Marcel Dionne, Gilbert Perreault, Peter Stastny, Dale Hawerchuk, Mats Sundin, Jarome Iginla et les jumeaux Daniel et Henrik Sedin ont tous connu de formidables carrières dans la Ligue nationale (LNH). Ils partagent toutefois tous la même déception : ils n’ont jamais soulevé la Coupe Stanley.
Alexander Ovechkin n’a pas l’intention d’ajouter son nom à cette longue liste d’icônes du hockey sans bague de la coupe.
À 32 ans et à sa 13e saison dans la LNH, Ovechkin a conduit les Capitals de Washington pour une première fois en grande finale. Avec une victoire contre les Golden Knights de Vegas, il aurait l’occasion d’ajouter un chapitre crucial à sa légende qui compte déjà plus de 1100 points (1122), plus de 600 buts (607) et sept saisons de 50 buts ou plus.
«Il n’y a pas de secrets avec "Ovi", il est un gars assez détendu et il aime le hockey, a mentionné le défenseur Brooks Orpik. Comme les Capitals n’avaient jamais franchi le deuxième tour avec lui et qu’il est le capitaine de cette équipe depuis longtemps et un des joueurs les mieux rémunérés de la LNH, il a subi son lot de critiques. C’était la même chose pour Nicklas Backstrom, mais dans de plus petites proportions. J’ai toujours trouvé ça injuste pour Ovechkin.»
«Alex fait déjà partie des grands, peu importe le résultat de la finale, a poursuivi Orpik. Évidemment, nous aimerions gagner cette finale pour tout le groupe, mais encore plus pour lui.»
Une belle histoire
La quête d’une première conquête de la Coupe Stanley pour Ovechkin servira de motivation pour toute l’équipe.
«C’est une belle histoire celle d’Alex, a mentionné le joueur de centre Lars Eller. Il porte les couleurs des Capitals depuis 13 ans. Il a brisé une barrière de plus en atteignant pour une première fois la finale. Je suis chanceux d’être l’un de ses coéquipiers. Il est un joueur formidable, mais le hockey restera toujours un sport d’équipe. Tu pourrais réunir les trois meilleurs joueurs au monde au sein de la même équipe, mais s’ils ne sont pas bien entourés, ils ne gagneront pas.»
Bien calme
Avant de sauter sur la glace pour un entraînement des Capitals au T-Mobile Arena de Vegas, dimanche, Ovechkin a regardé dans les gradins pendant près de cinq minutes au restant assis au banc des visiteurs. Le Moscovite était dans sa bulle et il voulait s’imprégner du moment.
En conférence de presse, Ovechkin n’avait pas trop le goût de parler de cette scène.
«Je ne pensais à rien de spécial, je fais toujours ça», a-t-il répliqué.
En conférence de presse lors de cette journée consacrée aux médias, Ovechkin avait comme mission de montrer qu’il était en confiance malgré l’ampleur des événements.
«Je n’ai jamais joué en finale, je suis excité, mais je ne dois pas trop m’énerver, a-t-il souligné. Je reste calme et je préfère garder mes émotions et mes énergies pour les matchs.»
Ovechkin a aussi fait rire les nombreux journalistes en disant qu’il avait reçu un appel de Vladimir Poutine pour lui souhaiter la meilleure des chances. Même si Poutine n’a jamais caché son amour pour le hockey, le numéro 8 des Capitals a finalement précisé qu’il n’avait pas parlé au président de la Russie.