Boxe

Lemieux n’a jamais eu de plan B

TVA Sports / Frédérique Guay

Publié | Mis à jour

Il y a 15 ans, Madame Susana a posé une question au jeune David Lemieux : «Quel métier rêves-tu d’exercer quand tu seras grand?»

Sans hésiter, David, 12 ans, répondit à son enseignante : «Champion du monde de boxe!» Madame Susana lui a suggéré d’envisager un plan B, au cas où.

«Il m’a dit : "non, c’est ça que je veux faire, et c’est ça que je vais faire"», relate sa professeure d’alors, Susana Nunez.

On connaît la suite!

Jeudi, David était de retour au Centre académique Fournier, une école primaire spécialisée pour les enfants avec des troubles d’adaptation située à Montréal-Nord. TVA Sports l’a accompagné.

Accueilli en héros, il a été invité à raconter son histoire à la soixantaine d’élèves réunis dans le petit gymnase, question de les inspirer et de les motiver.

«Moi aussi j’étais assis là où vous êtes, impatient de commencer mon cours d’éducation physique. J’aimais la bagarre, j’étais un petit tannant. La boxe m’a permis de canaliser mon énergie.

«La différence entre le fait de se battre dans le ring et en dehors du ring, c’est que tu ne rentres pas chez toi le soir accompagné de la police!»

Une question de détermination

«Comment as-tu fait pour devenir champion?», lui a demandé, curieux, un jeune garçon d’une dizaine d’années. «Beaucoup de détermination et beaucoup de courage», a répondu le boxeur québécois à la fiche de 35-3, dont 32 K.-O.

À l’écouter, il lui en a fallu de la détermination. «Quand j’étais jeune, ça n’allait jamais dans la bonne direction. Mes voisins parlaient de moi comme si j’allais être en prison à 18 ans. À 12 ans, je me bagarrais, je fumais. La structure qu’apporte la boxe m’a aidé.»

Et le plan B de Madame Susana dans tout ça?

«Peut-être que l’idée de son plan B m’a motivé à travailler fort pour réaliser mon plan A!», avoue Lemieux.

Qui sait, peut-être que son passage à son ancienne école encouragera un jeune à envisager un plan, tout court.