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Canadiens de Montréal

Pas de miracles de Carey Price, pas de Coupe Stanley

Nicolas Cloutier / TVA Sports

Publié | Mis à jour

Les Canadiens sont-ils des aspirants légitimes au Saint-Graal du hockey? 

C’est l’éléphant dans la pièce maintenant que le Tricolore a obtenu son billet printanier, en vertu d’un gain de 6-2 aux dépens des Panthers, jeudi dernier.

Il semble que ce scénario appartienne au domaine du possible, pour autant que le gardien Carey Price marche sur les eaux – ce que l’on sait probable, depuis quelques années.

On peut retirer certaines conclusions des performances enregistrées en saison régulière pour ajuster les attentes en prévision des séries. Certes, rien de parfait, simplement des indices intéressants à considérer dans la grande équation.

Des recherches ont observé une corrélation tenace entre les équipes affichant un différentiel de buts solide en saison et celles qui se rendent loin durant le tournoi printanier.

Un bon différentiel de buts est le signe d’une équipe qui a remporté ses matchs de manière convaincante, en dictant le tempo à l’adversaire, plutôt que d’arracher de justesse – et avec un peu de chance – les deux points.

En moyenne, les 10 dernières équipes à avoir tout raflé ont présenté un dossier de +44 et ont abouti au quatrième échelon de la Ligue à ce chapitre.

Les Canadiens, eux, montrent jusqu’ici un différentiel de +25 (8e rang) ce qui est excellent, mais insuffisant pour percer le groupe des équipes de pointe. Ceci pourrait notamment être expliqué par l’absence d’un véritable centre numéro un, ou d’une vedette à l’attaque de la trempe de Patrick Kane, par exemple.

Bien entendu, les dés ne sont pas pipés pour autant.

Lors de la dernière décennie, deux équipes ont déjoué les probabilités en étant sacrées championnes, malgré un différentiel égal ou inférieur à celui des Canadiens. 

Il y a eu les Penguins en 2008-2009 (+25, 9e rang), mais ils avaient drastiquement changé leur approche sous la férule de Dan Bylsma, optant pour des patrons de jeu plus aggressifs. 

Les fidèles de la Sainte-Flanelle se réjouiront d’apprendre que les Kings de Los Angeles ont soulevé la Coupe Stanley en 2011-2012, malgré un différentiel acceptable de +18 (9e rang).

Jonathan Quick avait alors repoussé 94,6% des rondelles en sa direction pour s’assurer du trophée Conn Smythe, remis au joueur le plus utile en séries éliminatoires.

Si Carey Price est la colonne vertébrale de son équipe, on peut concevoir que son nom serait inscrit sur le même trophée si les Canadiens en venaient à dupliquer le tour de force des Kings.

Si ce n’était pas clair déjà, les partisans savent maintenant derrière quel messie se ranger, à l’orée du printemps...