Les Penguins rêvent d’une troisième conquête de la coupe Stanley d’affilée. Le Canadien désire fermer le plus rapidement possible ce triste chapitre de la saison 2017-2018. Dans un duel entre deux équipes aux ambitions très différentes, la bande à Sidney Crosby a ridiculisé la pauvre brigade de défenseurs du CH en l’emportant 5-2, samedi au PPG Paints Arena.
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Dans ce troisième match en un mois contre les puissants Penguins, Claude Julien partait à la chasse à l’ours avec un couteau à beurre, pour recycler l’expression du regretté Pat Burns.
À la ligne bleue, Julien misait sur les Jordie Benn, Jeff Petry, Karl Alzner, Noah Juulsen, David Schlemko et Brett Lernout pour freiner l’une des meilleures attaques de la LNH. C’était une mission impossible pour ce groupe de défenseurs contre les Crosby, Evgeni Malkin, Phil Kessel, Patric Hornqvist et Jake Guentzel.
Questionné sur le jeu des défenseurs de son équipe après la rencontre, Julien s’est mordu les lèvres avant d’y aller d’une réplique rapide.
«Je n’ai pas de commentaires sur ça», a dit l’entraîneur en chef du CH.
En refusant de formuler une réponse, Julien a choisi la sagesse. Il n’a pas critiqué ses défenseurs sur la place publique.
Retour chancelant
À la veille du départ de l’équipe pour Pittsburgh, Julien avait dit qu’on n’avait pas encore vu le meilleur de Schlemko. Rétabli d’une blessure au haut du corps, l’ancien défenseur des Sharks de San Jose était en uniforme pour une première fois depuis le 3 mars.
Julien avait raison. Après cette rencontre, nous n’avons toujours pas vu le meilleur de Schlemko. Le numéro 21 a connu une autre rencontre pénible, terminant avec un dossier de -2. Visiblement rouillé, il a multiplié les revirements.
«Je n’ai pas aimé mon jeu ce soir [samedi] pour vous dire la vérité, a admis Schlemko. J’ai fait quelques bonnes présences, mais mon exécution n’était pas à point. C’était frustrant. Depuis le début de l’année, je cherche à trouver mon rythme. Je n’étais pas à mon mieux contre les Penguins.»
Mais Schlemko n’était pas le seul à se chercher dans son territoire. Les Benn, Lernout, Alzner et même Petry ont aussi commis des bourdes. Du groupe, Juulsen était le plus solide malgré ses 20 ans.
Retranché pour la première fois de la formation depuis son acquisition du Wild du Minnesota à la date limite des transactions, Mike Reilly devrait renouer avec l’action lors de la visite des Devils au Centre Bell. En fin de saison, Marc Bergevin et Julien auraient plus intérêt à évaluer un défenseur avec un certain potentiel qu’à miser sur Benn ou Schlemko.
Trois buts en supériorité numérique
Les Penguins ont gagné ce match en marquant trois buts en supériorité numérique, dont deux en troisième période. Hornqvist, Kessel et Olli Maatta ont tour à tour déjoué Antti Niemi alors qu’il y avait un joueur du CH au cachot.
Conor Sheary et Carl Hagelin ont réussi les deux autres buts des vainqueurs.
Malkin et Crosby, le monstre à deux têtes des Penguins, ont fini le match avec respectivement deux passes et une passe.
Si cette rencontre était des plus inégales sur le plan du talent, c’était aussi un choc entre le meilleur avantage numérique de la LNH et le pire désavantage numérique. Les Penguins en ont profité grandement.
Le Tricolore a bousillé des chances en or. À 3-2 en troisième période, Artturi Lehkonen a filé seul devant Matt Murray, mais il a complètement manqué son tir. Quelques secondes plus tard, Kessel marquait son 31e but de l’année. Avec un pointage de 4-2, Paul Byron a aussi frappé un mur sur une échappée contre Murray. Encore une fois, les Penguins ont marqué à la relance.
«C’est un petit peu l’histoire de notre saison, a affirmé Julien dans un corridor du PPG Paints Arena. Nous avions une occasion de revenir dans le match, mais nous n’avons pas réussi à en profiter.»