Avant de sauter sur la patinoire pour prendre part à la finale des Jeux de Pyeongchang contre les Américaines, Mélodie Daoust a déjà remporté une médaille, celle de la persévérance.
Après sa conquête de l’or aux Jeux de Sotchi en 2014, l’attaquante québécoise a dû surmonter une blessure importante à un genou. Toutefois, elle a mis tous les efforts nécessaires pour être au rendez-vous olympique.
Tout a commencé lors d’une séance de course à pied comme elle en fait sur une base régulière.
« Mon genou a complètement lâché et c’était vraiment une blessure banale, a raconté Mélodie Daoust lors d’une entrevue avec Le Journal de Montréal. Je me suis déchiré le ligament croisé antérieur et j’ai été à l’écart du jeu pendant presque un an. Le cheminement a été extrêmement long.»
Durant une aussi longue période de convalescence, certains athlètes peuvent avoir des doutes sur leur capacité de revenir au même niveau de jeu par la suite.
«C’est sûr que ça te traverse l’esprit, a-t-elle mentionné. Tu entends parfois des histoires dans lesquelles les gens ne s’en remettent pas. Toutefois, mentalement, j’étais prête à relever ce défi et je suis le type de personne qui aime en avoir.»
«Durant mon absence, j’ai tellement pu apprendre en regardant les matchs de mon équipe, les Martlets de l’Université McGill, des gradins. J’ai pu avoir une perspective différente du jeu et ça m’a fait grandir.»
Un objectif en tête
Pendant les sessions de physiothérapie, Daoust n’avait qu’un objectif en tête: participer aux Jeux de Pyeongchang.
«Cette situation m’a appris à être persévérante, a expliqué l’athlète originaire de Valleyfield. Il ne faut jamais lâcher. Mon but à long terme, c’était d’être ici [au tournoi olympique]. Pour cette raison, ce fut une bataille chaque jour.»
En plus de son travail acharné dans le gymnase, elle a été rassurée par les dirigeants de Hockey Canada au sujet de sa présence au sein de l’équipe nationale.
«Lorsque j’ai reçu mes résultats, j’ai contacté Melody Davidson [directrice générale de l’équipe nationale féminine]», a raconté Daoust. Elle m’a dit que ma blessure arrivait au bon moment dans le cycle olympique.»
«Ce que j’ai réalisé ne vaut pas une médaille d’or, car c’est un effort d’équipe. Je suis toutefois contente de mes réalisations des dernières années et d’être en Corée du Sud afin d’avoir une chance de gagner une deuxième médaille d’or.»
D’ailleurs, elle profite pleinement de sa présence alors qu’elle est l’une des meilleures marqueuses du tournoi avec six points à ses quatre premiers matchs.
Une étape ultime
Mercredi soir, à 23 h 10 (heure du Québec), Daoust et ses coéquipières de l’équipe canadienne auront la chance de remporter une autre médaille d’or.
Pour la cinquième fois en six finales olympiques, le Canada affrontera les États-Unis. Les Américaines avaient remporté le premier duel, les Canadiennes gagnant les trois suivants.
Il sera intéressant de voir qui l’entraîneuse Laura Schuler enverra devant le filet de son équipe. Tout porte à croire que ce sera Geneviève Lacasse qui a aidé le Canada à remporter son match contre les Américaines en phase préliminaire, jeudi dernier.