant.

«On parle beaucoup de Marc-André Fleury. Mais Gerard Gallant en a également fait beaucoup [pour les succès des Golden Knights]. C’est incroyable à quel point il a été en mesure de créer une chimie au sein de cette équipe», a vanté Perron.

«En plein milieu d’une réunion, lors du camp d’entraînement, il nous a dit : "Rappelez-vous que cette année, la première chose que je veux, c’est que tout le monde ait du plaisir"», s’est souvenu Marchessault.

Une belle façon de détendre l’atmosphère auprès de joueurs qui auraient pu vouloir en faire trop pour prouver leur valeur à leur ancienne formation.

«Les saisons sont déjà assez éreintantes, pas besoin d’être sérieux tous les jours, a déclaré Smith sur le même sujet. N’importe quel athlète professionnel aimerait jouer dans une ambiance semblable. On s’en nourrit!»

Reste maintenant à voir si Gallant réussira le même tour de force que Demers avec le Canadien: gagner la coupe Stanley à sa première saison derrière le banc de sa nouvelle équipe.