Football universitaire RSEQ

La carte cachée des Carabins

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«Même le pape se remplace.»

 Le quart étoile Gabriel Cousineau n'est plus là pour tenir les rênes de l'attaque des Carabins de l’Université de Montréal, sauf que la Terre doit continuer de tourner.

«En 2015, c'est Gabriel Cousineau qui nous a quittés. En 2014, c'était Byron Archambault, c'était Mathieu Girard, c'était Jean-Samuel Blanc, a indiqué le secondeur Alex Cromer-Émond à la chaîne TVA Sports, lundi.

«On a trouvé quelqu'un. Il va faire le travail. On peut gagner avec tous les quarts qu'on a ici.»

Jusqu'à preuve du contraire, Samuel Caron sera le pivot partant des Carabins cette saison. Une situation qui ne l'effraie pas. Bien au contraire.

«Je pense que si on joue à la position de quart-arrière, on aime un peu ça avoir de la pression. C'est sûr que moi, ça me motive à mieux jouer, a confié Caron.

«Je pense que les gars ont confiance en moi et en l’unité de quarts.»

Le receveur Louis-Mathieu Normandin n'a que de bons mots à l'endroit de Caron.

«Il amène certaines choses qu'on n'avait pas avant. C'est un bon quart-arrière. C'est un gars de quatrième année tout de même, a-t-il souligné. Il a beaucoup d'expérience. Je pense qu'il va nous emmener en terre promise.»

Cousineau toujours présent

La carte cachée de l'attaque montréalaise ne se trouve peut-être pas sur le terrain cette saison, mais plutôt sur les lignes de côté. Même s'il a pris sa retraite la saison dernière, Cousineau est toujours dans l'entourage de l'équipe.

«Étant donné que je suis un joueur récemment retraité, j'ai peut-être une vision un peu plus moderne que les entraîneurs un peu plus vieux», a indiqué celui qui agit à titre d’entraîneur des receveurs.

«C'est quelqu'un qui comprend la culture, qui comprend c'est quoi être un étudiant-athlète ici et c'est quoi de gagner sur le terrain», a pour sa part souligné l’entraîneur-chef Danny Maciocia.

Quant à la transition joueur-entraîneur, aucun problème.

«C'est quelqu'un qui demande beaucoup, et ça me surprend un peu, a renchéri Maciocia. Habituellement, à ta première année, quand tu as joué avec des joueurs l'année précédente, tu n’es pas tout à fait à l'aise de leur demander quoi faire.»

«Avec l'expérience et la notoriété que j'ai eues dans les dernières années, la transition a été assez facile, a soutenu Cousineau. Les joueurs ont vraiment bien pris ça.»

«Quand c'était un joueur, je le prenais un peu comme mon grand frère, a raconté Caron. Il m'expliquait comment et pourquoi il faisait tel jeu et tout ça, puis moi, je posais beaucoup de questions. Ça reste un peu la même dynamique, c'est juste que là, je l'appelle "coach".»

Comble de l'ironie, Caron portera le même numéro que Cousineau, soit le 4.

Reste à voir si le nouveau venu pourra reprendre là où son prédécesseur a laissé et mener les siens vers la Coupe Vanier pour une troisième année de suite.

Voyez le reportage de Jannie Potvin dans la vidéo ci-dessus.