Il y a quelques semaines, les Capitals de Washington sont parvenus à dompter leur bête noire en éliminant les Penguins de Pittsburgh. Une première en huit occasions depuis 1994.
Or, voilà que l’un des importants artisans de ces années de frustration se dresse encore sur leur route: Marc-André Fleury.
«Il faut croire que c’est notre ennemi juré, a lancé Matt Niskanen, sourire en coin. Il joue bien. Il ne nous donnera rien de facile. Il faudra travailler pour marquer chaque but.»
Pourtant, les statistiques du gardien québécois en séries contre les Capitals n’ont rien d’époustouflant. En 14 rencontres, il a dressé une fiche de huit gains contre six revers, maintenu une moyenne de buts alloués de 2,80 et affiché un taux d’efficacité de ,902.
Toutefois, il a su remporter les matchs importants.
«L’an dernier, les Penguins n’auraient pas gagné contre nous sans Marc-André Fleury. Il a remporté deux ou trois matchs à lui seul», a rappelé Brooks Orpik, coéquipier du gardien pendant 10 saisons.
Meilleur que jamais
Lors du quatrième match, Fleury avait fait face à 38 tirs contre 19 pour son vis-à-vis. Les Penguins l’avaient tout de même remporté 3-2. Puis, dans le match ultime, 29 arrêts du Sorelois avaient aidé sa formation à vaincre les Capitals 2-0.
«Je ne m’y connais pas vraiment en termes d’habileté de gardien. Je ne saurais dire ce qui différencie un gardien d’un autre. Cependant, je sais que c’est tout un compétiteur. J’ai rarement vu un joueur aussi flexible. Il peut faire des pirouettes dans le vestiaire et marcher sur les mains. C’est tout un numéro», a déclaré Niskanen, témoin des prouesses de Fleury pendant quatre saisons.
«On a dû battre trois excellents gardiens pour se rendre jusqu’ici. Nous devrons en battre un autre si nous souhaitons gagner la coupe Stanley. D’ailleurs, je ne l’ai jamais vu jouer aussi bien», a ajouté le défenseur américain.
Niskanen dit juste. La moyenne de buts alloués (1,68) et le taux d’efficacité de Fleury (,947) sont dans une classe à part. Il n’y a qu’en 2008, année où les Penguins se sont inclinés en finale contre les Red Wings, que Fleury s’est approché de ces nombres avec une moyenne de buts alloués de 1,97 et un taux d’efficacité de ,933.