Une trentaine de joueuses de hockey ont pris d’assaut les glaces du Complexe sportif Bell à Brossard dans le cadre du camp de sélection des Canadiennes de Montréal. Plusieurs yeux étaient rivés sur le premier choix au dernier repêchage, la Québécoise Sarah Lefort.
La jeune femme de 22 ans risque fort d’impressionner les partisans. Elle a battu les records de celle qui a terminé meilleure marqueuse des Canadiennes lors de la dernière saison, Marie-Philip Poulin, avec les Terriers de l’université de Boston, cumulant 92 buts et 91 mentions d’aide en 146 parties avec l’équipe. Les deux filles ont d’ailleurs joué ensemble durant deux saisons au Massachusetts.
En ce début de camp de sélection, Lefort avoue être fort heureuse de patiner avec une ancienne coéquipière.
«C’est vraiment super de retrouver «Pou», a indiqué Lefort lors d’une entrevue téléphonique, samedi. On était proches à Boston. Je connais son style de jeu alors je sais où elle va se trouver sur la glace, a indiqué l’athlète originaire d’Ormstown en Montérégie. Ça aide aussi vraiment à l’intégration de déjà connaître quelqu’un dans l’équipe. C’est plus facile pour moi.»
Lefort s’est tout de même dite impressionnée de se trouver aux côtés de vétéranes comme Caroline Ouellette.
«Le fait de patiner avec des leaders comme Caroline Ouellette c’est quelque chose, souligne-t-elle. Quand j’étais plus jeune, je la regardais jouer avec Équipe Canada aux Jeux olympiques, alors c’est vraiment incroyable de se retrouver sur la glace avec elle.»
Pour Nachi Fujimoto, le simple fait d’être sur une patinoire au Canada était impressionnant. La défenseuse arrive tout droit du Japon pour participer au camp des Canadiennes.
«Montréal est vraiment super! Tout le monde est gentil avec moi!», a lancé Fujimoto.
La joueuse de 25 ans a décidé de suivre les traces de sa sœur, Nana, qui s’est jointe aux Riveters de New York dans la NWHL.
«J’ai eu envie de joueur à l’étranger moi aussi et j’ai choisi les Canadiennes parce qu’il n’y pas de joueuses japonaises dans l’équipe», explique Fujimoto, qui a travaillé fort avant de se présenter au camp en s’entraînant avec une équipe universitaire masculine.
«C’est bon d’avoir une fille du Japon, ça fait progresser le hockey féminin. Ça prouve que l’équipe est dévouée et déterminée à trouver des bonnes joueuses de partout et de les rassembler dans une même ligue», a affirmé Lefort.
«C’est gros pour elle d’être ici à Montréal, mais elle avait l’air vraiment heureuse d’être sur la glace», ajoute la Québécoise.