Julien Brouillette

Photo : Julien Brouillette Crédit : Le Journal de Québec

Canadiens de Montréal

Julien Brouillette, un mentor pour les espoirs des Canadiens avec un but précis

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En se joignant au club-école du Canadien dans la Ligue américaine, Julien Brouillette avait non seulement en tête l’objectif de décrocher un contrat jusqu’à la fin de la campagne, mais aussi que l’organisation lui fasse de nouveau confiance à Laval l’an prochain.

Depuis qu’il a participé à 10 matchs avec les Capitals de Washington, en février 2014, après avoir roulé sa bosse de nombreuses saisons dans les mineures, le défenseur québécois s’est promené, de la Suède à Saint-Georges dans la Ligue nord-américaine, en plus de goûter une autre fois au meilleur calibre au monde le temps d’un bref passage dans l’uniforme des Jets de Winnipeg.

S’il a apprécié au plus haut point son expérience en Europe, l’an dernier, le désir de se rapprocher de la maison et de la ferme familiale à Saint-Esprit l’a poussé à revenir au Québec avant qu’un essai avec les Ice Caps de St. John’s ne s’offre à lui.

«J’étais en période de réflexion quant à ce que j’allais faire pour ma carrière et j’ai décidé d’aller jouer à Saint-Georges (LNAH). Ce fut une belle expérience et l’essai s’est ensuite présenté ici quand [Mikhail] Sergachev a été renvoyé chez les juniors, explique l’ancien des Saguenéens de Chicoutimi en entrevue au Journal, qui n’a jamais été repêché.

«J’ai aussi une motivation pour l’an prochain, je ne le cacherai pas, avec le club qui ira à Laval. Ce n’est pas loin de chez moi et c’est quelque chose à laquelle je pense. Puis, comme j’avais déjà joué ici [avec le club-école des Jets], je connaissais le milieu, l’organisation et les fans. C’était une belle opportunité.»

Le Canadien aura à prendre plusieurs décisions au terme de la saison, mais il est évident que l’équipe cherchera à embaucher des joueurs francophones pour sa nouvelle filiale en sol lavallois.
Des joueurs autour desquels les partisans pourront facilement s’identifier, sans craindre qu’ils soient rappelés à tout moment.

«Ce serait fou de ne pas y penser, lance Brouillette près du vestiaire orné de bleu, blanc et rouge, où un logo du CH est bien visible. C’est mon objectif, mais on verra. Il reste la saison et les séries. Une fois que la saison sera finie, l’organisation va s’asseoir et regardera les vétérans qu’elle veut pour l’an prochain.»

Un gars d’expérience

À 30 ans, Brouillette agit de mentor auprès des jeunes espoirs de l’organisation du Canadien, un rôle qui lui convient à merveille. Ses performances et son apport ont d’ailleurs convaincu l’équipe à lui consentir un contrat jusqu’à la fin de la présente saison.

«C’était un rôle que je voulais dès le départ, d’aider les plus jeunes, et ils étaient prêts à me le donner, a-t-il reconnu. Je suis réaliste aussi et les jeunes prennent plus de place qu’avant. Je vaux mon pesant d’or pour l’organisation pour aider au développement des jeunes, d’apporter mon expérience et de les faire grandir.»

Et la LNH? Gardant des souvenirs impérissables de son séjour à Washington durant lequel il a inscrit son premier but et récolté une aide, Brouillette ne se berce pas d’illusions quant à éventuel un retour dans le circuit Bettman.

«La LNH, ce n’est pas quelque chose qui est effacée de ma tête, mais rendu où je suis, j’ai autant de plaisir à jouer avec des jeunes qui ont une bonne tête et de les aider. Je ne me lève pas chaque matin en pensant si j’aurai ma chance. Ça ne me tracasse pas.»