Winnipeg Jets v Vegas Golden Knights - Game Four

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Marc-André Fleury un habitué de la finale

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Marc-André Fleury représente l’image des Golden Knights de Vegas. Il est partout dans la Ville du vice. Sur la célèbre Strip, des affiches géantes du gardien des Knights se mélangent à ceux de Céline Dion et des nombreux spectacles du Cirque du Soleil.

S’il profitait déjà d’une grande notoriété à ses années à Pittsburgh, il demeurait plus dans l’ombre de Sidney Crosby et d’Evgeni Malkin. À Vegas, il a atteint un autre niveau en matière de reconnaissance. Mais sur le plan humain, il n’a absolument pas changé.

«Marc-André est le parfait exemple d’une personne humble et modeste, a dit l’ailier Jonathan Marchessault à la veille du premier match de la finale de la Coupe Stanley entre les Capitals de Washington et les Golden Knights. Il a déjà trois bagues de la coupe avec les Penguins et il rentrera probablement un jour au Temple de la renommée. Mais il n’est jamais satisfait de ce qu’il a accompli dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Il en veut toujours plus. C’est lui qui travaille encore le plus fort dans les entraînements. Il est un modèle pour notre sport.»

Fleury doit cette modestie à son éducation et aux rôles de ses parents, mais aussi à un ancien coéquipier.

«J’aime le hockey et j’ai encore énormément de plaisir, a raconté le gardien de 33 ans. Je trouve ça agréable de crier après mes coéquipiers à l’entraînement par pur plaisir après un gros arrêt. J’ai grandi avec les Penguins et j’ai eu le bonheur de côtoyer Sidney Crosby, le meilleur joueur au monde. J’ai beaucoup appris de lui en passant du temps à ses côtés. Il s’est toujours bien comporté sur la patinoire, mais aussi à l’extérieur.»

Une finale différente

Depuis ses débuts avec les Penguins en 2003-2004 à l’âge de 18 ans, Fleury a maintenant atteint la finale à cinq reprises. Quatre fois à Pittsburgh et une fois à Vegas. Il a gravé son nom sur le précieux trophée en 2009, 2016 et 2017. À sa première présence à la grande danse en 2008, les Penguins avaient perdu contre les Red Wings de Detroit.

«Cette finale est un peu différente des autres, a-t-il admis. Nous sommes une équipe d’expansion, juste ça, c’est spécial. Je suis vraiment heureux d’être ici. Au départ, personne ne pouvait imaginer ça. Je me réjouis que nous ayons réussi à faire mentir bien des gens. Il y a une belle cohésion au sein de l’équipe, nous avons un beau parcours, mais ce n’est pas encore terminé.»

Il n’y a pas juste l’équipe d’expansion et le logo sur le chandail comme grosses différences. À Vegas, il est clairement l’homme de confiance de Gerard Gallant. Il n’a pas à partager son filet avec Matthew Murray.

« Quand tu es sur le banc, tu fais aussi partie de l’équipe, mais ce n’est pas le même sentiment, a-t-il souligné. Les Golden Knights m’ont permis de regagner un rôle important. »

La victoire avant les statistiques

À l’aube de cette finale, Fleury est le favori pour remporter le trophée Conn-Smythe, décerné au joueur le plus utile à son équipe. Le gardien originaire de Sorel a présenté des chiffres ahurissants avec un dossier de 12-3, une moyenne de 1,68, un taux d’efficacité de ,947 et quatre jeux blancs.

Dans l’histoire de la LNH, seulement deux gardiens ont affiché un meilleur taux d’efficacité en participant à un minimum de dix rencontres éliminatoires. C’était Jacques Plante (,950) avec les Blues de St. Louis en 1969 et Johnny Bower (,949) avec les Maple Leafs de Toronto en 1963.

Questionné sur son propre rendement, il a rapidement dévié le sujet en parlant de son équipe.

«Je suis surtout fier de notre parcours, de notre présence en finale, a-t-il dit. Les statistiques sont une chose, mais le plus important reste de gagner. Au hockey, ça devrait être le même but pour tout le monde. Il n’y a pas un meilleur sentiment que la victoire et de battre des équipes en séries. Quand tu donnes la main à tes rivaux après une série, tu peux garder la tête haute quand tu en sors gagnant.»

Peu importe le résultat de cette finale, Fleury pourra garder la tête bien haute.