Un vieil adage veut que ce soit les défenses qui remportent les championnats. Ce n’est pourtant pas l’impression qu’a donnée le premier match de la finale de la Coupe Stanley.
Lundi soir, au T-Mobile Arena, les Capitals de Washington et les Golden Knights de Vegas se sont livré un festival offensif en règle. Une soirée de 10 buts qui s’est finalement terminée à l’avantage des Knights, vainqueurs au compte de 6 à 4.
Tant Barry Trotz que Gerard Gallant devront profiter de la journée qui précède le deuxième match pour ramener leurs joueurs devant le tableau.
La pression exercée par les deux formations à proximité du filet adverse a donné lieu à une véritable comédie d’erreurs.
Patinant partout sur la surface glacée, les défenseurs des deux formations ont souvent manqué à leur couverture dans l’enclave.
Nicklas Backstrom, du côté des visiteurs, ainsi que Reilly Smith et Tomas Nosek (auteur de deux buts, dont celui de la victoire, du côté des locaux) ont tiré profit de situations semblables.
«Ça fait plaisir de marquer de gros buts. Ce n’est pas notre mission, mais on les prend. Nous avons travaillé fort», a indiqué Pierre-Édouard Bellemare, à propos des trois buts du quatrième trio (ceux de Ryan Reaves et de Nosek).
Un record pour Marchessault
Fidèle à son habitude, le premier trio des Golden Knights a donné le ton. À l’origine des buts de William Karlsson et de Smith, les membres de cette unité ont maintenant compilé un total de 51 points.
Auteur d’une passe sur le but de Smith, Jonathan Marchessault a porté sa fiche à 19 points, dont huit buts. Une contribution qui lui a permis de devancer Jude Drouin (1975, Islanders) et Igor Larionov (1994, Sharks) au sommet des pointeurs de l’histoire chez les joueurs évoluant pour une équipe qui participe aux séries éliminatoires pour la première fois.
Ovechkin, timide
Alex Ovechkin a dû patienter pendant 13 saisons avant de disputer son premier match dans une finale de la Coupe Stanley. En un peu plus de 19 minutes de jeu, l’attaquant russe a été limité à deux tirs au but.
Devant l’inertie de son capitaine, Trotz a choisi de modifier ses confrontations. À l’approche de la mi-match, l’entraîneur des Capitals a décidé d’opposer le trio de Nicklas Backstrom à celui de Karlsson.
Une stratégie qui n’a pas tardé à payer puisqu’elle a immédiatement mené au but de John Carlson. But qui portait le pointage à trois partout.
Fleury nerveux
Ovechkin n’est pas le seul à avoir paru nerveux. Même Marc-André Fleury, habitué aux finales de la Coupe Stanley et à l’effervescence du T-Mobile Arena, ne semblait pas en pleine possession de ses moyens en début de match.
À quelques occasions, le gardien québécois a jonglé avec le disque et s’est montré moins précis dans ses déplacements.
«Marc-André est la colonne vertébrale de notre équipe depuis le début de l’année. Après le quatrième but des Caps (Wilson), nous savions que Flower s’en voulait, a déclaré Nate Schmidt. Nous ne voulions pas que ce but soit celui de la victoire. Marc-André nous a souvent sortis du pétrin, c’était à notre tour de le faire.»
Une suspension pour Wilson?
Une fois de plus, Tom Wilson a fait parler de lui pour les mauvaises raisons lorsqu’il a servi un coup d’épaule tardif dans l’angle mort de Marchessault.
L’attaquant des Golden Knights a mis quelques instants pour retrouver ses esprits. Après une visite au vestiaire, il a été en mesure de compléter la rencontre.
Attendons maintenant de voir si la LNH sévira aux dépens de Wilson.