Marc-André Fleury n’est pas que le gardien le plus dominant des présentes séries: ses prouesses le font actuellement entrer dans l’histoire du circuit.
Les analystes sont passés par toute la gamme des superlatifs pour vanter le travail du Québécois. Mais une statistique en particulier frappe et rend davantage justice à ses performances.
Lors d’une année des séries éliminatoires, seulement trois gardiens - ayant disputé au moins cinq rencontres - ont compilé un taux d’efficacité supérieur ou égal à celui que revendique actuellement Fleury : Marty Turco, Dominik Hasek et Frederik Andersen. Cela dit, il serait malhonnête de passer sous silence le nombre de matchs joués, une donnée brouillant considérablement les cartes. Turco (7 PJ), Hasek (7) et Andersen (5) n’ont pas joué l’équivalent de plus d’une série dans l’échantillon en question.
Règle générale, un plus grand échantillon est d'une plus grande importance. Fleury montre le meilleur taux d’efficacité de tous les temps dans un tournoi printanier chez les gardiens ayant joué au moins une dizaine de rencontres.
Aussi, le Sorelois n’a besoin que d’un jeu blanc pour rejoindre Miikka Kiprusoff, Nikolai Khabibulin et Jean-Sébastien Giguère au troisième rang de l’histoire pour le nombre de blanchissages en une année des séries.
Et pour les adeptes de «Moneyball», sachez que les férus de statistiques avancées ont également pris connaissance des exploits de Fleury. À l’image du «WAR» au baseball, une formule chiffrant le nombre de buts qu’un gardien aurait prévenu de plus qu’un hypothétique cerbère moyen a été créée. Celle-ci fait extrêmement bien paraître l’homme masqué des Golden Knights.
Selon cette donnée, Fleury a ainsi «prévenu» un incroyable total de 17,56 buts de plus que le «gardien moyen». C’est 13,19 «buts prévenus» de plus que Braden Holtby (4,37), qui a été excellent pour aider les Capitals de Washington à atteindre la finale!
Si le parcours des Golden Knights demeure inexplicable aux yeux de plusieurs amateurs, disons qu’on le comprend mieux à la lumière de toutes ces données. Objectivement, les prestations de Fleury ne sont rien de moins qu'historiques.
Taux d'efficacité en une année des séries
- Marty Turco (Stars de Dallas) : 0,952 (7 PJ en 2006-2007)
- Dominik Hasek (Sabres de Buffalo) : 0,950 (7 PJ en 1993-1994)
- Frederik Andersen (Ducks d'Anaheim) : 0,947 (5 PJ en 2015-2016)
- Marc-André Fleury (Golden Knights de Vegas) : 0,947 (15 PJ en 2017-2018)
- Kelly Hrudey (Islanders de New York) : 0,946 (5 PJ en 1984-1985)
- Jonathan Quick (Kings de Los Angeles) : 0,946 (20 PJ en 2011-2012)
- Patrick Lalime (Sénateurs d'Ottawa) : 0,946 (12 PJ en 2001-2002)
- Jean-Sébastien Giguère (Mighty Ducks d'Anaheim) : 0,946 (21 PJ en 2002-2003)
- Ron Tugnutt (Penguins de Pittsburgh) : 0,945 (11 PJ en 1999-2000)
- Braden Holtby (Capitals de Washington) : 0,944 (13 PJ en 2014-2015)
Blanchissages en une année des séries
- Martin Brodeur (Devils du New Jersey) : 7 en 24 PJ en 2002-2003
- Dominik Hasek (Red Wings de Detroit) : 6 en 23 PJ en 2001-2002
- Jean-Sébastien Giguère (Mighty Ducks d'Anaheim) : 5 en 21 PJ en 2002-2003
- Nikolai Khabibulin (Lightning de Tampa Bay) : 5 en en 23 PJ en 2003-2004
- Miikka Kiprusoff (Flames de Calgary) : 5 en 26 PJ en 2003-2004
- Marc-André Fleury (Golden Knights de Vegas) : 4 en 15 PJ en 2017-2018
- Olaf Kölzig (Capitals de Washington) : 4 en 21 PJ en 1997-1998
- Ed Belfour (Stars de Dallas) : 4 en 23 PJ en 1999-2000
- Mike Richter (Rangers de New York) : 4 en 23 PJ en 1993-1994
- Patrick Roy (Avalanche du Colorado) : 4 en 23 PJ en 2000-2001
- 11 autres gardiens ex aequo avec 4 blanchissages
*Données provenant de quanthockey et Corsica