Un tir anodin peut souvent faire la différence en séries éliminatoires et c’est exactement ce qui a permis aux Sénateurs d’Ottawa de remporter jeudi le premier match de la série les opposant aux Rangers de New York par le pointage de 2-1.
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Posté dans le coin de la patinoire, Erik Karlsson, qui d’autre, a dirigé la rondelle vers le filet adverse et, d’un angle impossible, a réussi à déjouer le gardien Henrik Lundqvist avec moins de cinq minutes à disputer en troisième période.
«J’ai su profiter d’un bond favorable», a reconnu le défenseur étoile, joueur le plus utilisé des deux formations avec un temps de glace de près de 29 minutes.
«Quelques fois, la chance peut être de notre côté, surtout quand on lance aussi souvent vers le gardien.»
Les Sénateurs ont dirigé 43 tirs vers un Lundqvist encore sublime.
«On a obtenu beaucoup d’occasions de marquer au premier vingt, mais on a été confrontés à un gardien qui a fait des arrêts miraculeux, a pour sa part indiqué Guy Boucher, l’entraîneur en chef des Sénateurs. On s’attendait à ce genre de prestation, de la manière qu’il a joué contre le Canadien.
«On ne se conte pas de menteries, le prochain match [samedi à 15 h à TVA Sports] sera encore plus intense et sans doute plus difficile pour nous.»
Chez les perdants, Alain Vigneault s’en voulait sur le but gagnant.
«Nous avons été incapables de libérer la rondelle de notre zone et ç’a ouvert la porte aux Sénateurs pour inscrire leur deuxième but, a relaté l’entraîneur en chef des Rangers. Ce sont des choses qui arrivent...»
Lundqvist reprend où il a laissé
La première période a permis à Lundqvist d’afficher ses couleurs d’entrée de jeu et de reprendre où il avait laissé contre le Canadien lors de la série précédente. Le gardien des Rangers a été solide, repoussant les 21 rondelles dirigées vers lui dont certaines plutôt malcommodes.
Les Sénateurs ont pourtant obtenu l’occasion de s’inscrire au pointage, mais en vain, malgré trois avantages numériques.
La troisième infraction imposée aux Sénateurs aura été la bonne pour les Rangers qui ont ouvert le pointage à la septième minute de jeu au deuxième engagement grâce à Ryan McDonagh.
Les Sénateurs ont toutefois profité, à leur tour, d’un avantage numérique pour égaler la marque grâce à Ryan Dzingel.
Quelle fièvre?
Il restait encore plus de 2000 billets à vendre quelques heures avant la tenue du premier match de ce deuxième tour des séries éliminatoires.
Le prix élevé des sièges disponibles au niveau supérieur, vendus à près de 100 $, aurait eu un effet dissuasif auprès des amateurs.
Une fois le match commencé, des sections complètes, dans les hauteurs de l’aréna, étaient inoccupées.
Malgré la couverture des médias, dont plusieurs sont venus de Montréal, l’engouement n’était d’ailleurs pas palpable auprès de la population.
Il est vrai que la situation géographique du domicile de l’équipe, le Centre Canadian Tire, n’aide pas à créer cette fièvre. Érigé à Kanata, il est l’un des complexes les plus éloignés du centre-ville d’une concession de la LNH.